En ce temps-là,
Jésus, arrivé dans la région de Césarée-de-Philippe,
demandait à ses disciples :
« Au dire des gens,
qui est le Fils de l’homme ? »
Ils répondirent :
« Pour les uns, Jean le Baptiste ;
pour d’autres, Élie ;
pour d’autres encore, Jérémie ou l’un des prophètes. »
Jésus leur demanda :
« Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? »
Alors Simon-Pierre prit la parole et dit :
« Tu es le Christ,
le Fils du Dieu vivant ! »
Prenant la parole à son tour, Jésus lui dit :
« Heureux es-tu, Simon fils de Yonas :
ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela,
mais mon Père qui est aux cieux.
Et moi, je te le déclare :
Tu es Pierre,
et sur cette pierre je bâtirai mon Église ;
et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle.
Je te donnerai les clés du royaume des Cieux :
tout ce que tu auras lié sur la terre
sera lié dans les cieux,
et tout ce que tu auras délié sur la terre
sera délié dans les cieux. »
L’épisode a des allures de jeu des portraits. Qui suis-je ? Pierre emporte la mise, son répondant est magnifique. Comparée aux identifications approximatives (Jean-Baptiste, Elie) sa réponse incontestablement fait mouche. Vaillamment, il prend la parole ! Il se jette bénévolement à l’eau pour le premier credo de l’histoire. Mais sait-il vraiment bien ce qu’il dit ?
Pierre voit juste, à n’en pas douter. Il est entré déjà dans une connaissance assez exacte de Jésus. Mais le connaît-il vraiment, tant que sa mesure d’amour n’est pas encore pleine ? A cette étape précise de leur compagnonnage, il identifie bien Jésus, mais comme on met la bonne étiquette. Est-ce assez ? Il n’est pas encore entré dans le mouvement qui tourne le cœur vers la connaissance profonde du mystère de Dieu, éclairée par l’amour. De ce Dieu-là, il n’a pas encore idée.
Que Jésus soit le Messie de Dieu, il le sait, mais de l’extérieur.
C’est à ce moment pourtant que Jésus leur révèle le mystère de la Rédemption. Il donne tout, ne retient rien des profondeurs du dessein de Dieu, du mystère du salut et de tout de ce par quoi il va passer. Mais il y faudra l’Esprit. Quand il viendra, l’Esprit d’amour, lui seul les introduira dans la connaissance tout entière. Quelques chutes, quelques relevailles et des pardons si nécessaires viendront parfaire la compréhension. Qui suis-je ? Il reste tant à découvrir. Pierre reçoit ici les clés, mais de quelle porte, et pour quelle serrure ?
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (Mt 16, 13-19)
En ce temps-là,
Jésus, arrivé dans la région de Césarée-de-Philippe,
demandait à ses disciples :
« Au dire des gens,
qui est le Fils de l’homme ? »
Ils répondirent :
« Pour les uns, Jean le Baptiste ;
pour d’autres, Élie ;
pour d’autres encore, Jérémie ou l’un des prophètes. »
Jésus leur demanda :
« Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? »
Alors Simon-Pierre prit la parole et dit :
« Tu es le Christ,
le Fils du Dieu vivant ! »
Prenant la parole à son tour, Jésus lui dit :
« Heureux es-tu, Simon fils de Yonas :
ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela,
mais mon Père qui est aux cieux.
Et moi, je te le déclare :
Tu es Pierre,
et sur cette pierre je bâtirai mon Église ;
et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle.
Je te donnerai les clés du royaume des Cieux :
tout ce que tu auras lié sur la terre
sera lié dans les cieux,
et tout ce que tu auras délié sur la terre
sera délié dans les cieux. »
Qui suis-je ?
L’épisode a des allures de jeu des portraits. Qui suis-je ? Pierre emporte la mise, son répondant est magnifique. Comparée aux identifications approximatives (Jean-Baptiste, Elie) sa réponse incontestablement fait mouche. Vaillamment, il prend la parole ! Il se jette bénévolement à l’eau pour le premier credo de l’histoire. Mais sait-il vraiment bien ce qu’il dit ?
Pierre voit juste, à n’en pas douter. Il est entré déjà dans une connaissance assez exacte de Jésus. Mais le connaît-il vraiment, tant que sa mesure d’amour n’est pas encore pleine ? A cette étape précise de leur compagnonnage, il identifie bien Jésus, mais comme on met la bonne étiquette. Est-ce assez ? Il n’est pas encore entré dans le mouvement qui tourne le cœur vers la connaissance profonde du mystère de Dieu, éclairée par l’amour. De ce Dieu-là, il n’a pas encore idée.
Que Jésus soit le Messie de Dieu, il le sait, mais de l’extérieur.
C’est à ce moment pourtant que Jésus leur révèle le mystère de la Rédemption. Il donne tout, ne retient rien des profondeurs du dessein de Dieu, du mystère du salut et de tout de ce par quoi il va passer. Mais il y faudra l’Esprit. Quand il viendra, l’Esprit d’amour, lui seul les introduira dans la connaissance tout entière. Quelques chutes, quelques relevailles et des pardons si nécessaires viendront parfaire la compréhension. Qui suis-je ? Il reste tant à découvrir. Pierre reçoit ici les clés, mais de quelle porte, et pour quelle serrure ?
Diacre Patrick LAUDET