En ce temps-là,
Jésus appela les Douze ;
alors il commença à les envoyer en mission deux par deux.
Il leur donnait autorité sur les esprits impurs,
et il leur prescrivit de ne rien prendre pour la route,
mais seulement un bâton ;
pas de pain, pas de sac,
pas de pièces de monnaie dans leur ceinture.
« Mettez des sandales,
ne prenez pas de tunique de rechange. »
Il leur disait encore :
« Quand vous avez trouvé l’hospitalité dans une maison,
restez-y jusqu’à votre départ.
Si, dans une localité,
on refuse de vous accueillir et de vous écouter,
partez et secouez la poussière de vos pieds :
ce sera pour eux un témoignage. »
Ils partirent,
et proclamèrent qu’il fallait se convertir.
Ils expulsaient beaucoup de démons,
faisaient des onctions d’huile à de nombreux malades,
et les guérissaient.
Alors il commença à les envoyer en mission deux par deux : elle est émouvante, cette mémoire du premier envoi des apôtres en mission aux quatre coins du pays, qui vont devenir les quatre coins du monde. Avec une belle sollicitude pour eux, Jésus donne le mode d’emploi, qui a valeur évangélique. En gros, voyagez légers, abandonnez-vous à la Providence. Au nombre des conseils, il en est un pourtant qui peut surprendre. Si, dans une localité, on refuse de vous accueillir et de vous écouter, partez en secouant la poussière de vos pieds. L’avis ne manque-t-il pas d’un minimum de combativité ? N’est-ce pas déserter un peu vite le premier terrain défavorable qui se présentera ? On aurait pu imaginer que Jésus les exhorte à plus de persévérance. Le mot d’ordre pourtant est clair. Dans ce cas-là, pas d’insistance. Ce sera pour eux un témoignage. Un témoignage, pas une bonne leçon sur le mode du « tant pis pour eux, ils n’avaient qu’à pas louper le coche ! ». Quel témoignage ? Là où l’Évangile apparemment n’est pas reçu, quelque chose n’appartient plus aux apôtres. Il faut qu’ils se retirent. Il faut qu’ils partent ailleurs, pour que Lui reste, tapi secrètement à la porte des cœurs.
Car, en partant un jour aux quatre coins du pays, les apôtres ont commencé à dessiner l’espace de la croix sur le monde. Au centre, qui est partout, Jésus reste. Il demeure, parfois seul, et nous guette, à ce point fixe où il a donné un jour sa vie pour mieux attendre chaque jour le « oui » intime de notre cœur.
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc (Mc 6, 7-13)
En ce temps-là,
Jésus appela les Douze ;
alors il commença à les envoyer en mission deux par deux.
Il leur donnait autorité sur les esprits impurs,
et il leur prescrivit de ne rien prendre pour la route,
mais seulement un bâton ;
pas de pain, pas de sac,
pas de pièces de monnaie dans leur ceinture.
« Mettez des sandales,
ne prenez pas de tunique de rechange. »
Il leur disait encore :
« Quand vous avez trouvé l’hospitalité dans une maison,
restez-y jusqu’à votre départ.
Si, dans une localité,
on refuse de vous accueillir et de vous écouter,
partez et secouez la poussière de vos pieds :
ce sera pour eux un témoignage. »
Ils partirent,
et proclamèrent qu’il fallait se convertir.
Ils expulsaient beaucoup de démons,
faisaient des onctions d’huile à de nombreux malades,
et les guérissaient.
Deux par deux
Alors il commença à les envoyer en mission deux par deux : elle est émouvante, cette mémoire du premier envoi des apôtres en mission aux quatre coins du pays, qui vont devenir les quatre coins du monde. Avec une belle sollicitude pour eux, Jésus donne le mode d’emploi, qui a valeur évangélique. En gros, voyagez légers, abandonnez-vous à la Providence. Au nombre des conseils, il en est un pourtant qui peut surprendre. Si, dans une localité, on refuse de vous accueillir et de vous écouter, partez en secouant la poussière de vos pieds. L’avis ne manque-t-il pas d’un minimum de combativité ? N’est-ce pas déserter un peu vite le premier terrain défavorable qui se présentera ? On aurait pu imaginer que Jésus les exhorte à plus de persévérance. Le mot d’ordre pourtant est clair. Dans ce cas-là, pas d’insistance. Ce sera pour eux un témoignage. Un témoignage, pas une bonne leçon sur le mode du « tant pis pour eux, ils n’avaient qu’à pas louper le coche ! ». Quel témoignage ? Là où l’Évangile apparemment n’est pas reçu, quelque chose n’appartient plus aux apôtres. Il faut qu’ils se retirent. Il faut qu’ils partent ailleurs, pour que Lui reste, tapi secrètement à la porte des cœurs.
Car, en partant un jour aux quatre coins du pays, les apôtres ont commencé à dessiner l’espace de la croix sur le monde. Au centre, qui est partout, Jésus reste. Il demeure, parfois seul, et nous guette, à ce point fixe où il a donné un jour sa vie pour mieux attendre chaque jour le « oui » intime de notre cœur.
Diacre Patrick LAUDET