En ce temps-là,
Jésus se rendit dans une ville appelée Naïm.
Ses disciples faisaient route avec lui, ainsi qu’une grande foule.
Il arriva près de la porte de la ville
au moment où l’on emportait un mort pour l’enterrer ;
c’était un fils unique, et sa mère était veuve.
Une foule importante de la ville accompagnait cette femme.
Voyant celle-ci, le Seigneur fut saisi de compassion pour elle
et lui dit :
« Ne pleure pas. »
Il s’approcha et toucha le cercueil ;
les porteurs s’arrêtèrent,
et Jésus dit :
« Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi. »
Alors le mort se redressa
et se mit à parler.
Et Jésus le rendit à sa mère.
La crainte s’empara de tous,
et ils rendaient gloire à Dieu en disant :
« Un grand prophète s’est levé parmi nous,
et Dieu a visité son peuple. »
Et cette parole sur Jésus se répandit
dans la Judée entière et dans toute la région.
C’était un fils unique, et sa mère était veuve. C’est assez pour dire l’intensité du drame. L’évangéliste, feignant de donner juste l’information, prend là la terrible mesure du malheur humain et de la façon injuste, incompréhensible, avec laquelle il frappe certaines existences. Il est des pensées religieuses où la souffrance est à proportion du péché, comme justifiée, et il faut expier. Pas avec Jésus. Devant tant d’infortunes humaines, il craque. Qui est ce Dieu incroyable qui, par amour, craque devant nos grandes misères. Il sait bien qu’un jour, évidemment, tout cela sera transfiguré. Mais à ce jour… Alors, il y va ! Il ne diffère pas. En vérité, en ressuscitant ce tout jeune homme, il commence à jouer là sa propre vie, et la donne. Il prend un risque incroyable, qui finira par le condamner.
A cette pauvre femme, il donne d’abord une parole, essentielle ; la parole en vérité qu’il a au cœur pour chacun d’entre nous : ne pleure pas. Nos larmes, même cachées, il les voit et ne s’y résout pas. Puis un geste. Il s’approcha du cercueil et le toucha. Le Christ n’est guère adepte du bluetooth, de la résurrection téléportée. Moins un geste de magicien qui opère son miracle qu’un Dieu qui laisse passer sa tendresse. Oui, jusqu’à la mort, il pose sa main sur nous. Et il ne nous lâchera pas.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 7, 11-17)
En ce temps-là,
Jésus se rendit dans une ville appelée Naïm.
Ses disciples faisaient route avec lui, ainsi qu’une grande foule.
Il arriva près de la porte de la ville
au moment où l’on emportait un mort pour l’enterrer ;
c’était un fils unique, et sa mère était veuve.
Une foule importante de la ville accompagnait cette femme.
Voyant celle-ci, le Seigneur fut saisi de compassion pour elle
et lui dit :
« Ne pleure pas. »
Il s’approcha et toucha le cercueil ;
les porteurs s’arrêtèrent,
et Jésus dit :
« Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi. »
Alors le mort se redressa
et se mit à parler.
Et Jésus le rendit à sa mère.
La crainte s’empara de tous,
et ils rendaient gloire à Dieu en disant :
« Un grand prophète s’est levé parmi nous,
et Dieu a visité son peuple. »
Et cette parole sur Jésus se répandit
dans la Judée entière et dans toute la région.
C’était un fils unique
C’était un fils unique, et sa mère était veuve. C’est assez pour dire l’intensité du drame. L’évangéliste, feignant de donner juste l’information, prend là la terrible mesure du malheur humain et de la façon injuste, incompréhensible, avec laquelle il frappe certaines existences. Il est des pensées religieuses où la souffrance est à proportion du péché, comme justifiée, et il faut expier. Pas avec Jésus. Devant tant d’infortunes humaines, il craque. Qui est ce Dieu incroyable qui, par amour, craque devant nos grandes misères. Il sait bien qu’un jour, évidemment, tout cela sera transfiguré. Mais à ce jour… Alors, il y va ! Il ne diffère pas. En vérité, en ressuscitant ce tout jeune homme, il commence à jouer là sa propre vie, et la donne. Il prend un risque incroyable, qui finira par le condamner.
A cette pauvre femme, il donne d’abord une parole, essentielle ; la parole en vérité qu’il a au cœur pour chacun d’entre nous : ne pleure pas. Nos larmes, même cachées, il les voit et ne s’y résout pas. Puis un geste. Il s’approcha du cercueil et le toucha. Le Christ n’est guère adepte du bluetooth, de la résurrection téléportée. Moins un geste de magicien qui opère son miracle qu’un Dieu qui laisse passer sa tendresse. Oui, jusqu’à la mort, il pose sa main sur nous. Et il ne nous lâchera pas.
Diacre Patrick LAUDET