En ce temps-là,
comme Jésus montait dans la barque,
ses disciples le suivirent.
Et voici que la mer devint tellement agitée
que la barque était recouverte par les vagues.
Mais lui dormait.
Les disciples s’approchèrent et le réveillèrent
en disant :
« Seigneur, sauve-nous !
Nous sommes perdus. »
Mais il leur dit :
« Pourquoi êtes-vous si craintifs,
hommes de peu de foi ? »
Alors, Jésus, debout, menaça les vents et la mer,
et il se fit un grand calme.
Les gens furent saisis d’étonnement et disaient :
« Quel est donc celui-ci,
pour que même les vents et la mer lui obéissent ? »
Les apôtres aux prises avec la tempête déchaînée ont-ils eu raison de réveiller Jésus ? En un sens, non ! C’est exactement ce que Jésus semble leur reprocher, en pointant l’incongruité de leur désarroi, révélateur de leur manque de foi. Pourquoi êtes-vous si craintifs ? La question semble en cacher une autre : pourquoi m’avoir réveillé ? Et l’apostrophe qui suit (hommes de peu de foi ?) laisse penser que, Jésus étant dans la barque, il n’y avait dès lors pas de quoi s’affoler ni réveiller le maître. Une foi absolue suffisait pour faire face aux vagues gigantesques s’abattant sur eux. En vérité, et malgré les apparences, ils ne risquaient rien.
Il n’empêche ! Ils ont quand même bien fait de le réveiller, par un autre côté, et la façon dont Jésus apaise aussitôt le vent et la mer pour les rassurer leur donne en un sens raison. Réveiller Jésus dans l’affolement, c’était une autre façon de manifester leur foi en lui, plus pauvre et plus craintive. Une foi plus relative, un peu vacillante comme l’embarcation, mais une foi tout de même. Jésus les a invités d’ailleurs à approfondir leur foi, il n’a pas rabroué leur demande, touchante en un sens.
Heureux ceux qui traversent les tempêtes avec assez de confiance et d’espérance pour ne pas réveiller le maître qui dort à la poupe du navire, sûrs que sa présence seule suffit. Heureux tout de même ceux qui craquent et paniquent, et se tournent alors vers celui dont ils obtiendront finalement l’intervention rassurante.
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (Mt 8, 23-27)
En ce temps-là,
comme Jésus montait dans la barque,
ses disciples le suivirent.
Et voici que la mer devint tellement agitée
que la barque était recouverte par les vagues.
Mais lui dormait.
Les disciples s’approchèrent et le réveillèrent
en disant :
« Seigneur, sauve-nous !
Nous sommes perdus. »
Mais il leur dit :
« Pourquoi êtes-vous si craintifs,
hommes de peu de foi ? »
Alors, Jésus, debout, menaça les vents et la mer,
et il se fit un grand calme.
Les gens furent saisis d’étonnement et disaient :
« Quel est donc celui-ci,
pour que même les vents et la mer lui obéissent ? »
Fallait-il réveiller Jésus ?
Les apôtres aux prises avec la tempête déchaînée ont-ils eu raison de réveiller Jésus ? En un sens, non ! C’est exactement ce que Jésus semble leur reprocher, en pointant l’incongruité de leur désarroi, révélateur de leur manque de foi. Pourquoi êtes-vous si craintifs ? La question semble en cacher une autre : pourquoi m’avoir réveillé ? Et l’apostrophe qui suit (hommes de peu de foi ?) laisse penser que, Jésus étant dans la barque, il n’y avait dès lors pas de quoi s’affoler ni réveiller le maître. Une foi absolue suffisait pour faire face aux vagues gigantesques s’abattant sur eux. En vérité, et malgré les apparences, ils ne risquaient rien.
Il n’empêche ! Ils ont quand même bien fait de le réveiller, par un autre côté, et la façon dont Jésus apaise aussitôt le vent et la mer pour les rassurer leur donne en un sens raison. Réveiller Jésus dans l’affolement, c’était une autre façon de manifester leur foi en lui, plus pauvre et plus craintive. Une foi plus relative, un peu vacillante comme l’embarcation, mais une foi tout de même. Jésus les a invités d’ailleurs à approfondir leur foi, il n’a pas rabroué leur demande, touchante en un sens.
Heureux ceux qui traversent les tempêtes avec assez de confiance et d’espérance pour ne pas réveiller le maître qui dort à la poupe du navire, sûrs que sa présence seule suffit. Heureux tout de même ceux qui craquent et paniquent, et se tournent alors vers celui dont ils obtiendront finalement l’intervention rassurante.
Diacre Patrick LAUDET