En ce temps-là,
un lépreux vint auprès de Jésus ;
il le supplia et, tombant à ses genoux, lui dit :
« Si tu le veux, tu peux me purifier. »
Saisi de compassion, Jésus étendit la main,
le toucha et lui dit :
« Je le veux, sois purifié. »
À l’instant même, la lèpre le quitta
et il fut purifié.
Avec fermeté, Jésus le renvoya aussitôt
en lui disant :
« Attention, ne dis rien à personne,
mais va te montrer au prêtre,
et donne pour ta purification
ce que Moïse a prescrit dans la Loi :
cela sera pour les gens un témoignage. »
Une fois parti,
cet homme se mit à proclamer et à répandre la nouvelle,
de sorte que Jésus ne pouvait plus entrer ouvertement dans une ville,
mais restait à l’écart, dans des endroits déserts.
De partout cependant on venait à lui.
Saisi de compassion. A l’entame de la phrase qui va faire le récit du miracle de la guérison, comme il est touchant, ce beau participe passé et ce complément d’agent sans ambiguïté, qui arriment, belle expression de la miséricorde, la cause effective de l’intervention divine. Bien sûr que le Christ n’est pas qu’un affectif ; bien sûr que la guérison n’arrive pas de façon inopinée, qu’il y a des raisons profondes au miracle, qu’impose la manifestation croissante des signes messianiques. Jésus sait ce qu’il fait, tout est sous contrôle. N’empêche ! Pourquoi cet homme, et à ce moment-là ? Comme si quelque chose avait soudain débordé dans son cœur : touché au vif, remué dans ses entrailles. Comme souvent, Dieu devant nos misères.
C’est vrai que le lépreux, tout à sa joie, n’a pas pu tenir sa langue ! Il ne comprend pas la prudence que Jésus lui demande, n’imagine pas qu’il va compliquer son chemin en faisant de lui la star des guérisons. Si bien que tout le monde se précipite, et veut la sienne.
Malgré ce qu’il lui en coûte, Jésus n’a pas dû être bien fâché contre le lépreux. Un débordement de cœur n’a fait que répondre à un autre et s’ils ne se sont pas compris, ils ont partagé une même démesure ; commis, l’un comme l’autre, une même imprudence : celle de l’amour.
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc (Mc 1, 40-45)
En ce temps-là,
un lépreux vint auprès de Jésus ;
il le supplia et, tombant à ses genoux, lui dit :
« Si tu le veux, tu peux me purifier. »
Saisi de compassion, Jésus étendit la main,
le toucha et lui dit :
« Je le veux, sois purifié. »
À l’instant même, la lèpre le quitta
et il fut purifié.
Avec fermeté, Jésus le renvoya aussitôt
en lui disant :
« Attention, ne dis rien à personne,
mais va te montrer au prêtre,
et donne pour ta purification
ce que Moïse a prescrit dans la Loi :
cela sera pour les gens un témoignage. »
Une fois parti,
cet homme se mit à proclamer et à répandre la nouvelle,
de sorte que Jésus ne pouvait plus entrer ouvertement dans une ville,
mais restait à l’écart, dans des endroits déserts.
De partout cependant on venait à lui.
Saisi de compassion
Saisi de compassion. A l’entame de la phrase qui va faire le récit du miracle de la guérison, comme il est touchant, ce beau participe passé et ce complément d’agent sans ambiguïté, qui arriment, belle expression de la miséricorde, la cause effective de l’intervention divine. Bien sûr que le Christ n’est pas qu’un affectif ; bien sûr que la guérison n’arrive pas de façon inopinée, qu’il y a des raisons profondes au miracle, qu’impose la manifestation croissante des signes messianiques. Jésus sait ce qu’il fait, tout est sous contrôle. N’empêche ! Pourquoi cet homme, et à ce moment-là ? Comme si quelque chose avait soudain débordé dans son cœur : touché au vif, remué dans ses entrailles. Comme souvent, Dieu devant nos misères.
C’est vrai que le lépreux, tout à sa joie, n’a pas pu tenir sa langue ! Il ne comprend pas la prudence que Jésus lui demande, n’imagine pas qu’il va compliquer son chemin en faisant de lui la star des guérisons. Si bien que tout le monde se précipite, et veut la sienne.
Malgré ce qu’il lui en coûte, Jésus n’a pas dû être bien fâché contre le lépreux. Un débordement de cœur n’a fait que répondre à un autre et s’ils ne se sont pas compris, ils ont partagé une même démesure ; commis, l’un comme l’autre, une même imprudence : celle de l’amour.
Diacre Patrick LAUDET