En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Ce n’est pas en me disant : “Seigneur, Seigneur !”
qu’on entrera dans le royaume des Cieux,
mais c’est en faisant la volonté de mon Père qui est aux cieux.
Ainsi, celui qui entend les paroles que je dis là
et les met en pratique
est comparable à un homme prévoyant
qui a construit sa maison sur le roc.
La pluie est tombée, les torrents ont dévalé,
les vents ont soufflé et se sont abattus sur cette maison ;
la maison ne s’est pas écroulée,
car elle était fondée sur le roc.
Et celui qui entend de moi ces paroles
sans les mettre en pratique
est comparable à un homme insensé
qui a construit sa maison sur le sable.
La pluie est tombée, les torrents ont dévalé,
les vents ont soufflé, ils sont venus battre cette maison ;
la maison s’est écroulée,
et son écroulement a été complet. »
De ce monde, Dieu fait homme connait bien la physique. Pas seulement parce qu’il est Dieu et l’a créé : pendant de longues années, dans l’établi de Joseph, en charpentant les solives, il en a médité longuement les lois. Aussi est-ce en bon architecte qu’il imagine cette parabole, pleine de bonne sagesse constructive. Mieux vaut bâtir sur le roc que sur le sable, et toutes les tempêtes de la terre le confirmeront. Dont acte. Mais là n’est pas la pointe de la parabole. Quel est donc ce roc sur lequel bâtir sa vie ? Un curieux granit, inattendu en vérité : Mettre en pratique ce que l’on dit. Et même davantage ! Les vraies fondations ? Que ce que nous disons n’ait d’autre soutènement que ce que nous faisons (et pas l’inverse !). Ne pas être des hommes du blabla, simples donneurs d’éléments de langage : les beaux causeurs ne tiennent jamais longtemps la route. La réalité, toujours plus ou moins tempêtueuse, un jour les dément, et les défait. Parler avec les mots d’un côté et la vie de l’autre : un risque que courent toujours les catéchismes de tout poil. La théorie ne prend que la tête, la pratique tout notre être. Jésus n’a jamais été un beau parleur. Dans sa parole, les auditeurs entendaient bien plus que du discours. Secrètement, ils en percevaient les fondations, et déjà le don de lui-même. Il savait d’ailleurs bien jusqu’où la mise en pratique le conduirait. Sur une croix, seul et injurié, il lui faudrait un jour accomplir en silence le plus éloquent passage de la théorie à la pratique !
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (Mt 7, 21.24-27)
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Ce n’est pas en me disant : “Seigneur, Seigneur !”
qu’on entrera dans le royaume des Cieux,
mais c’est en faisant la volonté de mon Père qui est aux cieux.
Ainsi, celui qui entend les paroles que je dis là
et les met en pratique
est comparable à un homme prévoyant
qui a construit sa maison sur le roc.
La pluie est tombée, les torrents ont dévalé,
les vents ont soufflé et se sont abattus sur cette maison ;
la maison ne s’est pas écroulée,
car elle était fondée sur le roc.
Et celui qui entend de moi ces paroles
sans les mettre en pratique
est comparable à un homme insensé
qui a construit sa maison sur le sable.
La pluie est tombée, les torrents ont dévalé,
les vents ont soufflé, ils sont venus battre cette maison ;
la maison s’est écroulée,
et son écroulement a été complet. »
Mettre en pratique
De ce monde, Dieu fait homme connait bien la physique. Pas seulement parce qu’il est Dieu et l’a créé : pendant de longues années, dans l’établi de Joseph, en charpentant les solives, il en a médité longuement les lois. Aussi est-ce en bon architecte qu’il imagine cette parabole, pleine de bonne sagesse constructive. Mieux vaut bâtir sur le roc que sur le sable, et toutes les tempêtes de la terre le confirmeront. Dont acte. Mais là n’est pas la pointe de la parabole. Quel est donc ce roc sur lequel bâtir sa vie ? Un curieux granit, inattendu en vérité : Mettre en pratique ce que l’on dit. Et même davantage ! Les vraies fondations ? Que ce que nous disons n’ait d’autre soutènement que ce que nous faisons (et pas l’inverse !). Ne pas être des hommes du blabla, simples donneurs d’éléments de langage : les beaux causeurs ne tiennent jamais longtemps la route. La réalité, toujours plus ou moins tempêtueuse, un jour les dément, et les défait. Parler avec les mots d’un côté et la vie de l’autre : un risque que courent toujours les catéchismes de tout poil. La théorie ne prend que la tête, la pratique tout notre être. Jésus n’a jamais été un beau parleur. Dans sa parole, les auditeurs entendaient bien plus que du discours. Secrètement, ils en percevaient les fondations, et déjà le don de lui-même. Il savait d’ailleurs bien jusqu’où la mise en pratique le conduirait. Sur une croix, seul et injurié, il lui faudrait un jour accomplir en silence le plus éloquent passage de la théorie à la pratique !
Diacre Patrick LAUDET