En ce temps-là,
les pharisiens survinrent
et se mirent à discuter avec Jésus ;
pour le mettre à l’épreuve,
ils cherchaient à obtenir de lui un signe venant du ciel.
Jésus soupira au plus profond de lui-même et dit :
« Pourquoi cette génération cherche-t-elle un signe ?
Amen, je vous le déclare :
aucun signe ne sera donné à cette génération. »
Puis il les quitta, remonta en barque,
et il partit vers l’autre rive.
C’est dans l’ADN des pharisiens que d’aimer discuter ! En bons juifs, ils veulent débattre. Mais il y a débat et débat. De la vérité, cherchent-ils vraiment à s’approcher ? Des pharisiens survinrent, dit l’évangile, le mot évoque une descente de police plus qu’une ambassade curieuse et bienveillante. Discuter avec Jésus pour le mettre à l’épreuve. La discussion cache un traquenard. Ils essaient de coincer ce jeune rabbi, de le mettre au défi de produire un signe qui authentifierait ses affirmations, auxquelles ils n’ont de toute façon pas l’intention de prêter l’oreille. Bien sûr que, dans ces conditions, Jésus ne leur donnera rien. Car ce qu’ils ne veulent pas entendre, c’est que Jésus lui-même est le signe. Leur attention est faible. Ils ne sont pas disponibles. Encombrés de leurs certitudes, ils n’ont plus besoin de personne, ni de rien. Le refus de Jésus bien sûr est net, mais avec quelle intonation ? Pourquoi cette génération cherche-t-elle un signe ? Amen je vous le déclare, aucun signe ne sera donné à cette génération. A première lecture, on est tenté d’y mettre de l’irritation, et un brin de colère. Il est vrai que le refus est clair et sans appel. Est-il seulement l’effet d’un agacement ? Plus qu’exaspéré par leur fermeture de cœur, Jésus en est peut-être bien davantage bouleversé. Car Dieu, juste avant de parler, le remarque-t-on assez, a soupiré au plus profond de lui-même. Tous ces hommes qui auraient pu être ses amis… Il faut savoir entendre aussi les soupirs profonds de Dieu.
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc (Mc 8, 11-13)
En ce temps-là,
les pharisiens survinrent
et se mirent à discuter avec Jésus ;
pour le mettre à l’épreuve,
ils cherchaient à obtenir de lui un signe venant du ciel.
Jésus soupira au plus profond de lui-même et dit :
« Pourquoi cette génération cherche-t-elle un signe ?
Amen, je vous le déclare :
aucun signe ne sera donné à cette génération. »
Puis il les quitta, remonta en barque,
et il partit vers l’autre rive.
Jésus soupira au plus profond de lui-même
C’est dans l’ADN des pharisiens que d’aimer discuter ! En bons juifs, ils veulent débattre. Mais il y a débat et débat. De la vérité, cherchent-ils vraiment à s’approcher ? Des pharisiens survinrent, dit l’évangile, le mot évoque une descente de police plus qu’une ambassade curieuse et bienveillante. Discuter avec Jésus pour le mettre à l’épreuve. La discussion cache un traquenard. Ils essaient de coincer ce jeune rabbi, de le mettre au défi de produire un signe qui authentifierait ses affirmations, auxquelles ils n’ont de toute façon pas l’intention de prêter l’oreille. Bien sûr que, dans ces conditions, Jésus ne leur donnera rien. Car ce qu’ils ne veulent pas entendre, c’est que Jésus lui-même est le signe. Leur attention est faible. Ils ne sont pas disponibles. Encombrés de leurs certitudes, ils n’ont plus besoin de personne, ni de rien. Le refus de Jésus bien sûr est net, mais avec quelle intonation ? Pourquoi cette génération cherche-t-elle un signe ? Amen je vous le déclare, aucun signe ne sera donné à cette génération. A première lecture, on est tenté d’y mettre de l’irritation, et un brin de colère. Il est vrai que le refus est clair et sans appel. Est-il seulement l’effet d’un agacement ? Plus qu’exaspéré par leur fermeture de cœur, Jésus en est peut-être bien davantage bouleversé. Car Dieu, juste avant de parler, le remarque-t-on assez, a soupiré au plus profond de lui-même. Tous ces hommes qui auraient pu être ses amis… Il faut savoir entendre aussi les soupirs profonds de Dieu.
Diacre Patrick LAUDET