En ce temps-là,
Jésus quitta la synagogue de Capharnaüm
et entra dans la maison de Simon.
Or, la belle-mère de Simon
était oppressée par une forte fièvre,
et on demanda à Jésus de faire quelque chose pour elle.
Il se pencha sur elle,
menaça la fièvre, et la fièvre la quitta.
À l’instant même, la femme se leva
et elle les servait.
Au coucher du soleil,
tous ceux qui avaient des malades atteints de diverses infirmités
les lui amenèrent.
Et Jésus, imposant les mains à chacun d’eux,
les guérissait.
Et même des démons sortaient de beaucoup d’entre eux en criant :
« C’est toi le Fils de Dieu ! »
Mais Jésus les menaçait et leur interdisait de parler
parce qu’ils savaient, eux, que le Christ, c’était lui.
Quand il fit jour, Jésus sortit
et s’en alla dans un endroit désert.
Les foules le cherchaient ;
elles arrivèrent jusqu’à lui,
et elles le retenaient pour l’empêcher de les quitter.
Mais il leur dit :
« Aux autres villes aussi,
il faut que j’annonce la Bonne Nouvelle du règne de Dieu,
car c’est pour cela que j’ai été envoyé. »
Et il proclamait l’Évangile
dans les synagogues du pays des Juifs.
Quelle nuit épuisante pour Jésus ! Voilà qu’il vient à peine de guérir la belle-mère de Simon Pierre que le bruit du miracle se répand dans Capharnaüm. On les imagine alors, au seuil de la maison, tous ces hommes et femmes qui lui amènent sans délai leurs infirmes. Il semble en sortir de partout. Bouleversante image de notre humanité : tous ces pauvres, atteints de diverses maladies, de l’âme autant que du corps, tous ces entravés de la liberté que retiennent des esprits mauvais. Tel homme son enfant, telle sœur son frère, telle femme sa voisine. Comme c’est beau de voir les bien-portants venir lui présenter les infirmes !
Il n’a pas le cœur de les renvoyer, et toute la nuit, infatigablement, les arrache à l’emprise du mal. Il prend même des risques. Quand ce n’est pas encore l’heure, il s’expose à être reconnu comme le Messie. Il n’était pas venu à Capharnaüm pour cela. Mais comment résister à l’imploration de cette foule en attente devant la maison de Pierre ? Non, il n’a pas le cœur de les renvoyer.
Au petit matin, quand enfin il se retire dans un endroit désert, pour prier son Père dans le secret, les habitants le cherchent encore, pour le solliciter et le retenir. C’est qu’ils tiennent là un guérisseur hors pair.
Met-on la main sur Jésus ? Sa mission ne s’arrête pas là. Pour les sauver, et pas seulement les délivrer, ni les guérir, il faut que le chemin continue. De Capharnaüm au Golgotha, la route est encore longue. Ne me retenez pas ! Comme un tout premier Noli me tangere.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 4, 38-44)
En ce temps-là,
Jésus quitta la synagogue de Capharnaüm
et entra dans la maison de Simon.
Or, la belle-mère de Simon
était oppressée par une forte fièvre,
et on demanda à Jésus de faire quelque chose pour elle.
Il se pencha sur elle,
menaça la fièvre, et la fièvre la quitta.
À l’instant même, la femme se leva
et elle les servait.
Au coucher du soleil,
tous ceux qui avaient des malades atteints de diverses infirmités
les lui amenèrent.
Et Jésus, imposant les mains à chacun d’eux,
les guérissait.
Et même des démons sortaient de beaucoup d’entre eux en criant :
« C’est toi le Fils de Dieu ! »
Mais Jésus les menaçait et leur interdisait de parler
parce qu’ils savaient, eux, que le Christ, c’était lui.
Quand il fit jour, Jésus sortit
et s’en alla dans un endroit désert.
Les foules le cherchaient ;
elles arrivèrent jusqu’à lui,
et elles le retenaient pour l’empêcher de les quitter.
Mais il leur dit :
« Aux autres villes aussi,
il faut que j’annonce la Bonne Nouvelle du règne de Dieu,
car c’est pour cela que j’ai été envoyé. »
Et il proclamait l’Évangile
dans les synagogues du pays des Juifs.
Nuit blanche
Quelle nuit épuisante pour Jésus ! Voilà qu’il vient à peine de guérir la belle-mère de Simon Pierre que le bruit du miracle se répand dans Capharnaüm. On les imagine alors, au seuil de la maison, tous ces hommes et femmes qui lui amènent sans délai leurs infirmes. Il semble en sortir de partout. Bouleversante image de notre humanité : tous ces pauvres, atteints de diverses maladies, de l’âme autant que du corps, tous ces entravés de la liberté que retiennent des esprits mauvais. Tel homme son enfant, telle sœur son frère, telle femme sa voisine. Comme c’est beau de voir les bien-portants venir lui présenter les infirmes !
Il n’a pas le cœur de les renvoyer, et toute la nuit, infatigablement, les arrache à l’emprise du mal. Il prend même des risques. Quand ce n’est pas encore l’heure, il s’expose à être reconnu comme le Messie. Il n’était pas venu à Capharnaüm pour cela. Mais comment résister à l’imploration de cette foule en attente devant la maison de Pierre ? Non, il n’a pas le cœur de les renvoyer.
Au petit matin, quand enfin il se retire dans un endroit désert, pour prier son Père dans le secret, les habitants le cherchent encore, pour le solliciter et le retenir. C’est qu’ils tiennent là un guérisseur hors pair.
Met-on la main sur Jésus ? Sa mission ne s’arrête pas là. Pour les sauver, et pas seulement les délivrer, ni les guérir, il faut que le chemin continue. De Capharnaüm au Golgotha, la route est encore longue. Ne me retenez pas ! Comme un tout premier Noli me tangere.
Diacre Patrick LAUDET