En ce temps-là,
comme tout le monde était dans l’admiration
devant tout ce qu’il faisait,
Jésus dit à ses disciples :
« Ouvrez bien vos oreilles à ce que je vous dis maintenant :
le Fils de l’homme va être livré aux mains des hommes. »
Mais les disciples ne comprenaient pas cette parole,
elle leur était voilée,
si bien qu’ils n’en percevaient pas le sens,
et ils avaient peur de l’interroger sur cette parole.
Ils avaient peur de l’interroger sur cette parole. Est-ce la gravité soudaine dans la voix du Christ ? La perspective est en vérité tellement incroyable que, chez les apôtres, elle ne donne lieu alors à aucune question. Elle les laisse de marbre, comme abasourdis. C’est en effet à n’y rien comprendre. Celui qui, à leurs yeux, à n’en plus douter, est assurément le fils de Dieu, le Messie tant attendu d’Israël, qui a déjà fait tant de miracles, parlé avec autant d’autorité, qu’il encourt le risque d’être bientôt « livré aux mains des hommes », c’est totalement impensable !
Non pas qu’ils soient si sûrs que cela des hommes. Ils savent bien que lesdits hommes sont souvent capables du pire, mais ils sont sûrs de Dieu ! Ils sont désormais certains que, quoiqu’il arrive, quelles que soient les hostilités qu’ils rencontreront encore, Dieu ne peut in fine être livré aux mains des hommes.
L’interroger alors, est-ce mettre en péril leur conviction qu’il est Dieu, donc invincible ? Que va-t-il bien leur dire s’ils risquent une telle question ?
Elle est assez émouvante, cette peur des apôtres d’en savoir plus, de connaître la vérité. Car plus encore que le danger, ou l’imprévisible, c’est souvent l’infini de l’amour qui nous fait peur… Ils se faisaient déjà leur petite idée de Dieu : comment imaginer un instant que, par amour, librement, il se livrerait lui-même aux mains des hommes ? Quel Dieu peut agir ainsi ? De fait, il y a de quoi trembler un peu devant une telle confidence…
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 9, 43b-45)
En ce temps-là,
comme tout le monde était dans l’admiration
devant tout ce qu’il faisait,
Jésus dit à ses disciples :
« Ouvrez bien vos oreilles à ce que je vous dis maintenant :
le Fils de l’homme va être livré aux mains des hommes. »
Mais les disciples ne comprenaient pas cette parole,
elle leur était voilée,
si bien qu’ils n’en percevaient pas le sens,
et ils avaient peur de l’interroger sur cette parole.
L’interroger sur cette parole
Ils avaient peur de l’interroger sur cette parole. Est-ce la gravité soudaine dans la voix du Christ ? La perspective est en vérité tellement incroyable que, chez les apôtres, elle ne donne lieu alors à aucune question. Elle les laisse de marbre, comme abasourdis. C’est en effet à n’y rien comprendre. Celui qui, à leurs yeux, à n’en plus douter, est assurément le fils de Dieu, le Messie tant attendu d’Israël, qui a déjà fait tant de miracles, parlé avec autant d’autorité, qu’il encourt le risque d’être bientôt « livré aux mains des hommes », c’est totalement impensable !
Non pas qu’ils soient si sûrs que cela des hommes. Ils savent bien que lesdits hommes sont souvent capables du pire, mais ils sont sûrs de Dieu ! Ils sont désormais certains que, quoiqu’il arrive, quelles que soient les hostilités qu’ils rencontreront encore, Dieu ne peut in fine être livré aux mains des hommes.
L’interroger alors, est-ce mettre en péril leur conviction qu’il est Dieu, donc invincible ? Que va-t-il bien leur dire s’ils risquent une telle question ?
Elle est assez émouvante, cette peur des apôtres d’en savoir plus, de connaître la vérité. Car plus encore que le danger, ou l’imprévisible, c’est souvent l’infini de l’amour qui nous fait peur… Ils se faisaient déjà leur petite idée de Dieu : comment imaginer un instant que, par amour, librement, il se livrerait lui-même aux mains des hommes ? Quel Dieu peut agir ainsi ? De fait, il y a de quoi trembler un peu devant une telle confidence…
Diacre Patrick LAUDET