En ce temps-là,
Jésus disait aux Juifs :
« Si c’est moi qui me rends témoignage,
mon témoignage n’est pas vrai ;
c’est un autre qui me rend témoignage,
et je sais que le témoignage qu’il me rend est vrai.
Vous avez envoyé une délégation auprès de Jean le Baptiste,
et il a rendu témoignage à la vérité.
Moi, ce n’est pas d’un homme que je reçois le témoignage,
mais je parle ainsi pour que vous soyez sauvés.
Jean était la lampe qui brûle et qui brille,
et vous avez voulu vous réjouir un moment à sa lumière.
Mais j’ai pour moi un témoignage plus grand que celui de Jean :
ce sont les œuvres que le Père m’a donné d’accomplir ;
les œuvres mêmes que je fais
témoignent que le Père m’a envoyé.
Et le Père qui m’a envoyé,
lui, m’a rendu témoignage.
Vous n’avez jamais entendu sa voix,
vous n’avez jamais vu sa face,
et vous ne laissez pas sa parole demeurer en vous,
puisque vous ne croyez pas en celui que le Père a envoyé.
Vous scrutez les Écritures
parce que vous pensez y trouver la vie éternelle ;
or, ce sont les Écritures qui me rendent témoignage,
et vous ne voulez pas venir à moi
pour avoir la vie !
La gloire, je ne la reçois pas des hommes ;
d’ailleurs je vous connais :
vous n’avez pas en vous l’amour de Dieu.
Moi, je suis venu au nom de mon Père,
et vous ne me recevez pas ;
qu’un autre vienne en son propre nom,
celui-là, vous le recevrez !
Comment pourriez-vous croire,
vous qui recevez votre gloire les uns des autres,
et qui ne cherchez pas la gloire qui vient du Dieu unique ?
Ne pensez pas que c’est moi
qui vous accuserai devant le Père.
Votre accusateur, c’est Moïse,
en qui vous avez mis votre espérance.
Si vous croyiez Moïse,
vous me croiriez aussi,
car c’est à mon sujet qu’il a écrit.
Mais si vous ne croyez pas ses écrits,
comment croirez-vous mes paroles ? »
Qui donc est Dieu ? La question est ancienne. C’est avec la venue du Fils que le visage du Père se révèle vraiment. Dans cet évangile, on voit un Jésus intarissable. Il voudrait tout nous dire du Père. Tout nous faire comprendre, de leur amour et de leur dessein de salut sur l’humanité. A cœur ouvert, il nous livre totalement un grand mystère : celui de sa relation intime au Père. Et pas seulement pour nous en informer, mais pour nous y introduire ! Jésus n’est ni un sage ni un gourou, il n’est pas à son compte ! Il ne vient sur terre qu’en vue de ce dévoilement du Père et pour nous donner accès à lui. Au fond, il vient vivre sous nos yeux la plénitude de la filiation divine. La meilleure image de Jésus ? Peut-être les mots de la prière eucharistique : « Les yeux levés au ciel, vers toi, Dieu son Père tout-puissant ». Tant de fois, au long de sa vie d’homme, il en sera ainsi. A la Cène, bien sûr. Sur la Croix enfin. Partout, le Fils était nécessaire pour dessiner en creux le visage du Père qu’aucun œil humain n’a jamais vu.
Ainsi, Jésus ne cherche jamais à faire sa propre volonté. Des pouvoirs de Dieu, que lui reste-t-il alors ? Ils sont considérables. D’abord, celui de donner sa vie. C’est bien le Père qui « a donné au fils d’avoir la vie pour nous la donner ». Ensuite, celui de juger l’humanité. Ce droit appartenait au Père. Mais, pour être Père, totalement, il consent à n’être pas juge. Ses droits de justicier, il les remet entièrement à son Fils, l’avocat de notre si fragile humanité.
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 5, 31-47)
En ce temps-là,
Jésus disait aux Juifs :
« Si c’est moi qui me rends témoignage,
mon témoignage n’est pas vrai ;
c’est un autre qui me rend témoignage,
et je sais que le témoignage qu’il me rend est vrai.
Vous avez envoyé une délégation auprès de Jean le Baptiste,
et il a rendu témoignage à la vérité.
Moi, ce n’est pas d’un homme que je reçois le témoignage,
mais je parle ainsi pour que vous soyez sauvés.
Jean était la lampe qui brûle et qui brille,
et vous avez voulu vous réjouir un moment à sa lumière.
Mais j’ai pour moi un témoignage plus grand que celui de Jean :
ce sont les œuvres que le Père m’a donné d’accomplir ;
les œuvres mêmes que je fais
témoignent que le Père m’a envoyé.
Et le Père qui m’a envoyé,
lui, m’a rendu témoignage.
Vous n’avez jamais entendu sa voix,
vous n’avez jamais vu sa face,
et vous ne laissez pas sa parole demeurer en vous,
puisque vous ne croyez pas en celui que le Père a envoyé.
Vous scrutez les Écritures
parce que vous pensez y trouver la vie éternelle ;
or, ce sont les Écritures qui me rendent témoignage,
et vous ne voulez pas venir à moi
pour avoir la vie !
La gloire, je ne la reçois pas des hommes ;
d’ailleurs je vous connais :
vous n’avez pas en vous l’amour de Dieu.
Moi, je suis venu au nom de mon Père,
et vous ne me recevez pas ;
qu’un autre vienne en son propre nom,
celui-là, vous le recevrez !
Comment pourriez-vous croire,
vous qui recevez votre gloire les uns des autres,
et qui ne cherchez pas la gloire qui vient du Dieu unique ?
Ne pensez pas que c’est moi
qui vous accuserai devant le Père.
Votre accusateur, c’est Moïse,
en qui vous avez mis votre espérance.
Si vous croyiez Moïse,
vous me croiriez aussi,
car c’est à mon sujet qu’il a écrit.
Mais si vous ne croyez pas ses écrits,
comment croirez-vous mes paroles ? »
Les œuvres que le Père m’a donné d’accomplir
Qui donc est Dieu ? La question est ancienne. C’est avec la venue du Fils que le visage du Père se révèle vraiment. Dans cet évangile, on voit un Jésus intarissable. Il voudrait tout nous dire du Père. Tout nous faire comprendre, de leur amour et de leur dessein de salut sur l’humanité. A cœur ouvert, il nous livre totalement un grand mystère : celui de sa relation intime au Père. Et pas seulement pour nous en informer, mais pour nous y introduire ! Jésus n’est ni un sage ni un gourou, il n’est pas à son compte ! Il ne vient sur terre qu’en vue de ce dévoilement du Père et pour nous donner accès à lui. Au fond, il vient vivre sous nos yeux la plénitude de la filiation divine. La meilleure image de Jésus ? Peut-être les mots de la prière eucharistique : « Les yeux levés au ciel, vers toi, Dieu son Père tout-puissant ». Tant de fois, au long de sa vie d’homme, il en sera ainsi. A la Cène, bien sûr. Sur la Croix enfin. Partout, le Fils était nécessaire pour dessiner en creux le visage du Père qu’aucun œil humain n’a jamais vu.
Ainsi, Jésus ne cherche jamais à faire sa propre volonté. Des pouvoirs de Dieu, que lui reste-t-il alors ? Ils sont considérables. D’abord, celui de donner sa vie. C’est bien le Père qui « a donné au fils d’avoir la vie pour nous la donner ». Ensuite, celui de juger l’humanité. Ce droit appartenait au Père. Mais, pour être Père, totalement, il consent à n’être pas juge. Ses droits de justicier, il les remet entièrement à son Fils, l’avocat de notre si fragile humanité.
Diacre Patrick LAUDET