En ce temps-là,
Jésus se rendit dans son lieu d’origine,
et ses disciples le suivirent.
Le jour du sabbat,
il se mit à enseigner dans la synagogue.
De nombreux auditeurs, frappés d’étonnement, disaient :
« D’où cela lui vient-il ?
Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée,
et ces grands miracles qui se réalisent par ses mains ?
N’est-il pas le charpentier, le fils de Marie,
et le frère de Jacques, de José, de Jude et de Simon ?
Ses sœurs ne sont-elles pas ici chez nous ? »
Et ils étaient profondément choqués à son sujet.
Jésus leur disait :
« Un prophète n’est méprisé que dans son pays,
sa parenté et sa maison. »
Et là il ne pouvait accomplir aucun miracle ;
il guérit seulement quelques malades
en leur imposant les mains.
Et il s’étonna de leur manque de foi.
Alors Jésus parcourait les villages d’alentour en enseignant.
N’est-il pas le charpentier, le fils de Marie et le frère de Jacques, de José, de Jude et de Simon ? C’est que les gens de Nazareth, ils n’avaient rien vu venir ! Elle est touchante, en un sens, cette question qui dit leur désarroi, et bientôt leur grogne. Ce gars-là, ils le connaissent bien ! C’est même un bon gars. Dans le village, on se souvient encore du bon Joseph, son père, à qui on confiait volontiers une charpente à refaire ou une roue à réparer. Sa parentèle, ses frères, ses sœurs, au sens ancien. José, Jude, Simon, on les situe ! Et Marie, tout le monde au village la connaît. Une femme discrète mais si bonne. Elle n’a plus son Joseph, mais Jésus, qui a pris la suite dans l’échoppe familiale, est digne de la même confiance. Mais c’est quoi, toutes ces histoires ? Voilà qu’il prêche, qu’il guérit, qu’il fait des miracles… N’est-il pas le charpentier ?
N’est-il pas le charpentier ? Personne n’aime qu’on lui change ses repères. Un charpentier est un charpentier, comme un sou est un sou. A chacun sa case, et son identité. Mais précisément, la bonne nouvelle que Jésus commence à proclamer, c’est que nous sommes tous plus grands que ce que nous sommes. Il en faudra de la foi pour accepter que le charpentier du village soit le Messie d’Israël, et le Fils de Dieu. Et qu’à sa suite, plus déroutant encore, le boucher, le boulanger et chacun de nous soit tellement plus que ce qu’il est. Derrière tout homme, le plus humble, un enfant de Dieu, peut-être un saint ! La foi, c’est parfois savoir se méfier des apparences !
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc (Mc 6, 1-6)
En ce temps-là,
Jésus se rendit dans son lieu d’origine,
et ses disciples le suivirent.
Le jour du sabbat,
il se mit à enseigner dans la synagogue.
De nombreux auditeurs, frappés d’étonnement, disaient :
« D’où cela lui vient-il ?
Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée,
et ces grands miracles qui se réalisent par ses mains ?
N’est-il pas le charpentier, le fils de Marie,
et le frère de Jacques, de José, de Jude et de Simon ?
Ses sœurs ne sont-elles pas ici chez nous ? »
Et ils étaient profondément choqués à son sujet.
Jésus leur disait :
« Un prophète n’est méprisé que dans son pays,
sa parenté et sa maison. »
Et là il ne pouvait accomplir aucun miracle ;
il guérit seulement quelques malades
en leur imposant les mains.
Et il s’étonna de leur manque de foi.
Alors Jésus parcourait les villages d’alentour en enseignant.
N’est-il pas le charpentier ?
N’est-il pas le charpentier, le fils de Marie et le frère de Jacques, de José, de Jude et de Simon ? C’est que les gens de Nazareth, ils n’avaient rien vu venir ! Elle est touchante, en un sens, cette question qui dit leur désarroi, et bientôt leur grogne. Ce gars-là, ils le connaissent bien ! C’est même un bon gars. Dans le village, on se souvient encore du bon Joseph, son père, à qui on confiait volontiers une charpente à refaire ou une roue à réparer. Sa parentèle, ses frères, ses sœurs, au sens ancien. José, Jude, Simon, on les situe ! Et Marie, tout le monde au village la connaît. Une femme discrète mais si bonne. Elle n’a plus son Joseph, mais Jésus, qui a pris la suite dans l’échoppe familiale, est digne de la même confiance. Mais c’est quoi, toutes ces histoires ? Voilà qu’il prêche, qu’il guérit, qu’il fait des miracles… N’est-il pas le charpentier ?
N’est-il pas le charpentier ? Personne n’aime qu’on lui change ses repères. Un charpentier est un charpentier, comme un sou est un sou. A chacun sa case, et son identité. Mais précisément, la bonne nouvelle que Jésus commence à proclamer, c’est que nous sommes tous plus grands que ce que nous sommes. Il en faudra de la foi pour accepter que le charpentier du village soit le Messie d’Israël, et le Fils de Dieu. Et qu’à sa suite, plus déroutant encore, le boucher, le boulanger et chacun de nous soit tellement plus que ce qu’il est. Derrière tout homme, le plus humble, un enfant de Dieu, peut-être un saint ! La foi, c’est parfois savoir se méfier des apparences !
Diacre Patrick LAUDET