En ce temps-là, Jésus parcourait toutes les villes et tous les villages, enseignant dans leurs synagogues,
proclamant l’Évangile du Royaume
et guérissant toute maladie et toute infirmité.
Voyant les foules, Jésus fut saisi de compassion envers elles
parce qu’elles étaient désemparées et abattues
comme des brebis sans berger.
Il dit alors à ses disciples :
« La moisson est abondante,
mais les ouvriers sont peu nombreux.
Priez donc le maître de la moisson
d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. »
Alors Jésus appela ses douze disciples
et leur donna le pouvoir d’expulser les esprits impurs
et de guérir toute maladie et toute infirmité.
Ces douze, Jésus les envoya en mission
avec les instructions suivantes :
« Allez vers les brebis perdues de la maison d’Israël.
Sur votre route,
proclamez que le royaume des Cieux est tout proche.
Guérissez les malades, ressuscitez les morts,
purifiez les lépreux, expulsez les démons.
Vous avez reçu gratuitement :
donnez gratuitement. »
Cette promesse, elle remonte loin dans le cœur de Dieu. Cette sollicitude pour le genre humain, on la trouve tôt dans la Bible. Le livre d’Isaïe déploie magnifiquement la façon dont Dieu ne fait peut-être rien d’autre que de préparer ce jour où « il pansera les plaies de son peuple et guérira ses meurtrissures ».
Est-ce un hasard si, au début de son ministère, Jésus semble tomber soudain dans la suractivité ? Il parcourait toutes les villes et tous les villages, enseignant dans leurs synagogues, proclamant la Bonne Nouvelle du Royaume et guérissant toute maladie et toute infirmité. Dans cette activité tous azimuts, il veut aussi entraîner ses disciples. Les injonctions qu’il leur fait s’enchainement, en cascade. Aucun répit pour eux : Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, expulsez les démons. En un sens, il lance le plan « assistance », il décrète l’état d’urgence. Passée par le prisme de notre humanité, incarnée dans cette quasi-fébrilité de Jésus, elle est bouleversante, cette impatience originelle de Dieu à voler à notre secours, à ne pas s’économiser pour nous secourir et soulager nos détresses et notre misère.
Oui, il n’a de cesse de nous guérir, de nous relever, de nous sauver, et il s’est fait homme dans cette urgence-là. Ce jour où il pansera les blessures de son peuple , il est déjà là et il ne l’est pas encore. Pourquoi le retient-il un peu ? Son impatience certes est grande, mais sa patience mystérieusement plus grande encore…
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (Mt 9, 35 – 10, 1.5a.6-8)
En ce temps-là,
Jésus parcourait toutes les villes et tous les villages,
enseignant dans leurs synagogues,
proclamant l’Évangile du Royaume
et guérissant toute maladie et toute infirmité.
Voyant les foules, Jésus fut saisi de compassion envers elles
parce qu’elles étaient désemparées et abattues
comme des brebis sans berger.
Il dit alors à ses disciples :
« La moisson est abondante,
mais les ouvriers sont peu nombreux.
Priez donc le maître de la moisson
d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. »
Alors Jésus appela ses douze disciples
et leur donna le pouvoir d’expulser les esprits impurs
et de guérir toute maladie et toute infirmité.
Ces douze, Jésus les envoya en mission
avec les instructions suivantes :
« Allez vers les brebis perdues de la maison d’Israël.
Sur votre route,
proclamez que le royaume des Cieux est tout proche.
Guérissez les malades, ressuscitez les morts,
purifiez les lépreux, expulsez les démons.
Vous avez reçu gratuitement :
donnez gratuitement. »
Toutes les villes et tous les villages
Cette promesse, elle remonte loin dans le cœur de Dieu. Cette sollicitude pour le genre humain, on la trouve tôt dans la Bible. Le livre d’Isaïe déploie magnifiquement la façon dont Dieu ne fait peut-être rien d’autre que de préparer ce jour où « il pansera les plaies de son peuple et guérira ses meurtrissures ».
Est-ce un hasard si, au début de son ministère, Jésus semble tomber soudain dans la suractivité ? Il parcourait toutes les villes et tous les villages, enseignant dans leurs synagogues, proclamant la Bonne Nouvelle du Royaume et guérissant toute maladie et toute infirmité. Dans cette activité tous azimuts, il veut aussi entraîner ses disciples. Les injonctions qu’il leur fait s’enchainement, en cascade. Aucun répit pour eux : Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, expulsez les démons. En un sens, il lance le plan « assistance », il décrète l’état d’urgence. Passée par le prisme de notre humanité, incarnée dans cette quasi-fébrilité de Jésus, elle est bouleversante, cette impatience originelle de Dieu à voler à notre secours, à ne pas s’économiser pour nous secourir et soulager nos détresses et notre misère.
Oui, il n’a de cesse de nous guérir, de nous relever, de nous sauver, et il s’est fait homme dans cette urgence-là. Ce jour où il pansera les blessures de son peuple , il est déjà là et il ne l’est pas encore. Pourquoi le retient-il un peu ? Son impatience certes est grande, mais sa patience mystérieusement plus grande encore…
Diacre Patrick LAUDET