En ce temps-là,
les bergers se hâtèrent d’aller à Bethléem,
et ils découvrirent Marie et Joseph,
avec le nouveau-né
couché dans la mangeoire.
Après avoir vu,
ils racontèrent ce qui leur avait été annoncé
au sujet de cet enfant.
Et tous ceux qui entendirent s’étonnaient
de ce que leur racontaient les bergers.
Marie, cependant, retenait tous ces événements
et les méditait dans son cœur.
Les bergers repartirent ;
ils glorifiaient et louaient Dieu
pour tout ce qu’ils avaient entendu et vu,
selon ce qui leur avait été annoncé.
Quand fut arrivé le huitième jour,
celui de la circoncision,
l’enfant reçut le nom de Jésus,
le nom que l’ange lui avait donné avant sa conception.
L’extraordinaire de Dieu a si souvent l’art de se dissimuler dans l’ordinaire des jours. Les bergers, ça n’a pas l’air de les avoir déroutés plus que cela… Qu’est-ce que les anges ont-ils bien pu leur dire, à ces braves hommes qui sont appelés à être les premiers témoins d’un événement tout de même incroyable ? Leur a-t-on dit qu’il ne s’agissait rien moins que de la venue du Messie, celui qu’Israël attend depuis des siècles ? Il y avait de quoi rester un peu dubitatif… Sans tambours ni trompettes ! Les anges les ont-ils averti de l’inouï, et de sa déroutante simplicité ? Luc nous dit qu’ils se hâtèrent d’aller à Bethléem ! Un peu par curiosité peut-être, pour voir, mais surtout poussés par la joie et l’honneur d’être ainsi conviés au surgissement dans le monde de l’Espéré d’Israël. Ils sont venus ! Et qu’ont-ils vu, là où il y avait si peu à voir ? Un jeune homme, une toute jeune femme, et un nouveau-né, dans une mangeoire ! Ils ont constaté l’indigence extrême, le dénuement incompréhensible. Le Messie d’Israël ? Ils ne pouvaient évidemment pas se douter que la petite mangeoire dans laquelle dormait l’enfant était bien plus qu’un berceau de fortune, fait avec les moyens du bord. Pouvaient-ils imaginer qu’elle en disait long déjà sur la suite, sur le symbole d’un grand mystère eucharistique dont eux étaient encore si loin. Qu’importe ! Voir pour eux, c’était savoir. Ont-ils beaucoup parlé avec Marie et Joseph ? Peut-être peu de mots en vérité. Entre gens simples, on se comprend ! Des regards surtout : eux aussi avaient reçu l’incroyable grâce de savoir comment ce Dieu-là aime venir parmi les hommes. Ces cœurs simples étaient vraiment taillés pour comprendre par l’intime que l’extraordinaire de Dieu vient toujours dans l’ordinaire des jours. Le sommes-nous aussi ?
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 2, 16-21)
En ce temps-là,
les bergers se hâtèrent d’aller à Bethléem,
et ils découvrirent Marie et Joseph,
avec le nouveau-né
couché dans la mangeoire.
Après avoir vu,
ils racontèrent ce qui leur avait été annoncé
au sujet de cet enfant.
Et tous ceux qui entendirent s’étonnaient
de ce que leur racontaient les bergers.
Marie, cependant, retenait tous ces événements
et les méditait dans son cœur.
Les bergers repartirent ;
ils glorifiaient et louaient Dieu
pour tout ce qu’ils avaient entendu et vu,
selon ce qui leur avait été annoncé.
Quand fut arrivé le huitième jour,
celui de la circoncision,
l’enfant reçut le nom de Jésus,
le nom que l’ange lui avait donné avant sa conception.
L’évangile de l’ordinaire
L’extraordinaire de Dieu a si souvent l’art de se dissimuler dans l’ordinaire des jours. Les bergers, ça n’a pas l’air de les avoir déroutés plus que cela… Qu’est-ce que les anges ont-ils bien pu leur dire, à ces braves hommes qui sont appelés à être les premiers témoins d’un événement tout de même incroyable ? Leur a-t-on dit qu’il ne s’agissait rien moins que de la venue du Messie, celui qu’Israël attend depuis des siècles ? Il y avait de quoi rester un peu dubitatif… Sans tambours ni trompettes ! Les anges les ont-ils averti de l’inouï, et de sa déroutante simplicité ? Luc nous dit qu’ils se hâtèrent d’aller à Bethléem ! Un peu par curiosité peut-être, pour voir, mais surtout poussés par la joie et l’honneur d’être ainsi conviés au surgissement dans le monde de l’Espéré d’Israël. Ils sont venus ! Et qu’ont-ils vu, là où il y avait si peu à voir ? Un jeune homme, une toute jeune femme, et un nouveau-né, dans une mangeoire ! Ils ont constaté l’indigence extrême, le dénuement incompréhensible. Le Messie d’Israël ? Ils ne pouvaient évidemment pas se douter que la petite mangeoire dans laquelle dormait l’enfant était bien plus qu’un berceau de fortune, fait avec les moyens du bord. Pouvaient-ils imaginer qu’elle en disait long déjà sur la suite, sur le symbole d’un grand mystère eucharistique dont eux étaient encore si loin. Qu’importe ! Voir pour eux, c’était savoir. Ont-ils beaucoup parlé avec Marie et Joseph ? Peut-être peu de mots en vérité. Entre gens simples, on se comprend ! Des regards surtout : eux aussi avaient reçu l’incroyable grâce de savoir comment ce Dieu-là aime venir parmi les hommes. Ces cœurs simples étaient vraiment taillés pour comprendre par l’intime que l’extraordinaire de Dieu vient toujours dans l’ordinaire des jours. Le sommes-nous aussi ?
Diacre Patrick LAUDET