En ce temps-là,
comme Jésus était dans une maison,
arrivent sa mère et ses frères.
Restant au-dehors,
ils le font appeler.
Une foule était assise autour de lui ;
et on lui dit :
« Voici que ta mère et tes frères sont là dehors :
ils te cherchent. »
Mais il leur répond :
« Qui est ma mère ? qui sont mes frères ? »
Et parcourant du regard
ceux qui étaient assis en cercle autour de lui,
il dit :
« Voici ma mère et mes frères.
Celui qui fait la volonté de Dieu,
celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère. »
La famille est un bien très précieux à laquelle l’Église apporte depuis toujours protection et sollicitude. A l’heure où l’individualisme l’emporte, où l’homme s’envisage de plus en plus comme un électron libre et autonome, affranchi de tout héritage, de toute filiation et en vérité de toute vraie relation, elle demeure ce beau creuset de la croissance humaine. Au fil des jours, on y apprend le service, la dépendance, la solidarité. Elle est bien davantage qu’une bonne convenance humaine pour assurer la génération. Elle reflète quelque chose du mystère même de Dieu, qui n’a pas craint de nous donner à appréhender le mystère de la Trinité par la filiation du Père et du fils.
Et pourtant ? Les meilleures choses peuvent se gâter quand elles s’abîment dans l’excès ou l’idolâtrie. Si la famille n’est que repli défensif contre le monde, clôture bourgeoise ou supériorité arrogante de nantis, la famille n’est plus évangélique. Elle peut aussi devenir le lieu de terribles blessures. En son temps déjà Aristote disait que « la tragédie, c’est l’histoire des familles ». La parole de Jésus paraît d’abord scandaleuse, elle est en vérité purificatrice. Aussi bonne soit-elle, la famille n’est donc pas une fin en soi. A l’échelle de la vie éternelle, en effet, qui est ma mère, qui sont mes frères ? Au ciel, on aura sans doute des surprises ! Il n’y aura là plus qu’une seule famille, la famille humaine. Aussi n’attendons pas pour pressentir nos parentés invisibles et mettre nos cœurs bien au large.
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc (Mc 3, 31-35)
En ce temps-là,
comme Jésus était dans une maison,
arrivent sa mère et ses frères.
Restant au-dehors,
ils le font appeler.
Une foule était assise autour de lui ;
et on lui dit :
« Voici que ta mère et tes frères sont là dehors :
ils te cherchent. »
Mais il leur répond :
« Qui est ma mère ? qui sont mes frères ? »
Et parcourant du regard
ceux qui étaient assis en cercle autour de lui,
il dit :
« Voici ma mère et mes frères.
Celui qui fait la volonté de Dieu,
celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère. »
Qui sont mes frères ?
La famille est un bien très précieux à laquelle l’Église apporte depuis toujours protection et sollicitude. A l’heure où l’individualisme l’emporte, où l’homme s’envisage de plus en plus comme un électron libre et autonome, affranchi de tout héritage, de toute filiation et en vérité de toute vraie relation, elle demeure ce beau creuset de la croissance humaine. Au fil des jours, on y apprend le service, la dépendance, la solidarité. Elle est bien davantage qu’une bonne convenance humaine pour assurer la génération. Elle reflète quelque chose du mystère même de Dieu, qui n’a pas craint de nous donner à appréhender le mystère de la Trinité par la filiation du Père et du fils.
Et pourtant ? Les meilleures choses peuvent se gâter quand elles s’abîment dans l’excès ou l’idolâtrie. Si la famille n’est que repli défensif contre le monde, clôture bourgeoise ou supériorité arrogante de nantis, la famille n’est plus évangélique. Elle peut aussi devenir le lieu de terribles blessures. En son temps déjà Aristote disait que « la tragédie, c’est l’histoire des familles ». La parole de Jésus paraît d’abord scandaleuse, elle est en vérité purificatrice. Aussi bonne soit-elle, la famille n’est donc pas une fin en soi. A l’échelle de la vie éternelle, en effet, qui est ma mère, qui sont mes frères ? Au ciel, on aura sans doute des surprises ! Il n’y aura là plus qu’une seule famille, la famille humaine. Aussi n’attendons pas pour pressentir nos parentés invisibles et mettre nos cœurs bien au large.
Diacre Patrick LAUDET