En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Je suis venu apporter un feu sur la terre,
et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé !
Je dois recevoir un baptême,
et quelle angoisse est la mienne jusqu’à ce qu’il soit accompli !
Pensez-vous que je sois venu
mettre la paix sur la terre ?
Non, je vous le dis,
mais bien plutôt la division.
Car désormais cinq personnes de la même famille seront divisées :
trois contre deux et deux contre trois ;
ils se diviseront :
le père contre le fils
et le fils contre le père,
la mère contre la fille
et la fille contre la mère,
la belle-mère contre la belle-fille
et la belle-fille contre la belle-mère. »
Chercheurs de religion à l’eau de rose, pacifistes lénifiants, passez votre chemin ! Les paroles du Christ ne relèvent pas du « spirituellement correct ». Loin des discours consensuels et sirupeux qui font la recette des sectes, loin des propos bien-pensants dont la famille est parfois l’objet, ce sont des mots exigeants, où l’appel de la vérité ne sacrifie pas au mythe illusoire de l’unité familiale.
Faut-il alors craindre la division que le Christ promet de mettre au sein même des familles ? La famille est une belle réalité humaine que le christianisme valorise et bénit. Mais en soi, elle n’est pas sacrée. Parce que ses membres sont pécheurs, quelle famille est à l’abri des divisions ? Le rêve irénique d’une famille unie à tout prix peut ne pas être vraiment évangélique s’il est poursuivi sur un mode idolâtrique. Aucune famille authentiquement chrétienne ne fera jamais l’économie de cette épreuve que représente l’avènement d’une liberté en son sein. Le surgissement de chaque vie théologale reste singulier et mystérieux. Car le Christ ne s’adresse ni à des clans, ni à des tribus, ni à des familles. Il s’adresse à chacun, et le suivre ou non, le moment venu, n’est pas tant un choix familial que personnel.
Faut-il s’en désoler ? Si trois dans une famille se donnent au Christ quand deux le rejettent, leur division, si elle est consentie dans l’amour et la vérité, ne sera jamais une malédiction. Bien plutôt un surcroît pour la charité et une obligation pour l’espérance.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc Lc 12, 49-53)
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Je suis venu apporter un feu sur la terre,
et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé !
Je dois recevoir un baptême,
et quelle angoisse est la mienne jusqu’à ce qu’il soit accompli !
Pensez-vous que je sois venu
mettre la paix sur la terre ?
Non, je vous le dis,
mais bien plutôt la division.
Car désormais cinq personnes de la même famille seront divisées :
trois contre deux et deux contre trois ;
ils se diviseront :
le père contre le fils
et le fils contre le père,
la mère contre la fille
et la fille contre la mère,
la belle-mère contre la belle-fille
et la belle-fille contre la belle-mère. »
Familles divisées
Chercheurs de religion à l’eau de rose, pacifistes lénifiants, passez votre chemin ! Les paroles du Christ ne relèvent pas du « spirituellement correct ». Loin des discours consensuels et sirupeux qui font la recette des sectes, loin des propos bien-pensants dont la famille est parfois l’objet, ce sont des mots exigeants, où l’appel de la vérité ne sacrifie pas au mythe illusoire de l’unité familiale.
Faut-il alors craindre la division que le Christ promet de mettre au sein même des familles ? La famille est une belle réalité humaine que le christianisme valorise et bénit. Mais en soi, elle n’est pas sacrée. Parce que ses membres sont pécheurs, quelle famille est à l’abri des divisions ? Le rêve irénique d’une famille unie à tout prix peut ne pas être vraiment évangélique s’il est poursuivi sur un mode idolâtrique. Aucune famille authentiquement chrétienne ne fera jamais l’économie de cette épreuve que représente l’avènement d’une liberté en son sein. Le surgissement de chaque vie théologale reste singulier et mystérieux. Car le Christ ne s’adresse ni à des clans, ni à des tribus, ni à des familles. Il s’adresse à chacun, et le suivre ou non, le moment venu, n’est pas tant un choix familial que personnel.
Faut-il s’en désoler ? Si trois dans une famille se donnent au Christ quand deux le rejettent, leur division, si elle est consentie dans l’amour et la vérité, ne sera jamais une malédiction. Bien plutôt un surcroît pour la charité et une obligation pour l’espérance.
Diacre Patrick LAUDET