En ce temps-là,
Jésus gravit la montagne,
et il appela ceux qu’il voulait.
Ils vinrent auprès de lui,
et il en institua douze
pour qu’ils soient avec lui
et pour les envoyer proclamer la Bonne Nouvelle
avec le pouvoir d’expulser les démons.
Donc, il établit les Douze :
Pierre – c’est le nom qu’il donna à Simon –,
Jacques, fils de Zébédée, et Jean, le frère de Jacques
– il leur donna le nom de « Boanerguès »,
c’est-à-dire : « Fils du tonnerre » –,
André, Philippe, Barthélemy, Matthieu,
Thomas, Jacques, fils d’Alphée,
Thaddée, Simon le Zélote,
et Judas Iscariote, celui-là même qui le livra.
Judas Iscariote, celui-là même qui le livra. Avant de terminer par lui, l’évangéliste égrène scrupuleusement les onze autres noms. Comme pour nous remettre devant la vie et le mystère de ces hommes pour qui désormais rien ne sera plus comme avant, il renomme solennellement les douze apôtres.
Le Christ devant chacun prononça des mots uniques. Sur chacun, il posa un même geste, mais à chacun particulier. Dans ces lignes bouleversantes et si économes, on les imagine, ces mots, ces gestes, empreints de gravité, marqués sans doute de simplicité et de tendresse. Au moment de l’appel, on devine surtout un regard, un inoubliable regard d’amour posé sur eux.
Comment Jésus qui savait tout regarda-t-il alors Judas Iscariote, celui-là même qui le livra. Comment l’appela-t-il, l’institua-t-il ? On voudrait repasser le film, revenir en arrière, guetter en lui le moindre signe précurseur. Que verrait-on ? De la méfiance ? De la réticence surmontée ? De la contrainte, voire du calcul, à choisir nécessairement parmi eux celui par lequel devait s’accomplir les Écritures ?
C’est précisément parce que Jésus savait tout de ce que Judas ferait qu’il l’appela avec mystérieusement plus de force et de douceur dans la voix. C’est parce qu’il n’ignorait rien qu’il posa sur lui un incroyable regard d’amour, dont aucun des onze autres ne pouvaient alors se prévaloir. Car c’est aussi à la mesure de nos misères queJésus nous appelle, malgré tout, et pose sur nous son regard d’amour, indéfectible.
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc (Mc 3, 13-19)
En ce temps-là,
Jésus gravit la montagne,
et il appela ceux qu’il voulait.
Ils vinrent auprès de lui,
et il en institua douze
pour qu’ils soient avec lui
et pour les envoyer proclamer la Bonne Nouvelle
avec le pouvoir d’expulser les démons.
Donc, il établit les Douze :
Pierre – c’est le nom qu’il donna à Simon –,
Jacques, fils de Zébédée, et Jean, le frère de Jacques
– il leur donna le nom de « Boanerguès »,
c’est-à-dire : « Fils du tonnerre » –,
André, Philippe, Barthélemy, Matthieu,
Thomas, Jacques, fils d’Alphée,
Thaddée, Simon le Zélote,
et Judas Iscariote, celui-là même qui le livra.
Cet indéfectible regard d’amour
Judas Iscariote, celui-là même qui le livra. Avant de terminer par lui, l’évangéliste égrène scrupuleusement les onze autres noms. Comme pour nous remettre devant la vie et le mystère de ces hommes pour qui désormais rien ne sera plus comme avant, il renomme solennellement les douze apôtres.
Le Christ devant chacun prononça des mots uniques. Sur chacun, il posa un même geste, mais à chacun particulier. Dans ces lignes bouleversantes et si économes, on les imagine, ces mots, ces gestes, empreints de gravité, marqués sans doute de simplicité et de tendresse. Au moment de l’appel, on devine surtout un regard, un inoubliable regard d’amour posé sur eux.
Comment Jésus qui savait tout regarda-t-il alors Judas Iscariote, celui-là même qui le livra. Comment l’appela-t-il, l’institua-t-il ? On voudrait repasser le film, revenir en arrière, guetter en lui le moindre signe précurseur. Que verrait-on ? De la méfiance ? De la réticence surmontée ? De la contrainte, voire du calcul, à choisir nécessairement parmi eux celui par lequel devait s’accomplir les Écritures ?
C’est précisément parce que Jésus savait tout de ce que Judas ferait qu’il l’appela avec mystérieusement plus de force et de douceur dans la voix. C’est parce qu’il n’ignorait rien qu’il posa sur lui un incroyable regard d’amour, dont aucun des onze autres ne pouvaient alors se prévaloir. Car c’est aussi à la mesure de nos misères que Jésus nous appelle, malgré tout, et pose sur nous son regard d’amour, indéfectible.
Diacre Patrick LAUDET