En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Comme le Père m’a aimé,
moi aussi je vous ai aimés.
Demeurez dans mon amour.
Si vous gardez mes commandements,
vous demeurerez dans mon amour,
comme moi, j’ai gardé les commandements de mon Père,
et je demeure dans son amour.
Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous,
et que votre joie soit parfaite. »
Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Dans ce passage de Jean, Jésus ne sait plus comment s’y prendre pour nous faire approcher d’un mystère d’amour que les mots de notre humanité peinent à contenir, et à dire. Pourtant, il ne se résigne pas. Il assume toutes les répétitions, il essaie de faire jouer toutes les analogies. Aurons-nous ainsi mieux idée de la mesure de son amour pour nous s’il le compare à la mesure de l’amour du Père pour lui, dont nous n’avons guère plus idée ? En vérité, elle est étrange, cette affirmation au passé : comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Un passé qui ne peut désigner ici un temps révolu, qui ne fait pas mémoire d’un souvenir disparu. Plus loin, il retrouve lui-même le beau présent d’éternité : je demeure dans son amour, comme vous pouvez demeurer aussi dans le mien.
Pourquoi alors conjuguer la phrase au passé composé ? Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Comme pour saisir un passé originel, pour célébrer la réalité fondatrice d’un amour qui est au secret de notre création et qui, l’ayant porté un jour, inaugural, la portera toujours. Un don d’amour qui, accompli, un fois, change à jamais tout présent et toute éternité. C’est fait, c’est donné, et c’est irréversible. Comme tout amour véritable !
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 15, 9-11)
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Comme le Père m’a aimé,
moi aussi je vous ai aimés.
Demeurez dans mon amour.
Si vous gardez mes commandements,
vous demeurerez dans mon amour,
comme moi, j’ai gardé les commandements de mon Père,
et je demeure dans son amour.
Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous,
et que votre joie soit parfaite. »
Comme le Père m’a aimé
Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Dans ce passage de Jean, Jésus ne sait plus comment s’y prendre pour nous faire approcher d’un mystère d’amour que les mots de notre humanité peinent à contenir, et à dire. Pourtant, il ne se résigne pas. Il assume toutes les répétitions, il essaie de faire jouer toutes les analogies. Aurons-nous ainsi mieux idée de la mesure de son amour pour nous s’il le compare à la mesure de l’amour du Père pour lui, dont nous n’avons guère plus idée ? En vérité, elle est étrange, cette affirmation au passé : comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Un passé qui ne peut désigner ici un temps révolu, qui ne fait pas mémoire d’un souvenir disparu. Plus loin, il retrouve lui-même le beau présent d’éternité : je demeure dans son amour, comme vous pouvez demeurer aussi dans le mien.
Pourquoi alors conjuguer la phrase au passé composé ? Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Comme pour saisir un passé originel, pour célébrer la réalité fondatrice d’un amour qui est au secret de notre création et qui, l’ayant porté un jour, inaugural, la portera toujours. Un don d’amour qui, accompli, un fois, change à jamais tout présent et toute éternité. C’est fait, c’est donné, et c’est irréversible. Comme tout amour véritable !
Diacre Patrick LAUDET