En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Amen, amen, je vous le dis :
ce que vous demanderez au Père en mon nom,
il vous le donnera.
Jusqu’à présent vous n’avez rien demandé en mon nom ;
demandez, et vous recevrez :
ainsi votre joie sera parfaite.
En disant cela, je vous ai parlé en images.
L’heure vient où je vous parlerai sans images,
et vous annoncerai ouvertement ce qui concerne le Père.
Ce jour-là, vous demanderez en mon nom ;
or, je ne vous dis pas que moi, je prierai le Père pour vous,
car le Père lui-même vous aime,
parce que vous m’avez aimé
et vous avez cru que c’est de Dieu que je suis sorti.
Je suis sorti du Père, et je suis venu dans le monde ;
maintenant, je quitte le monde, et je pars vers le Père. »
Un vieux fond de scepticisme, indéracinable, est accroché au cœur de l’homme. Demandez, et vous recevrez ! En bons cathos, comme un mantra, on peut le répéter à l’envi, mais y croit-on vraiment ? Avec quelques bribes de catéchisme, on a d’ailleurs à portée une réponse toute faite, très appropriée et opposable à toute objection. Une sorte de kit argumentatif qui, au besoin, servira d’excuse à toutes ces demandes où, de fait, nous n’avons rien obtenu. Notre demande n’était en vérité pas la bonne. Dieu ne donne que ce qui est bien pour nous, pas forcément ce que nous demandions. Dont Acte. Mais on finit par se résigner.
Jésus, lui, ne dit rien de cela. Pas de phraséologie pour aménager au mieux les déceptions de nos demandes inexaucées ou préciser les conditions nécessaires, morales ou spirituelles, des demandes dûment recevables.
Ces paroles d’Évangile s’adressent au cœur, qui sait parfois ne pas poser trop de question. La seule explication d’ailleurs que Jésus donnera, dans Matthieu, c’est une image, qui en dit long : celle du père qui n’aura jamais le cœur de donner une pierre ou un serpent à son fils.
Demandez, et vous recevrez ! Abandonnons nos justifications intelligentes et nos petits aménagements raisonnables, subtilement élaborés pour sauver malgré tout cette parole et la rendre crédible, tant bien que mal. Demandez, et vous recevrez ! Oui, demandons. Demandons, en son nom, comme ces enfants qui oublient de jauger la bonne recevabilité de leur demande. Et faisons totalement confiance au Père, qui a un cœur : nous recevrons !
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 16, 23b-28)
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Amen, amen, je vous le dis :
ce que vous demanderez au Père en mon nom,
il vous le donnera.
Jusqu’à présent vous n’avez rien demandé en mon nom ;
demandez, et vous recevrez :
ainsi votre joie sera parfaite.
En disant cela, je vous ai parlé en images.
L’heure vient où je vous parlerai sans images,
et vous annoncerai ouvertement ce qui concerne le Père.
Ce jour-là, vous demanderez en mon nom ;
or, je ne vous dis pas que moi, je prierai le Père pour vous,
car le Père lui-même vous aime,
parce que vous m’avez aimé
et vous avez cru que c’est de Dieu que je suis sorti.
Je suis sorti du Père, et je suis venu dans le monde ;
maintenant, je quitte le monde, et je pars vers le Père. »
Demandez, et vous recevrez.
Un vieux fond de scepticisme, indéracinable, est accroché au cœur de l’homme. Demandez, et vous recevrez ! En bons cathos, comme un mantra, on peut le répéter à l’envi, mais y croit-on vraiment ? Avec quelques bribes de catéchisme, on a d’ailleurs à portée une réponse toute faite, très appropriée et opposable à toute objection. Une sorte de kit argumentatif qui, au besoin, servira d’excuse à toutes ces demandes où, de fait, nous n’avons rien obtenu. Notre demande n’était en vérité pas la bonne. Dieu ne donne que ce qui est bien pour nous, pas forcément ce que nous demandions. Dont Acte. Mais on finit par se résigner.
Jésus, lui, ne dit rien de cela. Pas de phraséologie pour aménager au mieux les déceptions de nos demandes inexaucées ou préciser les conditions nécessaires, morales ou spirituelles, des demandes dûment recevables.
Ces paroles d’Évangile s’adressent au cœur, qui sait parfois ne pas poser trop de question. La seule explication d’ailleurs que Jésus donnera, dans Matthieu, c’est une image, qui en dit long : celle du père qui n’aura jamais le cœur de donner une pierre ou un serpent à son fils.
Demandez, et vous recevrez ! Abandonnons nos justifications intelligentes et nos petits aménagements raisonnables, subtilement élaborés pour sauver malgré tout cette parole et la rendre crédible, tant bien que mal. Demandez, et vous recevrez ! Oui, demandons. Demandons, en son nom, comme ces enfants qui oublient de jauger la bonne recevabilité de leur demande. Et faisons totalement confiance au Père, qui a un cœur : nous recevrons !
Diacre Patrick LAUDET