Une fois de plus, les Pharisiens, scandalisés par le comportement de Jésus qui se laisse approcher par des personnes impures selon la Loi ou condamnables selon la morale, essaient de le prendre en défaut, en lui demandant implicitement de choisir entre Dieu et César.
Sa réponse va les mettre dans l’embarras, Jésus refuse de se laisser enfermer dans le domaine politique, il ne vient pas comme un Messie politico- religieux mais comme un serviteur de l’homme, le seul terrain sur lequel il se bat, c’est celui de la sauvegarde de l’homme.
La monnaie porte l’image de César qui représente « symboliquement » le pouvoir politique et parallèlement l’homme est créé à l’image de Dieu, il n’est pas question de les opposer mais plutôt de les tenir ensemble, comme les deux faces d’une pièce de monnaie, d’un denier, différentes et pourtant indissociables.
La vie en société avec ses contraintes économiques et politiques est le terrain où nous sommes appelés à vivre notre foi, nous devons respecter les lois qui la régissent que l’on soit simple citoyen, notable ou membre du clergé, certains actes demeurent répréhensibles et la justice des hommes doit s’exercer en toute sagesse.
Cependant, comme le rappelle le pape François lors de son passage à Marseille, comme disciples et témoins de l’Évangile, nous sommes provoqués à revoir notre attention aux autres, aux exclus, aux migrants par exemple pour les intégrer le plus possible dans une vraie fraternité humaine. Ainsi, comme le disait Karl Barth, célèbre théologien protestant: « Tout bon pasteur doit tenir la Bible dans une main et le journal dans l’autre! »
Il s’agit de ne pas se tromper de priorités, participer activement à la vie du monde , il nous faut transformer l’argent et le pouvoir en moyens de libération au service du Royaume de justice et de paix et comme le dit Saint Paul dans la première lettre aux Thessaloniciens …que notre foi soit active, que notre charité se donne de la peine.