En ce temps-là,
après la traversée,
abordant à Génésareth
Jésus et ses disciples accostèrent.
Ils sortirent de la barque,
et aussitôt les gens reconnurent Jésus :
ils parcoururent toute la région,
et se mirent à apporter les malades sur des brancards
là où l’on apprenait que Jésus se trouvait.
Et dans tous les endroits où il se rendait,
dans les villages, les villes ou les campagnes,
on déposait les infirmes sur les places.
Ils le suppliaient de leur laisser toucher
ne serait-ce que la frange de son manteau.
Et tous ceux qui la touchèrent
étaient sauvés.
Dieu s’est risqué à tenter l’aventure humaine. Il a fait effraction dans l’Histoire pour venir un jour marcher sur nos chemins, partager à hauteur d’homme la plus ordinaire de nos existences. Mais dès qu’il commence à laisser paraître qu’il est bien plus que le charpentier de Nazareth, que rencontre-t-il d’abord ? De quoi Dieu a-t-il d’abord reçu la toute première offrande, émouvante, sinon celle de nos misères ? La pression sur lui est immense ! Depuis des siècles, les hommes avaient tant à dire à Dieu et ils l’ont fait dans la prière. Voilà qu’un homme arrive parmi eux, qu’aussitôt ils reconnaissent ! Que reconnaissent-ils vraiment ? Un nouveau prophète ? Un rabbi guérisseur ? Le fils de Dieu ? Peut-être pas. Pas tous. Pas encore. Il n’empêche. Pour Dieu, existe-t-il plus bel offertoire que celui dont nous parle aujourd’hui l’évangile de Marc. Dans tous les endroits où il se rendait, dans les villages, les villes ou les campagnes, on déposait les infirmes sur les places. A chacune de nos eucharisties, Dieu se laisse toucher par ce que nous apportons : ce pain et ce vin, fruit de la terre et du travail des hommes, dont il va faire nourriture pour la vie. Mais cette toute première procession des offrandes, il ne l’a sans doute jamais oubliée ! Au pied d’un autel invisible, celui d’une tendresse divine que tant et tant déjà devinaient, on déposait des infirmes. Rien ne le touche plus (et pas seulement sa frange !) que l’infirmité de notre condition. On peut la lui déposer, il n’est pas là pour autre chose.
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc (Mc 6, 53-56)
En ce temps-là,
après la traversée,
abordant à Génésareth
Jésus et ses disciples accostèrent.
Ils sortirent de la barque,
et aussitôt les gens reconnurent Jésus :
ils parcoururent toute la région,
et se mirent à apporter les malades sur des brancards
là où l’on apprenait que Jésus se trouvait.
Et dans tous les endroits où il se rendait,
dans les villages, les villes ou les campagnes,
on déposait les infirmes sur les places.
Ils le suppliaient de leur laisser toucher
ne serait-ce que la frange de son manteau.
Et tous ceux qui la touchèrent
étaient sauvés.
On déposait les infirmes
Dieu s’est risqué à tenter l’aventure humaine. Il a fait effraction dans l’Histoire pour venir un jour marcher sur nos chemins, partager à hauteur d’homme la plus ordinaire de nos existences. Mais dès qu’il commence à laisser paraître qu’il est bien plus que le charpentier de Nazareth, que rencontre-t-il d’abord ? De quoi Dieu a-t-il d’abord reçu la toute première offrande, émouvante, sinon celle de nos misères ? La pression sur lui est immense ! Depuis des siècles, les hommes avaient tant à dire à Dieu et ils l’ont fait dans la prière. Voilà qu’un homme arrive parmi eux, qu’aussitôt ils reconnaissent ! Que reconnaissent-ils vraiment ? Un nouveau prophète ? Un rabbi guérisseur ? Le fils de Dieu ? Peut-être pas. Pas tous. Pas encore. Il n’empêche. Pour Dieu, existe-t-il plus bel offertoire que celui dont nous parle aujourd’hui l’évangile de Marc. Dans tous les endroits où il se rendait, dans les villages, les villes ou les campagnes, on déposait les infirmes sur les places. A chacune de nos eucharisties, Dieu se laisse toucher par ce que nous apportons : ce pain et ce vin, fruit de la terre et du travail des hommes, dont il va faire nourriture pour la vie. Mais cette toute première procession des offrandes, il ne l’a sans doute jamais oubliée ! Au pied d’un autel invisible, celui d’une tendresse divine que tant et tant déjà devinaient, on déposait des infirmes. Rien ne le touche plus (et pas seulement sa frange !) que l’infirmité de notre condition. On peut la lui déposer, il n’est pas là pour autre chose.
Diacre Patrick LAUDET