En ce temps-là,
comme les foules s’amassaient,
Jésus se mit à dire :
« Cette génération est une génération mauvaise :
elle cherche un signe,
mais en fait de signe
il ne lui sera donné que le signe de Jonas.
Car Jonas a été un signe pour les habitants de Ninive ;
il en sera de même avec le Fils de l’homme
pour cette génération.
Lors du Jugement, la reine de Saba se dressera
en même temps que les hommes de cette génération,
et elle les condamnera.
En effet, elle est venue des extrémités de la terre
pour écouter la sagesse de Salomon,
et il y a ici bien plus que Salomon.
Lors du Jugement, les habitants de Ninive se lèveront
en même temps que cette génération,
et ils la condamneront ;
en effet, ils se sont convertis
en réponse à la proclamation faite par Jonas,
et il y a ici bien plus que Jonas.
Devant tant d’iniquité, Jésus s’irrite. Pas comme un Dieu de colère, vengeur et impitoyable, mais comme un Dieu sensible, atteint au cœur par le mystère du mal et sa capacité à défigurer l’homme, et par les complicités que nous avons souvent avec lui. Quelle génération n’est pas mauvaise, au sens où le mal n’aurait pas trouvé en elle de quoi s’infiltrer une fois encore dans l’histoire humaine ?
Ne sachant plus comment toucher les cœurs, Jésus s’anime et va jusqu’à raviver la mémoire de la Reine de Saba. Bel hommage à l’étrangère venue en son temps en ambassade jusqu’à la sagesse de Salomon, poussée par on ne sait quelle intuition divine. Jésus dit alors qu’au jugement, elle se dressera en même temps que les hommes de cette génération et les condamnera ».
Mais condamner n’est pas damner ! Cette souveraine épouse, sur le visage de laquelle se dessine comme un reflet de l’Église sainte, s’avancera alors pour les réveiller à la splendeur de sa foi et de l’offrande sponsale dont elle a été capable, devant tant de royauté divine. Oui, elle se dressera face à eux, pour anéantir leur misère à la lumière étincelante de sa confiance en Dieu. Sa propre foi consumera alors leur indéracinable surdité, sa propre beauté confondra la laideur de leurs malversations. Belle espérance donc que de contempler la femme attentive du monde ancien et la voir s’avancer pour désensabler à jamais l’inattention de tous ceux qui ne savent voir ni accueillir le Christ. Car il venait à eux. Il vient encore.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 11, 29-32)
En ce temps-là,
comme les foules s’amassaient,
Jésus se mit à dire :
« Cette génération est une génération mauvaise :
elle cherche un signe,
mais en fait de signe
il ne lui sera donné que le signe de Jonas.
Car Jonas a été un signe pour les habitants de Ninive ;
il en sera de même avec le Fils de l’homme
pour cette génération.
Lors du Jugement, la reine de Saba se dressera
en même temps que les hommes de cette génération,
et elle les condamnera.
En effet, elle est venue des extrémités de la terre
pour écouter la sagesse de Salomon,
et il y a ici bien plus que Salomon.
Lors du Jugement, les habitants de Ninive se lèveront
en même temps que cette génération,
et ils la condamneront ;
en effet, ils se sont convertis
en réponse à la proclamation faite par Jonas,
et il y a ici bien plus que Jonas.
Devant tant d’iniquité, Jésus s’irrite. Pas comme un Dieu de colère, vengeur et impitoyable, mais comme un Dieu sensible, atteint au cœur par le mystère du mal et sa capacité à défigurer l’homme, et par les complicités que nous avons souvent avec lui. Quelle génération n’est pas mauvaise, au sens où le mal n’aurait pas trouvé en elle de quoi s’infiltrer une fois encore dans l’histoire humaine ?
Ne sachant plus comment toucher les cœurs, Jésus s’anime et va jusqu’à raviver la mémoire de la Reine de Saba. Bel hommage à l’étrangère venue en son temps en ambassade jusqu’à la sagesse de Salomon, poussée par on ne sait quelle intuition divine. Jésus dit alors qu’au jugement, elle se dressera en même temps que les hommes de cette génération et les condamnera ».
Mais condamner n’est pas damner ! Cette souveraine épouse, sur le visage de laquelle se dessine comme un reflet de l’Église sainte, s’avancera alors pour les réveiller à la splendeur de sa foi et de l’offrande sponsale dont elle a été capable, devant tant de royauté divine. Oui, elle se dressera face à eux, pour anéantir leur misère à la lumière étincelante de sa confiance en Dieu. Sa propre foi consumera alors leur indéracinable surdité, sa propre beauté confondra la laideur de leurs malversations. Belle espérance donc que de contempler la femme attentive du monde ancien et la voir s’avancer pour désensabler à jamais l’inattention de tous ceux qui ne savent voir ni accueillir le Christ. Car il venait à eux. Il vient encore.
Diacre Patrick LAUDET