En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux.
Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ;
ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés.
Pardonnez, et vous serez pardonnés.
Donnez, et l’on vous donnera :
c’est une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante,
qui sera versée dans le pan de votre vêtement ;
car la mesure dont vous vous servez pour les autres
servira de mesure aussi pour vous. »
Un petit paragraphe d’évangile superbement scandé, avec à la clé, en maître mot, le beau « comme » d’un vigoureux appel à ressemblance : « Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux. » S’ensuit une bouleversante invitation du Christ à trouver dans nos vies la bonne, l’exacte mesure : magnifique pulsation stylistique, cadence musicalement balancée du propos, où il tente de nous faire entrer dans le mystère d’un incroyable rapport. Ne jugez pas /et vous ne serez pas jugés ; ne condamnez pas /et vous ne serez pas condamnés. Donnez / et vous recevrez.
C’est d’abord une affaire de proportion, bien sûr. Nous recevrons toujours à la mesure de ce que nous donnons. Mais c’est aussi une affaire de temporalité. Le plus touchant dans la comptabilité divine, ce n’est pas seulement la mise en rapport proportionnel, mathématique du ratio. C’est l’incroyable connexion du moment présent, investi par ces impératifs qui nous convoquent à plus large, avec un avenir dont le futur de l’indicatif donne l’assurance. Car rien de bon ne se perd au Ciel ! Comme si les belles attitudes de notre vie terrestre, qui pourtant passera, laissaient leur empreinte mystérieuse sur la rétribution de la grâce éternelle.
Vous ne serez pas jugés, vous ne serez pas condamnés, vous recevrez. Cette mesure utilisée par nous servira aussi pour nous. Ils ont du relief, ces claironnants et beaux futurs, nets comme un rai de lumière ! Ils donnent tellement sens, saveur et responsabilité à l’ordinaire de notre présent.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 6, 36-38)
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux.
Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ;
ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés.
Pardonnez, et vous serez pardonnés.
Donnez, et l’on vous donnera :
c’est une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante,
qui sera versée dans le pan de votre vêtement ;
car la mesure dont vous vous servez pour les autres
servira de mesure aussi pour vous. »
Mesure pour mesure
Un petit paragraphe d’évangile superbement scandé, avec à la clé, en maître mot, le beau « comme » d’un vigoureux appel à ressemblance : « Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux. » S’ensuit une bouleversante invitation du Christ à trouver dans nos vies la bonne, l’exacte mesure : magnifique pulsation stylistique, cadence musicalement balancée du propos, où il tente de nous faire entrer dans le mystère d’un incroyable rapport. Ne jugez pas /et vous ne serez pas jugés ; ne condamnez pas /et vous ne serez pas condamnés. Donnez / et vous recevrez.
C’est d’abord une affaire de proportion, bien sûr. Nous recevrons toujours à la mesure de ce que nous donnons. Mais c’est aussi une affaire de temporalité. Le plus touchant dans la comptabilité divine, ce n’est pas seulement la mise en rapport proportionnel, mathématique du ratio. C’est l’incroyable connexion du moment présent, investi par ces impératifs qui nous convoquent à plus large, avec un avenir dont le futur de l’indicatif donne l’assurance. Car rien de bon ne se perd au Ciel ! Comme si les belles attitudes de notre vie terrestre, qui pourtant passera, laissaient leur empreinte mystérieuse sur la rétribution de la grâce éternelle.
Vous ne serez pas jugés, vous ne serez pas condamnés, vous recevrez. Cette mesure utilisée par nous servira aussi pour nous. Ils ont du relief, ces claironnants et beaux futurs, nets comme un rai de lumière ! Ils donnent tellement sens, saveur et responsabilité à l’ordinaire de notre présent.
Diacre Patrick LAUDET