En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel devient fade, comment lui rendre de la saveur ? Il ne vaut plus rien : on le jette dehors et il est piétiné par les gens.
Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée. Et l’on n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau ; on la met sur le lampadaire, et elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison. De même, que votre lumière brille devant les hommes : alors, voyant ce que vous faites de bien, ils rendront gloire à votre Père qui est aux cieux. »
N’y aurait-il pas aujourd’hui comme une arrogance pour les chrétiens à se prendre pour « le sel de la terre » et « la lumière du monde » ? Ont-ils toujours voix au chapitre, tolèrera-t-on que dans les affaires du monde, ils mettent encore leur « grain de sel » ? Hommes parmi les hommes, ils ne sont pas irréprochables, loin s’en faut. Voilà une assurance qui ne semble plus guère de mise…Les paroles du Christ sont-elles donc périmées ? Si encore il parlait au futur, s’il en faisait un souhait, ou une promesse, on pourrait y travailler et tâcher de l’être davantage, un jour. Mais il parle au présent : vous êtes le sel de la terre, vous êtes la lumière du monde ! Comment l’entendre ? Évidemment pas comme un marqueur de supériorité, ni une prérogative mais comme un encouragement vivifiant, et une urgence ! Car le monde, qui va mal, a besoin de bon sel pour que les hommes n’en perdent pas le goût et de lumière pour qu’ils n’en oublient pas le sens. Pas une gratification pour les seuls chrétiens d’ailleurs, mais à tout homme, qu’il le sache ou pas, baptisé ou pas, pratiquant ou pas, qui est en lien vrai avec la Christ et ce qu’il incarne. Car qui est disciple ? L’Église est un mystère, pas une association. Partout, des hommes et des femmes, qui n’ont pas souvent les faveurs de la presse ni des podiums, continuent à saler le monde, à lui donner de goût, et à l’éclairer de leur vie et de leur présence. Et le monde tient par eux ! Jésus les soutient, plus que jamais : vous êtes le sel de la terre et la lumière du monde ! Voilà mes disciples ! Ni le sel ni la lumière ne sont perdus ! Tenez-bon ! Salez et éclairez ! Une des raisons qui fait d’ailleurs du sel une substance si privilégiée, c’est qu’une petite quantité suffit pour de grands effets. Quelle espérance !
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (Mt 5, 13-16)
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Vous êtes le sel de la terre.
Mais si le sel devient fade,
comment lui rendre de la saveur ?
Il ne vaut plus rien :
on le jette dehors et il est piétiné par les gens.
Vous êtes la lumière du monde.
Une ville située sur une montagne
ne peut être cachée.
Et l’on n’allume pas une lampe
pour la mettre sous le boisseau ;
on la met sur le lampadaire,
et elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison.
De même, que votre lumière brille devant les hommes :
alors, voyant ce que vous faites de bien,
ils rendront gloire à votre Père qui est aux cieux. »
Sel de la terre, lumière du monde ?
N’y aurait-il pas aujourd’hui comme une arrogance pour les chrétiens à se prendre pour « le sel de la terre » et « la lumière du monde » ? Ont-ils toujours voix au chapitre, tolèrera-t-on que dans les affaires du monde, ils mettent encore leur « grain de sel » ? Hommes parmi les hommes, ils ne sont pas irréprochables, loin s’en faut. Voilà une assurance qui ne semble plus guère de mise…Les paroles du Christ sont-elles donc périmées ? Si encore il parlait au futur, s’il en faisait un souhait, ou une promesse, on pourrait y travailler et tâcher de l’être davantage, un jour. Mais il parle au présent : vous êtes le sel de la terre, vous êtes la lumière du monde ! Comment l’entendre ? Évidemment pas comme un marqueur de supériorité, ni une prérogative mais comme un encouragement vivifiant, et une urgence ! Car le monde, qui va mal, a besoin de bon sel pour que les hommes n’en perdent pas le goût et de lumière pour qu’ils n’en oublient pas le sens. Pas une gratification pour les seuls chrétiens d’ailleurs, mais à tout homme, qu’il le sache ou pas, baptisé ou pas, pratiquant ou pas, qui est en lien vrai avec la Christ et ce qu’il incarne. Car qui est disciple ? L’Église est un mystère, pas une association. Partout, des hommes et des femmes, qui n’ont pas souvent les faveurs de la presse ni des podiums, continuent à saler le monde, à lui donner de goût, et à l’éclairer de leur vie et de leur présence. Et le monde tient par eux ! Jésus les soutient, plus que jamais : vous êtes le sel de la terre et la lumière du monde ! Voilà mes disciples ! Ni le sel ni la lumière ne sont perdus ! Tenez-bon ! Salez et éclairez ! Une des raisons qui fait d’ailleurs du sel une substance si privilégiée, c’est qu’une petite quantité suffit pour de grands effets. Quelle espérance !
Diacre Patrick LAUDET