En ce temps-là,
quand les femmes eurent entendu les paroles de l’ange,
vite, elles quittèrent le tombeau,
remplies à la fois de crainte et d’une grande joie,
et elles coururent porter la nouvelle à ses disciples.
Et voici que Jésus vint à leur rencontre
et leur dit :
« Je vous salue. »
Elles s’approchèrent, lui saisirent les pieds
et se prosternèrent devant lui.
Alors Jésus leur dit :
« Soyez sans crainte,
allez annoncer à mes frères
qu’ils doivent se rendre en Galilée :
c’est là qu’ils me verront. »
Tandis qu’elles étaient en chemin,
quelques-uns des gardes allèrent en ville
annoncer aux grands prêtres tout ce qui s’était passé.
Ceux-ci, après s’être réunis avec les anciens
et avoir tenu conseil,
donnèrent aux soldats une forte somme
en disant :
« Voici ce que vous direz :
“Ses disciples sont venus voler le corps,
la nuit pendant que nous dormions.”
Et si tout cela vient aux oreilles du gouverneur,
nous lui expliquerons la chose,
et nous vous éviterons tout ennui. »
Les soldats prirent l’argent et suivirent les instructions.
Et cette explication s’est propagée chez les Juifs
jusqu’à aujourd’hui.
Le moment est assez solennel pour qu’on ne se perde pas en courtoisie inutile. Et pourtant ? Coup de théâtre ce matin-là au tombeau : plus de corps, mais des anges mystérieux qui expliquent l’inexplicable. On les imagine bien, les saintes femmes, tout encombrées encore de leurs aromates comme de leur chagrin, soudain déroutées par ce qu’elles vivent. La joie et la crainte se disputent leur cœur, elles s’empressent d’aller raconter tout ça aux apôtres. Leur trouble est extrême ! Il aurait sans doute pu attendre un peu… Laisser la nouvelle se répandre, et l’espérance regagner les cœurs. Mais sa tendresse est plus forte, sa délicatesse envers nous le presse. Quelle est belle, à cet instant-là, l’urgence de son approche et son incroyable courtoisie : et voici que Jésus vint à leur rencontre. Pas d’autre priorité du ressuscité que de venir à notre rencontre ! Sur nos chemins. Dans nos déroutes. Au cœur de l’événement. Toujours, il vient au-devant de nous, il s’approche, avec une pudeur bouleversante, si ajustée à la mesure de notre fragile humanité. Et voici que Jésus vint à leur rencontre. Qui donc est Dieu pour de telles ambassades ? Comme on baisse la lumière pour ne pas aveugler, il a abaissé sa gloire pour ne pas les éblouir, mais les retrouver. Pas de prêchi prêcha, même si le moment s’y prêtait un peu. Juste une parole, les premiers mots déjà de l’ange à Marie. Ce que Dieu a à nous dire en premier, et qui trahit son infinie courtoisie envers les hommes : je vous salue ! Savons bien entendre la bouleversante salutation de Dieu aux hommes d’ici-bas ?
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (Mt 28, 8-15)
En ce temps-là,
quand les femmes eurent entendu les paroles de l’ange,
vite, elles quittèrent le tombeau,
remplies à la fois de crainte et d’une grande joie,
et elles coururent porter la nouvelle à ses disciples.
Et voici que Jésus vint à leur rencontre
et leur dit :
« Je vous salue. »
Elles s’approchèrent, lui saisirent les pieds
et se prosternèrent devant lui.
Alors Jésus leur dit :
« Soyez sans crainte,
allez annoncer à mes frères
qu’ils doivent se rendre en Galilée :
c’est là qu’ils me verront. »
Tandis qu’elles étaient en chemin,
quelques-uns des gardes allèrent en ville
annoncer aux grands prêtres tout ce qui s’était passé.
Ceux-ci, après s’être réunis avec les anciens
et avoir tenu conseil,
donnèrent aux soldats une forte somme
en disant :
« Voici ce que vous direz :
“Ses disciples sont venus voler le corps,
la nuit pendant que nous dormions.”
Et si tout cela vient aux oreilles du gouverneur,
nous lui expliquerons la chose,
et nous vous éviterons tout ennui. »
Les soldats prirent l’argent et suivirent les instructions.
Et cette explication s’est propagée chez les Juifs
jusqu’à aujourd’hui.
Je vous salue
Le moment est assez solennel pour qu’on ne se perde pas en courtoisie inutile. Et pourtant ? Coup de théâtre ce matin-là au tombeau : plus de corps, mais des anges mystérieux qui expliquent l’inexplicable. On les imagine bien, les saintes femmes, tout encombrées encore de leurs aromates comme de leur chagrin, soudain déroutées par ce qu’elles vivent. La joie et la crainte se disputent leur cœur, elles s’empressent d’aller raconter tout ça aux apôtres. Leur trouble est extrême ! Il aurait sans doute pu attendre un peu… Laisser la nouvelle se répandre, et l’espérance regagner les cœurs. Mais sa tendresse est plus forte, sa délicatesse envers nous le presse. Quelle est belle, à cet instant-là, l’urgence de son approche et son incroyable courtoisie : et voici que Jésus vint à leur rencontre. Pas d’autre priorité du ressuscité que de venir à notre rencontre ! Sur nos chemins. Dans nos déroutes. Au cœur de l’événement. Toujours, il vient au-devant de nous, il s’approche, avec une pudeur bouleversante, si ajustée à la mesure de notre fragile humanité. Et voici que Jésus vint à leur rencontre. Qui donc est Dieu pour de telles ambassades ? Comme on baisse la lumière pour ne pas aveugler, il a abaissé sa gloire pour ne pas les éblouir, mais les retrouver. Pas de prêchi prêcha, même si le moment s’y prêtait un peu. Juste une parole, les premiers mots déjà de l’ange à Marie. Ce que Dieu a à nous dire en premier, et qui trahit son infinie courtoisie envers les hommes : je vous salue ! Savons bien entendre la bouleversante salutation de Dieu aux hommes d’ici-bas ?
Diacre Patrick LAUDET