En ce temps-là,
Jésus disait aux foules :
« Moi, je suis le pain de la vie.
Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ;
celui qui croit en moi n’aura jamais soif.
Mais je vous l’ai déjà dit :
vous avez vu, et pourtant vous ne croyez pas.
Tous ceux que me donne le Père
viendront jusqu’à moi ;
et celui qui vient à moi,
je ne vais pas le jeter dehors.
Car je suis descendu du ciel
pour faire non pas ma volonté,
mais la volonté de Celui qui m’a envoyé.
Or, telle est la volonté de Celui qui m’a envoyé :
que je ne perde aucun de ceux qu’il m’a donnés,
mais que je les ressuscite au dernier jour.
Telle est la volonté de mon Père :
que celui qui voit le Fils et croit en lui
ait la vie éternelle ;
et moi, je le ressusciterai au dernier jour. »
Le malentendu, de nouveau. La veille, Jésus a multiplié les pains et nourri la foule. Elle le traque désormais, pour le faire Roi. Il ne se méprend pas. « En vérité je vous le dis, ce n’est pas parce que vous avez vu des signes que vous me cherchez, mais parce que vous avez mangé des pains à satiété. » (Jn, 6/26)
De l’estomac rassasié au cœur profond, il reste du chemin. En leur déclarant alors qu’il est le pain de vie, le charpentier de Nazareth s’expose terriblement. En révélant qu’il est descendu du ciel, le fils de Joseph prend des risques. Qu’importe !
Du rabbi faiseur de miracles, on vante la prouesse. Mais de Dieu, on ignore encore la tendresse. Sa soif de nous est aussi soif d’être mieux compris. Sans se lasser, il parle, il donne à entendre. Moins des reproches dans les mots d’ailleurs, que des larmes dans la voix : c’est qu’à ses yeux, la vie des hommes a tant de prix !
Devant l’incompréhension générale, le Verbe éternel tente le tout pour le tout. Il n’économise rien du mystère. La partition sacrée de la grande miséricorde paternelle, écrite depuis l’aube de notre histoire, il en module devant eux la dramatique la plus secrète. Comme un autre magnificat, il en déploie les accents profonds. C’est la confidence du Père qui passe par sa bouche d’homme…Qu’ont pu comprendre les auditeurs ?
Que je ne perde aucun de ceux qu’il m’a donnés. Y avait-il pour lui plus beau commandement ? Il donnera sa vie pour ça. Quelqu’un a-t-il jamais pris sa mission plus au sérieux ?
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 6, 35-40)
En ce temps-là,
Jésus disait aux foules :
« Moi, je suis le pain de la vie.
Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ;
celui qui croit en moi n’aura jamais soif.
Mais je vous l’ai déjà dit :
vous avez vu, et pourtant vous ne croyez pas.
Tous ceux que me donne le Père
viendront jusqu’à moi ;
et celui qui vient à moi,
je ne vais pas le jeter dehors.
Car je suis descendu du ciel
pour faire non pas ma volonté,
mais la volonté de Celui qui m’a envoyé.
Or, telle est la volonté de Celui qui m’a envoyé :
que je ne perde aucun de ceux qu’il m’a donnés,
mais que je les ressuscite au dernier jour.
Telle est la volonté de mon Père :
que celui qui voit le Fils et croit en lui
ait la vie éternelle ;
et moi, je le ressusciterai au dernier jour. »
Jésus disait aux foules.
Le malentendu, de nouveau. La veille, Jésus a multiplié les pains et nourri la foule. Elle le traque désormais, pour le faire Roi. Il ne se méprend pas. « En vérité je vous le dis, ce n’est pas parce que vous avez vu des signes que vous me cherchez, mais parce que vous avez mangé des pains à satiété. » (Jn, 6/26)
De l’estomac rassasié au cœur profond, il reste du chemin. En leur déclarant alors qu’il est le pain de vie, le charpentier de Nazareth s’expose terriblement. En révélant qu’il est descendu du ciel, le fils de Joseph prend des risques. Qu’importe !
Du rabbi faiseur de miracles, on vante la prouesse. Mais de Dieu, on ignore encore la tendresse. Sa soif de nous est aussi soif d’être mieux compris. Sans se lasser, il parle, il donne à entendre. Moins des reproches dans les mots d’ailleurs, que des larmes dans la voix : c’est qu’à ses yeux, la vie des hommes a tant de prix !
Devant l’incompréhension générale, le Verbe éternel tente le tout pour le tout. Il n’économise rien du mystère. La partition sacrée de la grande miséricorde paternelle, écrite depuis l’aube de notre histoire, il en module devant eux la dramatique la plus secrète. Comme un autre magnificat, il en déploie les accents profonds. C’est la confidence du Père qui passe par sa bouche d’homme…Qu’ont pu comprendre les auditeurs ?
Que je ne perde aucun de ceux qu’il m’a donnés. Y avait-il pour lui plus beau commandement ? Il donnera sa vie pour ça. Quelqu’un a-t-il jamais pris sa mission plus au sérieux ?
Diacre Patrick LAUDET