En ce temps-là,
Hérode, qui était au pouvoir en Galilée,
entendit parler de tout ce qui se passait
et il ne savait que penser.
En effet, certains disaient que Jean le Baptiste
était ressuscité d’entre les morts.
D’autres disaient :
« C’est le prophète Élie qui est apparu. »
D’autres encore :
« C’est un prophète d’autrefois qui est ressuscité. »
Quant à Hérode, il disait :
« Jean, je l’ai fait décapiter.
Mais qui est cet homme dont j’entends dire de telles choses ? »
Et il cherchait à le voir.
Hérode commence à être troublé par ce qu’on dit un peu partout de cet homme de Nazareth. Il n’est pas à une vie près, il a déjà sacrifié celle du Baptiste aux manigances d’une femme manipulatrice, et du coup, il pensait bien en avoir fini avec les remous autour de ce petit groupe d’illuminés qui font un peu trop parler d’eux. Mais il ne suffit pas de supprimer quelqu’un pour épuiser son mystère, il ne suffit pas de mettre à mort pour mettre fin à un mouvement de conversion et d’amour qui monte et se diffuse.
Qui donc est cet homme dont l’aura puissante se dessine maintenant derrière celle de Jean le Baptiste ? Est-il une menace ? Que dit-on de lui ? Ce n’est pas l’attention vraie qui est en alerte chez Hérode, celle qui dispose en profondeur l’ouverture du cœur et l’accueil, prémices de la foi et peut-être de la conversion. C’est seulement sa curiosité inquiète qui est excitée, avivée par la rumeur et ses remugles. Qui est cet homme, dont il entend décidément beaucoup parler ? L’Évangile dit alors qu’il « cherchait à le voir ». Le voir ! Intention dérisoire et perverse en vérité, car il ne verra rien. Non pas que Jésus se dérobe au regard, non pas que Dieu ne bénisse pas le désir humain, qui est de le voir. Je veux voir Dieu, titre d’un grand livre de spiritualité célèbre du Père Marie Eugène ! Mais Dieu ne cherche pas à exciter notre pulsion scopique, il veut éveiller notre vocation mystique. Il ne veut pas être vu, il veut être rencontré. Hérode n’en est pas là, hélas…
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 9, 7-9)
En ce temps-là,
Hérode, qui était au pouvoir en Galilée,
entendit parler de tout ce qui se passait
et il ne savait que penser.
En effet, certains disaient que Jean le Baptiste
était ressuscité d’entre les morts.
D’autres disaient :
« C’est le prophète Élie qui est apparu. »
D’autres encore :
« C’est un prophète d’autrefois qui est ressuscité. »
Quant à Hérode, il disait :
« Jean, je l’ai fait décapiter.
Mais qui est cet homme dont j’entends dire de telles choses ? »
Et il cherchait à le voir.
Il cherchait à la voir
Hérode commence à être troublé par ce qu’on dit un peu partout de cet homme de Nazareth. Il n’est pas à une vie près, il a déjà sacrifié celle du Baptiste aux manigances d’une femme manipulatrice, et du coup, il pensait bien en avoir fini avec les remous autour de ce petit groupe d’illuminés qui font un peu trop parler d’eux. Mais il ne suffit pas de supprimer quelqu’un pour épuiser son mystère, il ne suffit pas de mettre à mort pour mettre fin à un mouvement de conversion et d’amour qui monte et se diffuse.
Qui donc est cet homme dont l’aura puissante se dessine maintenant derrière celle de Jean le Baptiste ? Est-il une menace ? Que dit-on de lui ? Ce n’est pas l’attention vraie qui est en alerte chez Hérode, celle qui dispose en profondeur l’ouverture du cœur et l’accueil, prémices de la foi et peut-être de la conversion. C’est seulement sa curiosité inquiète qui est excitée, avivée par la rumeur et ses remugles. Qui est cet homme, dont il entend décidément beaucoup parler ? L’Évangile dit alors qu’il « cherchait à le voir ». Le voir ! Intention dérisoire et perverse en vérité, car il ne verra rien. Non pas que Jésus se dérobe au regard, non pas que Dieu ne bénisse pas le désir humain, qui est de le voir. Je veux voir Dieu, titre d’un grand livre de spiritualité célèbre du Père Marie Eugène ! Mais Dieu ne cherche pas à exciter notre pulsion scopique, il veut éveiller notre vocation mystique. Il ne veut pas être vu, il veut être rencontré. Hérode n’en est pas là, hélas…
Diacre Patrick LAUDET