En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Que votre cœur ne soit pas bouleversé :
vous croyez en Dieu,
croyez aussi en moi.
Dans la maison de mon Père,
il y a de nombreuses demeures ;
sinon, vous aurais-je dit :
“Je pars vous préparer une place” ?
Quand je serai parti vous préparer une place,
je reviendrai et je vous emmènerai auprès de moi,
afin que là où je suis,
vous soyez, vous aussi.
Pour aller où je vais,
vous savez le chemin. »
Thomas lui dit :
« Seigneur, nous ne savons pas où tu vas.
Comment pourrions-nous savoir le chemin ? »
Jésus lui répond :
« Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ;
personne ne va vers le Père sans passer par moi. »
Émouvant Thomas ! Son franc parler et sa spontanéité sont si humains : seigneur, nous ne savons pas où tu vas. Comment pourrions-nous savoir le chemin ? Thomas n’est pas l’homme de l’implicite, il ne devine rien et veut s’en tenir à des choses solides, tangibles. Tout sauf un illuminé, ce magnifique apôtre. Il veut des explications. C’est vrai que pour eux, la déroute est totale, ils comprennent de moins en moins. Comment pourrions-nous savoir le chemin ? Nous ne savons pas où tu vas ! Son pragmatisme est en désaccord, et il le dit ! Il revendique donc un mode d’emploi, un parcours plus balisé. Il a l’élan, la foi même (Seigneur !) mais il voudrait bien que l’itinéraire soit plus explicite ; il est du style de gars sur qui on peut compter, à condition d’une feuille de route claire. Pour aller où je vais, vous savez le chemin, avait dit Jésus. Taratata ! lui répond Thomas, qui le pousse dans ses retranchements. Seigneur, nous ne savons pas où tu vas. Comment pourrions-nous savoir le chemin ? Il s’obsède des moyens, veut alors des éléments qu’il n’a pas : la cartographie de la mission, le descriptif de son déroulé. Suivre Jésus d’accord ! Mais il voit qu’il n’a rien, ne sais pas encore bien où il s’agit d’aller, et donc, par où passer. Pour aller où je vais, vous savez le chemin. Pour lui qui n’est pas très « prêchiprêcha », cette parole de Jésus a du mal à passer ! Mais les butées franches et les achoppements touchants de Thomas lui valent des grâces incroyables. Tu veux un truc, Thomas ? La clé d’un itinéraire, le secret d’un chemin que tu dis ne pas avoir ? Tu n’as rien en effet, mais tu as tout. Ce chemin-là ne sera jamais cartographiable. Il est libre de toute topographie, et ne s’ouvre que de l’amitié. Tu demandes un tracé, je t’offre une relation. Je suis moi, ce chemin. Veux-tu bien le prendre ?
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 14, 1-6)
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Que votre cœur ne soit pas bouleversé :
vous croyez en Dieu,
croyez aussi en moi.
Dans la maison de mon Père,
il y a de nombreuses demeures ;
sinon, vous aurais-je dit :
“Je pars vous préparer une place” ?
Quand je serai parti vous préparer une place,
je reviendrai et je vous emmènerai auprès de moi,
afin que là où je suis,
vous soyez, vous aussi.
Pour aller où je vais,
vous savez le chemin. »
Thomas lui dit :
« Seigneur, nous ne savons pas où tu vas.
Comment pourrions-nous savoir le chemin ? »
Jésus lui répond :
« Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ;
personne ne va vers le Père sans passer par moi. »
Comment pourrions-nous savoir le chemin ?
Émouvant Thomas ! Son franc parler et sa spontanéité sont si humains : seigneur, nous ne savons pas où tu vas. Comment pourrions-nous savoir le chemin ? Thomas n’est pas l’homme de l’implicite, il ne devine rien et veut s’en tenir à des choses solides, tangibles. Tout sauf un illuminé, ce magnifique apôtre. Il veut des explications. C’est vrai que pour eux, la déroute est totale, ils comprennent de moins en moins. Comment pourrions-nous savoir le chemin ? Nous ne savons pas où tu vas ! Son pragmatisme est en désaccord, et il le dit ! Il revendique donc un mode d’emploi, un parcours plus balisé. Il a l’élan, la foi même (Seigneur !) mais il voudrait bien que l’itinéraire soit plus explicite ; il est du style de gars sur qui on peut compter, à condition d’une feuille de route claire. Pour aller où je vais, vous savez le chemin, avait dit Jésus. Taratata ! lui répond Thomas, qui le pousse dans ses retranchements. Seigneur, nous ne savons pas où tu vas. Comment pourrions-nous savoir le chemin ? Il s’obsède des moyens, veut alors des éléments qu’il n’a pas : la cartographie de la mission, le descriptif de son déroulé. Suivre Jésus d’accord ! Mais il voit qu’il n’a rien, ne sais pas encore bien où il s’agit d’aller, et donc, par où passer. Pour aller où je vais, vous savez le chemin. Pour lui qui n’est pas très « prêchiprêcha », cette parole de Jésus a du mal à passer ! Mais les butées franches et les achoppements touchants de Thomas lui valent des grâces incroyables. Tu veux un truc, Thomas ? La clé d’un itinéraire, le secret d’un chemin que tu dis ne pas avoir ? Tu n’as rien en effet, mais tu as tout. Ce chemin-là ne sera jamais cartographiable. Il est libre de toute topographie, et ne s’ouvre que de l’amitié. Tu demandes un tracé, je t’offre une relation. Je suis moi, ce chemin. Veux-tu bien le prendre ?
Diacre Patrick LAUDET