À l’heure même, Jésus exulta de joie
sous l’action de l’Esprit Saint,
et il dit :
« Père, Seigneur du ciel et de la terre,
je proclame ta louange :
ce que tu as caché aux sages et aux savants,
tu l’as révélé aux tout-petits.
Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bienveillance.
Tout m’a été remis par mon Père.
Personne ne connaît qui est le Fils, sinon le Père ;
et personne ne connaît qui est le Père, sinon le Fils
et celui à qui le Fils veut le révéler. »
Puis il se tourna vers ses disciples
et leur dit en particulier :
« Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez !
Car, je vous le déclare :
beaucoup de prophètes et de rois
ont voulu voir ce que vous-mêmes voyez,
et ne l’ont pas vu,
entendre ce que vous entendez,
et ne l’ont pas entendu. »
Dans les paroles que Jésus adresse à l’un ou l’autre, il y a parfois l’envers d’une souffrance, secrète et retenue : quand les plus proches de ses disciples ne le comprennent pas vraiment, quand il compatit à notre misère et se désole de la part que nous prenons à notre péché, ou quand il voit qu’il n’échappera pas aux injures ni à la mort. La Croix pour lui commence bien avant la Croix. Et à qui sait entendre, malgré la pudeur du Dieu fait homme, la passion s’annonce dans maints passages d’Évangile.
Mais il arrive aussi que les mots montent à sa bouche sous l’irrépressible motion de la joie, l’autre trop plein de son cœur. Jésus, exultant de joie sous l’action de l’Esprit saint, nous fait entrer aujourd’hui dans sa prière, mais plus encore que dans des mots ou des idées, il nous introduit dans sa joie. N’est-ce pas bouleversant, à ce moment d’Évangile, de voir deux personnes de la Trinité en admiration aimante devant la troisième, célébrée comme source de l’incroyable bonté qu’ils ont charge de révéler au monde : Jésus et l’Esprit Saint qui contemplent de concert (quelle musique !) la source infinie de l’amour de Dieu.
Voir la joie de Jésus, mais surtout y être invités ! Nous à qui sont révélées les profondeurs du cœur du Père, sachons aussi « exulter de joie ». La joie est un vrai mystère, le monde en a soif. Si l’Avent est ce temps où nous redécouvrons avec des yeux d’enfant ce que le Père à fait pour l’humanité, puisse l’Avent faire de nous des serviteurs de la Joie.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 10, 21-24)
À l’heure même, Jésus exulta de joie
sous l’action de l’Esprit Saint,
et il dit :
« Père, Seigneur du ciel et de la terre,
je proclame ta louange :
ce que tu as caché aux sages et aux savants,
tu l’as révélé aux tout-petits.
Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bienveillance.
Tout m’a été remis par mon Père.
Personne ne connaît qui est le Fils, sinon le Père ;
et personne ne connaît qui est le Père, sinon le Fils
et celui à qui le Fils veut le révéler. »
Puis il se tourna vers ses disciples
et leur dit en particulier :
« Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez !
Car, je vous le déclare :
beaucoup de prophètes et de rois
ont voulu voir ce que vous-mêmes voyez,
et ne l’ont pas vu,
entendre ce que vous entendez,
et ne l’ont pas entendu. »
Exulter de joie
Dans les paroles que Jésus adresse à l’un ou l’autre, il y a parfois l’envers d’une souffrance, secrète et retenue : quand les plus proches de ses disciples ne le comprennent pas vraiment, quand il compatit à notre misère et se désole de la part que nous prenons à notre péché, ou quand il voit qu’il n’échappera pas aux injures ni à la mort. La Croix pour lui commence bien avant la Croix. Et à qui sait entendre, malgré la pudeur du Dieu fait homme, la passion s’annonce dans maints passages d’Évangile.
Mais il arrive aussi que les mots montent à sa bouche sous l’irrépressible motion de la joie, l’autre trop plein de son cœur. Jésus, exultant de joie sous l’action de l’Esprit saint, nous fait entrer aujourd’hui dans sa prière, mais plus encore que dans des mots ou des idées, il nous introduit dans sa joie. N’est-ce pas bouleversant, à ce moment d’Évangile, de voir deux personnes de la Trinité en admiration aimante devant la troisième, célébrée comme source de l’incroyable bonté qu’ils ont charge de révéler au monde : Jésus et l’Esprit Saint qui contemplent de concert (quelle musique !) la source infinie de l’amour de Dieu.
Voir la joie de Jésus, mais surtout y être invités ! Nous à qui sont révélées les profondeurs du cœur du Père, sachons aussi « exulter de joie ». La joie est un vrai mystère, le monde en a soif. Si l’Avent est ce temps où nous redécouvrons avec des yeux d’enfant ce que le Père à fait pour l’humanité, puisse l’Avent faire de nous des serviteurs de la Joie.
Diacre Patrick LAUDET