En ce temps-là,
Jésus disait à Nicodème :
« Nul n’est monté au ciel
sinon celui qui est descendu du ciel,
le Fils de l’homme.
De même que le serpent de bronze
fut élevé par Moïse dans le désert,
ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé,
afin qu’en lui tout homme qui croit ait la vie éternelle.
Car Dieu a tellement aimé le monde
qu’il a donné son Fils unique,
afin que quiconque croit en lui ne se perde pas,
mais obtienne la vie éternelle.
Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde,
non pas pour juger le monde,
mais pour que, par lui, le monde soit sauvé.
Pour nombre de nos contemporains adeptes du bien-être et de l’épanouissement personnel, la Croix ne fait plus beaucoup sens. L’époque serait plutôt à décrocher les crucifix. A tout prendre, on préférera l’ambiance des églises orthodoxes, ornées d’icônes de la Résurrection, plutôt que l’exhibition de ces Christs en Croix qui, dans la moindre église en Occident, font mémoire de la Passion et de sa violence. D’aucuns déplorent même qu’une sensibilité occidentale trop doloriste soit plus imprégnée de la spiritualité du vendredi saint que de celle de la Résurrection et du dimanche de Pâques.
Le symbole de la Croix était-il un si bon choix pour signifier le christianisme ? Aurait-il fallu permettre au poisson de l’emporter (ichtus en grec), acrostiche du nom donné à Jésus sauveur ? Sainte Hélène, la mère de l’empereur Constantin a-t-elle été bien inspirée quand, retrouvant possiblement la vraie Croix, elle en fit une relique qui donna ses fondations à la tradition de l’exaltation de la Croix ?
Il suffit de contempler le magnifique Christ en Croix de Germaine Richier au plateau d’Assy pour ne rien regretter. Loin des Jupiters déguisés en Christ que dénonçait Malraux, elle y figure un Jésus tragiquement crucifié, décharné, qui ne triche pas avec la mort et la souffrance. Mais le bronze reluit déjà des feux de la Résurrection, et la courbe des bras étendus sur le monde dit la tendresse infinie de Dieu, jusqu’au bout de l’amour. Car regarder la Croix, c’est d’abord et toujours regarder l’amour.
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 3, 13-17)
En ce temps-là,
Jésus disait à Nicodème :
« Nul n’est monté au ciel
sinon celui qui est descendu du ciel,
le Fils de l’homme.
De même que le serpent de bronze
fut élevé par Moïse dans le désert,
ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé,
afin qu’en lui tout homme qui croit ait la vie éternelle.
Car Dieu a tellement aimé le monde
qu’il a donné son Fils unique,
afin que quiconque croit en lui ne se perde pas,
mais obtienne la vie éternelle.
Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde,
non pas pour juger le monde,
mais pour que, par lui, le monde soit sauvé.
La croix glorieuse
Pour nombre de nos contemporains adeptes du bien-être et de l’épanouissement personnel, la Croix ne fait plus beaucoup sens. L’époque serait plutôt à décrocher les crucifix. A tout prendre, on préférera l’ambiance des églises orthodoxes, ornées d’icônes de la Résurrection, plutôt que l’exhibition de ces Christs en Croix qui, dans la moindre église en Occident, font mémoire de la Passion et de sa violence. D’aucuns déplorent même qu’une sensibilité occidentale trop doloriste soit plus imprégnée de la spiritualité du vendredi saint que de celle de la Résurrection et du dimanche de Pâques.
Le symbole de la Croix était-il un si bon choix pour signifier le christianisme ? Aurait-il fallu permettre au poisson de l’emporter (ichtus en grec), acrostiche du nom donné à Jésus sauveur ? Sainte Hélène, la mère de l’empereur Constantin a-t-elle été bien inspirée quand, retrouvant possiblement la vraie Croix, elle en fit une relique qui donna ses fondations à la tradition de l’exaltation de la Croix ?
Il suffit de contempler le magnifique Christ en Croix de Germaine Richier au plateau d’Assy pour ne rien regretter. Loin des Jupiters déguisés en Christ que dénonçait Malraux, elle y figure un Jésus tragiquement crucifié, décharné, qui ne triche pas avec la mort et la souffrance. Mais le bronze reluit déjà des feux de la Résurrection, et la courbe des bras étendus sur le monde dit la tendresse infinie de Dieu, jusqu’au bout de l’amour. Car regarder la Croix, c’est d’abord et toujours regarder l’amour.
Diacre Patrick LAUDET