Le lendemain, voyant Jésus venir vers lui,
Jean le Baptiste déclara :
« Voici l’Agneau de Dieu,
qui enlève le péché du monde ;
c’est de lui que j’ai dit :
L’homme qui vient derrière moi
est passé devant moi,
car avant moi il était.
Et moi, je ne le connaissais pas ;
mais, si je suis venu baptiser dans l’eau,
c’est pour qu’il soit manifesté à Israël. »
Alors Jean rendit ce témoignage :
« J’ai vu l’Esprit
descendre du ciel comme une colombe
et il demeura sur lui.
Et moi, je ne le connaissais pas,
mais celui qui m’a envoyé baptiser dans l’eau m’a dit :
“Celui sur qui tu verras l’Esprit descendre et demeurer,
celui-là baptise dans l’Esprit Saint.”
Moi, j’ai vu, et je rends témoignage :
c’est lui le Fils de Dieu. »
« Le lendemain, voyant Jésus venir vers lui… ». Au détour d’un verset, une discrète notation, hésitant entre valeur causale et temporelle, à laquelle on n’accorde pas plus d’importance qu’à un décor.
Et pourtant ! Ralenti, arrêt sur image, quelques instants de pause dans la suractivité prophétique du Baptiste. Depuis des jours, il n’épargne pas sa peine pour appeler les foules à la conversion, réveiller tout un peuple, le tremper dans les eaux lustrales d’un renouveau spirituel. Car il y a urgence, et ce colosse de Dieu, acéré et radical comme le désert dont il a fait son confident, le crie sans relâche. Oui, Le seigneur vient ! Convertissez-vous car le Messie est proche ! Il le dit au long des chemins, aussi fort qu’il le sait, aussi haut qu’il le croit.
Mais ce jour-là, ce fut un peu différent. Jésus n’est plus seulement le messie dont il parle. Soudain, il est là, il approche, en personne. Sa silhouette se dessine à l’horizon. Il est là. Bien sûr, dans un instant, Jean Baptiste va dire à la foule qui est cet homme. Il va reprendre l’annonce, il va prophétiser, car telle est sa mission. Mais un temps, il s’arrête. Il fait silence. Pour le regarder venir, simplement.
Voyant Jésus venir vers lui ! L’Évangile ne dit pas vers eux, nombreux pourtant à entourer Jean. C’est que Jésus s’approche aussi de lui, Jean le Baptiste, sans doute bouleversé de cela, comme il s’approche de tout homme, comme il vient pour chacun, personnellement. Le voyons-nous vraiment venir vers nous ?
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean(Jn 1, 29-34)
Le lendemain, voyant Jésus venir vers lui,
Jean le Baptiste déclara :
« Voici l’Agneau de Dieu,
qui enlève le péché du monde ;
c’est de lui que j’ai dit :
L’homme qui vient derrière moi
est passé devant moi,
car avant moi il était.
Et moi, je ne le connaissais pas ;
mais, si je suis venu baptiser dans l’eau,
c’est pour qu’il soit manifesté à Israël. »
Alors Jean rendit ce témoignage :
« J’ai vu l’Esprit
descendre du ciel comme une colombe
et il demeura sur lui.
Et moi, je ne le connaissais pas,
mais celui qui m’a envoyé baptiser dans l’eau m’a dit :
“Celui sur qui tu verras l’Esprit descendre et demeurer,
celui-là baptise dans l’Esprit Saint.”
Moi, j’ai vu, et je rends témoignage :
c’est lui le Fils de Dieu. »
Voyant Jésus venir vers lui.
« Le lendemain, voyant Jésus venir vers lui… ». Au détour d’un verset, une discrète notation, hésitant entre valeur causale et temporelle, à laquelle on n’accorde pas plus d’importance qu’à un décor.
Et pourtant ! Ralenti, arrêt sur image, quelques instants de pause dans la suractivité prophétique du Baptiste. Depuis des jours, il n’épargne pas sa peine pour appeler les foules à la conversion, réveiller tout un peuple, le tremper dans les eaux lustrales d’un renouveau spirituel. Car il y a urgence, et ce colosse de Dieu, acéré et radical comme le désert dont il a fait son confident, le crie sans relâche. Oui, Le seigneur vient ! Convertissez-vous car le Messie est proche ! Il le dit au long des chemins, aussi fort qu’il le sait, aussi haut qu’il le croit.
Mais ce jour-là, ce fut un peu différent. Jésus n’est plus seulement le messie dont il parle. Soudain, il est là, il approche, en personne. Sa silhouette se dessine à l’horizon. Il est là. Bien sûr, dans un instant, Jean Baptiste va dire à la foule qui est cet homme. Il va reprendre l’annonce, il va prophétiser, car telle est sa mission. Mais un temps, il s’arrête. Il fait silence. Pour le regarder venir, simplement.
Voyant Jésus venir vers lui ! L’Évangile ne dit pas vers eux, nombreux pourtant à entourer Jean. C’est que Jésus s’approche aussi de lui, Jean le Baptiste, sans doute bouleversé de cela, comme il s’approche de tout homme, comme il vient pour chacun, personnellement. Le voyons-nous vraiment venir vers nous ?
Diacre Patrick LAUDET