À ce moment là, les disciples s’approchèrent de Jésus et lui dirent :
« Qui donc est le plus grand
dans le royaume des Cieux ? »
Alors Jésus appela un petit enfant ;
il le plaça au milieu d’eux,
et il déclara :
« Amen, je vous le dis :
si vous ne changez pas
pour devenir comme les enfants,
vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux.
Mais celui qui se fera petit comme cet enfant,
celui-là est le plus grand dans le royaume des Cieux.
Et celui qui accueille un enfant comme celui-ci en mon nom,
il m’accueille, moi. »
Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits,
car, je vous le dis, leurs anges dans les cieux
voient sans cesse la face de mon Père qui est aux cieux.
Les anges gardiens sont-ils désuets, font-ils partie du folklore catho, version pieuse de la bonne étoile ? Jésus lui-même est pourtant bien clair, qui parle de ces anges dans les cieux qui voient sans cesse la face de mon Père qui est aux cieux. La répétition nous avertit : il faut vraiment quitter la terre, sa logique, et passer au Ciel, pour contempler bien les réalités spirituelles qui le compose. Entrer dans le grand mystère du ciel et de la vie invisible, celles des anges, dont Jésus ne fait clairement pas une option facultative.
Pourquoi cependant évoque-t-il l’existence des anges gardiens à propos des petits enfants, en précisant : « Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits, car, je vous le dis, leurs anges dans les cieux voient sans cesse la face de mon Père » ? Sans doute pour donner toute leur dignité spirituelle à ces enfants que le monde ancien valorisait peu, et révéler le prix personnel qu’ils ont aux yeux de Dieu, qui leur affecte un ange. Mais sans doute aussi veut-il nous dire quelque chose du mystère de l’ange.
Ce que l’ange a surtout vocation à garder, en vérité, c’est l’enfance en chaque homme. Ce petit garçon ou cette petite fille dont Bernanos disait que le moment venu, au soir de notre vie, c’est lui ou elle qui se mettra en tête du chemin et nous prendra par la main pour le premier nous faire entrer dans la maison du Père. On peut parier que notre ange gardien nous tiendra l’autre main. Oui, que les anges gardiens gardent bien vive l’enfance en chacun de nous ! Et malheur à qui l’abime.
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (Mt 18, 1-5.10)
À ce moment là, les disciples s’approchèrent de Jésus et lui dirent :
« Qui donc est le plus grand
dans le royaume des Cieux ? »
Alors Jésus appela un petit enfant ;
il le plaça au milieu d’eux,
et il déclara :
« Amen, je vous le dis :
si vous ne changez pas
pour devenir comme les enfants,
vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux.
Mais celui qui se fera petit comme cet enfant,
celui-là est le plus grand dans le royaume des Cieux.
Et celui qui accueille un enfant comme celui-ci en mon nom,
il m’accueille, moi. »
Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits,
car, je vous le dis, leurs anges dans les cieux
voient sans cesse la face de mon Père qui est aux cieux.
Leurs anges dans les cieux
Les anges gardiens sont-ils désuets, font-ils partie du folklore catho, version pieuse de la bonne étoile ? Jésus lui-même est pourtant bien clair, qui parle de ces anges dans les cieux qui voient sans cesse la face de mon Père qui est aux cieux. La répétition nous avertit : il faut vraiment quitter la terre, sa logique, et passer au Ciel, pour contempler bien les réalités spirituelles qui le compose. Entrer dans le grand mystère du ciel et de la vie invisible, celles des anges, dont Jésus ne fait clairement pas une option facultative.
Pourquoi cependant évoque-t-il l’existence des anges gardiens à propos des petits enfants, en précisant : « Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits, car, je vous le dis, leurs anges dans les cieux voient sans cesse la face de mon Père » ? Sans doute pour donner toute leur dignité spirituelle à ces enfants que le monde ancien valorisait peu, et révéler le prix personnel qu’ils ont aux yeux de Dieu, qui leur affecte un ange. Mais sans doute aussi veut-il nous dire quelque chose du mystère de l’ange.
Ce que l’ange a surtout vocation à garder, en vérité, c’est l’enfance en chaque homme. Ce petit garçon ou cette petite fille dont Bernanos disait que le moment venu, au soir de notre vie, c’est lui ou elle qui se mettra en tête du chemin et nous prendra par la main pour le premier nous faire entrer dans la maison du Père. On peut parier que notre ange gardien nous tiendra l’autre main. Oui, que les anges gardiens gardent bien vive l’enfance en chacun de nous ! Et malheur à qui l’abime.
Diacre Patrick LAUDET