En ce temps-là,
Jésus ressuscité se manifesta aux onze Apôtres et leur dit :
« Allez dans le monde entier.
Proclamez l’Évangile à toute la création.
Celui qui croira et sera baptisé
sera sauvé ;
celui qui refusera de croire
sera condamné.
Voici les signes qui accompagneront
ceux qui deviendront croyants :
en mon nom, ils expulseront les démons ;
ils parleront en langues nouvelles ;
ils prendront des serpents dans leurs mains
et, s’ils boivent un poison mortel,
il ne leur fera pas de mal ;
ils imposeront les mains aux malades,
et les malades s’en trouveront bien. »
Le Seigneur Jésus,
après leur avoir parlé,
fut enlevé au ciel
et s’assit à la droite de Dieu.
Quant à eux,
ils s’en allèrent proclamer partout l’Évangile.
Le Seigneur travaillait avec eux
et confirmait la Parole par les signes qui l’accompagnaient.
Annonciation et Ascension : deux fêtes en regard, magnifiques, pour nous révéler en Dieu le mystère d’une pulsation secrète : venir d’abord, partir ensuite. Descendre jusqu’à nous, au plus bas, puis monter au Ciel, au plus haut. Un unique mouvement divin.
Pour clore le récit de l’Annonciation, une petite phrase presque insignifiante portait déjà quelque chose du mystère de l’Ascension : Alors l’ange la quitta. Vient toujours le moment, même pour la Vierge Marie, où Dieu nous laisse avec nous-mêmes. Moins un abandon qu’un retrait nécessaire, le tsimtsoum juif, pour nous inviter à jouer librement notre partition. Au moment même où il engageait sa venue, par l’intercession de l’ange, Dieu creusait aussi son départ.
De même, à l’Ascension, quand le Christ est élevé de la terre des hommes, à l’inverse, il ne s’agit pas seulement de nous quitter, afin que l’histoire de l’Église librement commence. Au cœur d’une élévation spectaculaire qui exige, de fait, l’épreuve d’une séparation, il s’agit de nous ouvrir aussi, à sa suite, le sillage d’un chemin. À l’Ascension, le Christ avec lui transporte secrètement l’homme de la terre au ciel. C’est en ouvrant devant nous l’espace d’une distance considérable qu’il nous tire vraiment de nos en-bas et avec lui, nous propulse. À la fête de l’Ascension, un père de l’Église invitait à « contempler ce cocher qui traverse les cieux des cieux. » Derrière lui qui ouvre la voie, faisons donc équipage, et embarquons déjà, pour plus grand que nous.
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc (Mc 16, 15-20)
En ce temps-là,
Jésus ressuscité se manifesta aux onze Apôtres et leur dit :
« Allez dans le monde entier.
Proclamez l’Évangile à toute la création.
Celui qui croira et sera baptisé
sera sauvé ;
celui qui refusera de croire
sera condamné.
Voici les signes qui accompagneront
ceux qui deviendront croyants :
en mon nom, ils expulseront les démons ;
ils parleront en langues nouvelles ;
ils prendront des serpents dans leurs mains
et, s’ils boivent un poison mortel,
il ne leur fera pas de mal ;
ils imposeront les mains aux malades,
et les malades s’en trouveront bien. »
Le Seigneur Jésus,
après leur avoir parlé,
fut enlevé au ciel
et s’assit à la droite de Dieu.
Quant à eux,
ils s’en allèrent proclamer partout l’Évangile.
Le Seigneur travaillait avec eux
et confirmait la Parole par les signes qui l’accompagnaient.
Il fut enlevé au ciel
Annonciation et Ascension : deux fêtes en regard, magnifiques, pour nous révéler en Dieu le mystère d’une pulsation secrète : venir d’abord, partir ensuite. Descendre jusqu’à nous, au plus bas, puis monter au Ciel, au plus haut. Un unique mouvement divin.
Pour clore le récit de l’Annonciation, une petite phrase presque insignifiante portait déjà quelque chose du mystère de l’Ascension : Alors l’ange la quitta. Vient toujours le moment, même pour la Vierge Marie, où Dieu nous laisse avec nous-mêmes. Moins un abandon qu’un retrait nécessaire, le tsimtsoum juif, pour nous inviter à jouer librement notre partition. Au moment même où il engageait sa venue, par l’intercession de l’ange, Dieu creusait aussi son départ.
De même, à l’Ascension, quand le Christ est élevé de la terre des hommes, à l’inverse, il ne s’agit pas seulement de nous quitter, afin que l’histoire de l’Église librement commence. Au cœur d’une élévation spectaculaire qui exige, de fait, l’épreuve d’une séparation, il s’agit de nous ouvrir aussi, à sa suite, le sillage d’un chemin. À l’Ascension, le Christ avec lui transporte secrètement l’homme de la terre au ciel. C’est en ouvrant devant nous l’espace d’une distance considérable qu’il nous tire vraiment de nos en-bas et avec lui, nous propulse. À la fête de l’Ascension, un père de l’Église invitait à « contempler ce cocher qui traverse les cieux des cieux. » Derrière lui qui ouvre la voie, faisons donc équipage, et embarquons déjà, pour plus grand que nous.
Diacre Patrick LAUDET