En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Vous le savez bien :
si le maître de maison avait su à quelle heure le voleur viendrait,
il n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison.
Vous aussi, tenez-vous prêts :
c’est à l’heure où vous n’y penserez pas
que le Fils de l’homme viendra. »
Pierre dit alors :
« Seigneur, est-ce pour nous que tu dis cette parabole,
ou bien pour tous ? »
Le Seigneur répondit :
« Que dire de l’intendant fidèle et sensé
à qui le maître confiera la charge de son personnel
pour distribuer, en temps voulu, la ration de nourriture ?
Heureux ce serviteur
que son maître, en arrivant, trouvera en train d’agir ainsi !
Vraiment, je vous le déclare :
il l’établira sur tous ses biens.
Mais si le serviteur se dit en lui-même :
“Mon maître tarde à venir”,
et s’il se met à frapper les serviteurs et les servantes,
à manger, à boire et à s’enivrer,
alors quand le maître viendra,
le jour où son serviteur ne s’y attend pas
et à l’heure qu’il ne connaît pas,
il l’écartera
et lui fera partager le sort des infidèles.
Le serviteur qui, connaissant la volonté de son maître,
n’a rien préparé et n’a pas accompli cette volonté,
recevra un grand nombre de coups.
Mais celui qui ne la connaissait pas,
et qui a mérité des coups pour sa conduite,
n’en recevra qu’un petit nombre.
À qui l’on a beaucoup donné,
on demandera beaucoup ;
à qui l’on a beaucoup confié,
on réclamera davantage.
A qui l’on a beaucoup donné, on demandera beaucoup
Des situations qui parlent d’elles-mêmes, des histoires de voleurs et de volés, de maîtres et de serviteurs qui sont toutes assez éloquentes. Jésus est juif, il aime les histoires ! Et il en raconte aux hommes, inlassablement, tant son cœur déborde. C’est aussi que Dieu prend au sérieux notre façon de conduire notre vie et notre aventure de la terre, et veut nous y aider. Pas qu’il nous veuille soumis, ni rivés à ses intérêts, comme un créditeur impitoyable. Pas davantage comme un Père Fouettard menaçant, car les coups qu’on peut prendre et dont il parle, c’est moins lui qui les donne que la vie qui souvent s’en charge. Bien plutôt, il veille sur nous et aujourd’hui nous presse à une vigilance et à une prévoyance ajustée. Ailleurs, il nous encourageait à vivre au jour le jour, lui qui nous donne, telle la manne, notre pain quotidien ; ailleurs, il sollicitait notre insouciance confiante, celle des oiseaux du ciel, des lys des champs ou des enfants. Aujourd’hui, il cherche à affûter notre capacité à ne pas nous assoupir. Il nous veut prévoyants, mais d’une prévoyance d’amour et non pas de calcul ni d’intérêt. Il nous veut aimant et désirant, jamais repu ni satisfait. A qui l’on a donné beaucoup, on demandera beaucoup, nous dit-il. Moins une menace qu’un appel à passer par lui. Ce beaucoup n’est pas tant une quantité, propre à nous effrayer, qu’une totalité. Et c’est surtout lui qui fera ça en nous. Car, c’est à lui d’abord que le Père a beaucoup donné, et c’est à lui qu’il a été beaucoup demandé.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 12, 39-48)
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Vous le savez bien :
si le maître de maison avait su à quelle heure le voleur viendrait,
il n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison.
Vous aussi, tenez-vous prêts :
c’est à l’heure où vous n’y penserez pas
que le Fils de l’homme viendra. »
Pierre dit alors :
« Seigneur, est-ce pour nous que tu dis cette parabole,
ou bien pour tous ? »
Le Seigneur répondit :
« Que dire de l’intendant fidèle et sensé
à qui le maître confiera la charge de son personnel
pour distribuer, en temps voulu, la ration de nourriture ?
Heureux ce serviteur
que son maître, en arrivant, trouvera en train d’agir ainsi !
Vraiment, je vous le déclare :
il l’établira sur tous ses biens.
Mais si le serviteur se dit en lui-même :
“Mon maître tarde à venir”,
et s’il se met à frapper les serviteurs et les servantes,
à manger, à boire et à s’enivrer,
alors quand le maître viendra,
le jour où son serviteur ne s’y attend pas
et à l’heure qu’il ne connaît pas,
il l’écartera
et lui fera partager le sort des infidèles.
Le serviteur qui, connaissant la volonté de son maître,
n’a rien préparé et n’a pas accompli cette volonté,
recevra un grand nombre de coups.
Mais celui qui ne la connaissait pas,
et qui a mérité des coups pour sa conduite,
n’en recevra qu’un petit nombre.
À qui l’on a beaucoup donné,
on demandera beaucoup ;
à qui l’on a beaucoup confié,
on réclamera davantage.
A qui l’on a beaucoup donné, on demandera beaucoup
Des situations qui parlent d’elles-mêmes, des histoires de voleurs et de volés, de maîtres et de serviteurs qui sont toutes assez éloquentes. Jésus est juif, il aime les histoires ! Et il en raconte aux hommes, inlassablement, tant son cœur déborde. C’est aussi que Dieu prend au sérieux notre façon de conduire notre vie et notre aventure de la terre, et veut nous y aider. Pas qu’il nous veuille soumis, ni rivés à ses intérêts, comme un créditeur impitoyable. Pas davantage comme un Père Fouettard menaçant, car les coups qu’on peut prendre et dont il parle, c’est moins lui qui les donne que la vie qui souvent s’en charge. Bien plutôt, il veille sur nous et aujourd’hui nous presse à une vigilance et à une prévoyance ajustée. Ailleurs, il nous encourageait à vivre au jour le jour, lui qui nous donne, telle la manne, notre pain quotidien ; ailleurs, il sollicitait notre insouciance confiante, celle des oiseaux du ciel, des lys des champs ou des enfants. Aujourd’hui, il cherche à affûter notre capacité à ne pas nous assoupir. Il nous veut prévoyants, mais d’une prévoyance d’amour et non pas de calcul ni d’intérêt. Il nous veut aimant et désirant, jamais repu ni satisfait. A qui l’on a donné beaucoup, on demandera beaucoup, nous dit-il. Moins une menace qu’un appel à passer par lui. Ce beaucoup n’est pas tant une quantité, propre à nous effrayer, qu’une totalité. Et c’est surtout lui qui fera ça en nous. Car, c’est à lui d’abord que le Père a beaucoup donné, et c’est à lui qu’il a été beaucoup demandé.
Diacre Patrick LAUDET