En ce temps-là,
la foule dit à Jésus :
« Quel signe vas-tu accomplir
pour que nous puissions le voir, et te croire ?
Quelle œuvre vas-tu faire ?
Au désert, nos pères ont mangé la manne ;
comme dit l’Écriture : Il leur a donné à manger le pain venu du ciel. »
Jésus leur répondit :
« Amen, amen, je vous le dis :
ce n’est pas Moïse
qui vous a donné le pain venu du ciel ;
c’est mon Père
qui vous donne le vrai pain venu du ciel.
Car le pain de Dieu,
c’est celui qui descend du ciel
et qui donne la vie au monde. »
Ils lui dirent alors :
« Seigneur, donne-nous toujours de ce pain-là. »
Jésus leur répondit :
« Moi, je suis le pain de la vie.
Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ;
celui qui croit en moi n’aura jamais soif. »
Les propos de la foule d’alors sont-ils en vérité si éloignés de ceux que les foules d’aujourd’hui, consciemment ou non, font encore entendre ? Quel homme ne cherche pas, au fond de lui, cette vie venue du Ciel, ce pain qui rassasie vraiment ? On peut courir un temps, parfois longtemps, après tous les gâteaux de remplacement, toutes les sucreries de substitution qui s’offrent à nous dans la vitrine très achalandée de la grande boulangerie moderne. N’empêche. Trop d’hommes le savent, sans toujours se l’avouer. Plus nous mangeons, moins nous sommes rassasiés. Plus nous buvons, moins notre soif est étanchée. Mais, moment béni et mystérieux dans chaque vie, vient l’heure où c’est de pain, d’un certain pain et de rien d’autre, dont nous avons alors soudain faim.
Elle est émouvante, cette supplique de la foule : Seigneur, donne-nous toujours de ce pain-là. Le cœur de l’homme d’aujourd’hui, plus qu’il ne le sait et le dit, est en vérité encore expert en boulangerie. Il sait bien qu’il y a pain et pain. Il y a des pains qui ne nourrissent pas, et il y a « ce pain-là ».
Seigneur, donne-nous toujours de ce pain-là. Comme Jésus a dû être touché par la simplicité d’une telle demande, l’aveu d’une telle faim, si humblement reconnue. Mais comment entendre l’incroyable réponse ? Moi, je suis le pain de la vie. Quelle confidence ! Dieu ne donne en vérité rien, mais se donne lui. Moi, je suis le pain de la vie. Comment entrer dans ce grand mystère d’amour fou où Dieu se met à portée d’homme, dans une simple bouchée de pain ? Une bouchée de pain, mais bouchée de « ce pain-là ».
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 6, 30-35)
En ce temps-là,
la foule dit à Jésus :
« Quel signe vas-tu accomplir
pour que nous puissions le voir, et te croire ?
Quelle œuvre vas-tu faire ?
Au désert, nos pères ont mangé la manne ;
comme dit l’Écriture :
Il leur a donné à manger le pain venu du ciel. »
Jésus leur répondit :
« Amen, amen, je vous le dis :
ce n’est pas Moïse
qui vous a donné le pain venu du ciel ;
c’est mon Père
qui vous donne le vrai pain venu du ciel.
Car le pain de Dieu,
c’est celui qui descend du ciel
et qui donne la vie au monde. »
Ils lui dirent alors :
« Seigneur, donne-nous toujours de ce pain-là. »
Jésus leur répondit :
« Moi, je suis le pain de la vie.
Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ;
celui qui croit en moi n’aura jamais soif. »
Ce pain-là
Les propos de la foule d’alors sont-ils en vérité si éloignés de ceux que les foules d’aujourd’hui, consciemment ou non, font encore entendre ? Quel homme ne cherche pas, au fond de lui, cette vie venue du Ciel, ce pain qui rassasie vraiment ? On peut courir un temps, parfois longtemps, après tous les gâteaux de remplacement, toutes les sucreries de substitution qui s’offrent à nous dans la vitrine très achalandée de la grande boulangerie moderne. N’empêche. Trop d’hommes le savent, sans toujours se l’avouer. Plus nous mangeons, moins nous sommes rassasiés. Plus nous buvons, moins notre soif est étanchée. Mais, moment béni et mystérieux dans chaque vie, vient l’heure où c’est de pain, d’un certain pain et de rien d’autre, dont nous avons alors soudain faim.
Elle est émouvante, cette supplique de la foule : Seigneur, donne-nous toujours de ce pain-là. Le cœur de l’homme d’aujourd’hui, plus qu’il ne le sait et le dit, est en vérité encore expert en boulangerie. Il sait bien qu’il y a pain et pain. Il y a des pains qui ne nourrissent pas, et il y a « ce pain-là ».
Seigneur, donne-nous toujours de ce pain-là. Comme Jésus a dû être touché par la simplicité d’une telle demande, l’aveu d’une telle faim, si humblement reconnue. Mais comment entendre l’incroyable réponse ? Moi, je suis le pain de la vie. Quelle confidence ! Dieu ne donne en vérité rien, mais se donne lui. Moi, je suis le pain de la vie. Comment entrer dans ce grand mystère d’amour fou où Dieu se met à portée d’homme, dans une simple bouchée de pain ? Une bouchée de pain, mais bouchée de « ce pain-là ».
Diacre Patrick LAUDET