En ce temps-là,
Jésus disait :
« Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites,
parce que vous fermez à clé le royaume des Cieux
devant les hommes ;
vous-mêmes, en effet, n’y entrez pas,
et vous ne laissez pas entrer
ceux qui veulent entrer !
Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites,
parce que vous parcourez la mer et la terre
pour faire un seul converti,
et quand c’est arrivé,
vous faites de lui un homme voué à la géhenne,
deux fois pire que vous !
Malheureux êtes-vous, guides aveugles,
vous qui dites :
“Si l’on fait un serment par le Sanctuaire,
il est nul ;
mais si l’on fait un serment par l’or du Sanctuaire,
on doit s’en acquitter.”
Insensés et aveugles !
Qu’est-ce qui est le plus important : l’or ?
ou bien le Sanctuaire qui consacre cet or ?
Vous dites encore :
“Si l’on fait un serment par l’autel,
il est nul ;
mais si l’on fait un serment par l’offrande posée sur l’autel,
on doit s’en acquitter.”
Aveugles ! Qu’est-ce qui est le plus important :
l’offrande ?
ou bien l’autel qui consacre cette offrande ?
Celui donc qui fait un serment par l’autel
fait un serment par l’autel
et par tout ce qui est posé dessus ;
celui qui fait un serment par le Sanctuaire
fait un serment par le Sanctuaire
et par Celui qui l’habite ;
et celui qui fait un serment par le ciel
fait un serment par le trône de Dieu
et par Celui qui siège sur ce trône. »
Des magouilleurs, à l’évidence, ces scribes et pharisiens ! On comprend que le Temple est devenu un lieu de trafic et que Jésus s’essaie à remettre du sens dans tout ce qui s’y pratique, selon le grand principe, générique et essentiel, que c’est pour l’homme qu’a été institué le shabbat, et non l’inverse. On ne les aime donc guère, ces misérables scribes et pharisiens hypocrites ! Mais à quel moment sommes-nous, nous aussi, un peu scribe et pharisien hypocrite, ou douanier, comme aime à dire le pape François ? Il nous arrive aussi de fermer à clé le Royaume des Cieux, en focalisant sur la serrure et en méconnaissant les effets très passe-muraille de certaines grâces. Du Royaume des Cieux, qui sait quand et où on en passe la porte !
Dieu n’en pouvait-il donc plus des gardiens du Temple et, au long des siècles, du cliquetis ininterrompu des trousseaux de clés ? A l’humanité entière, il a alors voulu donner un passe, capable de venir à bout de bien des serrures. Un apparent charpentier, mais en vérité, avec une solide option serrurier. Oui, pour entrer dans le Royaume, Dieu licencie les vigiles baraqués de la porte du Ciel et donne directement à chacun son Fils unique. En lui, sûrs et garantis : à la fois un passe, un passeur, et une Pâque, pour débloquer à jamais les issues trop verrouillées de nos vies et réouvrir l’accès.
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (Mt 23, 13-22)
En ce temps-là,
Jésus disait :
« Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites,
parce que vous fermez à clé le royaume des Cieux
devant les hommes ;
vous-mêmes, en effet, n’y entrez pas,
et vous ne laissez pas entrer
ceux qui veulent entrer !
Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites,
parce que vous parcourez la mer et la terre
pour faire un seul converti,
et quand c’est arrivé,
vous faites de lui un homme voué à la géhenne,
deux fois pire que vous !
Malheureux êtes-vous, guides aveugles,
vous qui dites :
“Si l’on fait un serment par le Sanctuaire,
il est nul ;
mais si l’on fait un serment par l’or du Sanctuaire,
on doit s’en acquitter.”
Insensés et aveugles !
Qu’est-ce qui est le plus important : l’or ?
ou bien le Sanctuaire qui consacre cet or ?
Vous dites encore :
“Si l’on fait un serment par l’autel,
il est nul ;
mais si l’on fait un serment par l’offrande posée sur l’autel,
on doit s’en acquitter.”
Aveugles ! Qu’est-ce qui est le plus important :
l’offrande ?
ou bien l’autel qui consacre cette offrande ?
Celui donc qui fait un serment par l’autel
fait un serment par l’autel
et par tout ce qui est posé dessus ;
celui qui fait un serment par le Sanctuaire
fait un serment par le Sanctuaire
et par Celui qui l’habite ;
et celui qui fait un serment par le ciel
fait un serment par le trône de Dieu
et par Celui qui siège sur ce trône. »
Vous fermez à clé le royaume des Cieux
Des magouilleurs, à l’évidence, ces scribes et pharisiens ! On comprend que le Temple est devenu un lieu de trafic et que Jésus s’essaie à remettre du sens dans tout ce qui s’y pratique, selon le grand principe, générique et essentiel, que c’est pour l’homme qu’a été institué le shabbat, et non l’inverse. On ne les aime donc guère, ces misérables scribes et pharisiens hypocrites ! Mais à quel moment sommes-nous, nous aussi, un peu scribe et pharisien hypocrite, ou douanier, comme aime à dire le pape François ? Il nous arrive aussi de fermer à clé le Royaume des Cieux, en focalisant sur la serrure et en méconnaissant les effets très passe-muraille de certaines grâces. Du Royaume des Cieux, qui sait quand et où on en passe la porte !
Dieu n’en pouvait-il donc plus des gardiens du Temple et, au long des siècles, du cliquetis ininterrompu des trousseaux de clés ? A l’humanité entière, il a alors voulu donner un passe, capable de venir à bout de bien des serrures. Un apparent charpentier, mais en vérité, avec une solide option serrurier. Oui, pour entrer dans le Royaume, Dieu licencie les vigiles baraqués de la porte du Ciel et donne directement à chacun son Fils unique. En lui, sûrs et garantis : à la fois un passe, un passeur, et une Pâque, pour débloquer à jamais les issues trop verrouillées de nos vies et réouvrir l’accès.
Diacre Patrick LAUDET