En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Il faut que le Fils de l’homme souffre beaucoup,
qu’il soit rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes,
qu’il soit tué,
et que, le troisième jour, il ressuscite. »
Il leur disait à tous :
« Celui qui veut marcher à ma suite,
qu’il renonce à lui-même,
qu’il prenne sa croix chaque jour
et qu’il me suive.
Car celui qui veut sauver sa vie
la perdra ;
mais celui qui perdra sa vie à cause de moi
la sauvera.
Quel avantage un homme aura-t-il
à gagner le monde entier,
s’il se perd ou se ruine lui-même ? »
De quelle nature est donc cette mystérieuse nécessité, dans laquelle Jésus veut introduire ses amis et à laquelle pourtant ils résistent tant ! Il faut que le Fils de l’homme souffre beaucoup ! Parole de préscience, à l’évidence, pour dire qu’on n’y échappera pas, pour dire que cela va arriver, inexorablement. Dieu nécessairement connaît le futur. Certaines traductions la rendent d’ailleurs simplement par un futur : le fils de l’homme aura à souffrir beaucoup. Jésus les renseigne donc sur un avenir assez proche, dont ils n’ont pas encore idée. Mais c’est peut-être davantage. Il faut que le fils de l’homme souffre beaucoup. Pas tant pour satisfaire aux exigences impitoyables du Père et à une cruelle loi de réparation qu’une vieille théologie assignait à la valeur rédemptrice de la Croix du Fils. Il faut que le Fils de l’homme souffre beaucoup ! Plutôt une touchante nécessité d’amour, dans laquelle va se révéler un don total que Dieu fait aux hommes. Un don auquel Dieu n’est pas soumis, comme à une fatalité, mais auquel il va librement consentir, sans autre Loi que celle d’y inscrire la vérité de son engagement et la profondeur de son amour. Il le faut donc ! Pas tant parce qu’il ne pouvait en être autrement, mais parce que Dieu l’a voulu ainsi. C’est son dessein éternel pour nous les hommes et notre salut qui ne manifeste là, inexpugnable. Bien plus une tenace résolution qu’une simple obligation. Car de cette nécessité, une mystérieuse et profonde décision d’amour est la clé secrète.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 9, 22-25)
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Il faut que le Fils de l’homme souffre beaucoup,
qu’il soit rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes,
qu’il soit tué,
et que, le troisième jour, il ressuscite. »
Il leur disait à tous :
« Celui qui veut marcher à ma suite,
qu’il renonce à lui-même,
qu’il prenne sa croix chaque jour
et qu’il me suive.
Car celui qui veut sauver sa vie
la perdra ;
mais celui qui perdra sa vie à cause de moi
la sauvera.
Quel avantage un homme aura-t-il
à gagner le monde entier,
s’il se perd ou se ruine lui-même ? »
Il le faut
De quelle nature est donc cette mystérieuse nécessité, dans laquelle Jésus veut introduire ses amis et à laquelle pourtant ils résistent tant ! Il faut que le Fils de l’homme souffre beaucoup ! Parole de préscience, à l’évidence, pour dire qu’on n’y échappera pas, pour dire que cela va arriver, inexorablement. Dieu nécessairement connaît le futur. Certaines traductions la rendent d’ailleurs simplement par un futur : le fils de l’homme aura à souffrir beaucoup. Jésus les renseigne donc sur un avenir assez proche, dont ils n’ont pas encore idée. Mais c’est peut-être davantage. Il faut que le fils de l’homme souffre beaucoup. Pas tant pour satisfaire aux exigences impitoyables du Père et à une cruelle loi de réparation qu’une vieille théologie assignait à la valeur rédemptrice de la Croix du Fils. Il faut que le Fils de l’homme souffre beaucoup ! Plutôt une touchante nécessité d’amour, dans laquelle va se révéler un don total que Dieu fait aux hommes. Un don auquel Dieu n’est pas soumis, comme à une fatalité, mais auquel il va librement consentir, sans autre Loi que celle d’y inscrire la vérité de son engagement et la profondeur de son amour. Il le faut donc ! Pas tant parce qu’il ne pouvait en être autrement, mais parce que Dieu l’a voulu ainsi. C’est son dessein éternel pour nous les hommes et notre salut qui ne manifeste là, inexpugnable. Bien plus une tenace résolution qu’une simple obligation. Car de cette nécessité, une mystérieuse et profonde décision d’amour est la clé secrète.
Diacre Patrick LAUDET