En ce temps-là,
Jean le Baptiste se trouvait avec deux de ses disciples.
Posant son regard sur Jésus qui allait et venait, il dit :
« Voici l’Agneau de Dieu. »
Les deux disciples entendirent ce qu’il disait,
et ils suivirent Jésus.
Se retournant, Jésus vit qu’ils le suivaient,
et leur dit :
« Que cherchez-vous ? »
Ils lui répondirent :
« Rabbi – ce qui veut dire : Maître –,
où demeures-tu ? »
Il leur dit :
« Venez, et vous verrez. »
Ils allèrent donc,
ils virent où il demeurait,
et ils restèrent auprès de lui ce jour-là.
C’était vers la dixième heure, (environ quatre heures de l’après-midi).
André, le frère de Simon-Pierre, était l’un des deux disciples
qui avaient entendu la parole de Jean et qui avaient suivi Jésus.
Il trouve d’abord Simon, son propre frère, et lui dit :
« Nous avons trouvé le Messie » – ce qui veut dire : Christ.
André amena son frère à Jésus.
Jésus posa son regard sur lui et dit :
« Tu es Simon, fils de Jean ;
tu t’appelleras Kèphas » – ce qui veut dire : Pierre.
Quelque chose travaillait André depuis des mois : disciple du Baptiste, le frère de Simon était aux aguets. Il pressentait l’imminence, sentait que quelque chose se préparait, sans bien comprendre. Voilà qu’un jour, Jean pointe un jeune Rabbi. Il le suit donc, passe la journée avec lui, voit où il demeure. Il veut savoir, se faire une idée. Oui, tout ça ne le quitte pas ! Là où demeure ce jeune rabbi, rien de bien spectaculaire mais, au plus intime de lui, l’intuition se confirme. Ce rabbi a décidément quelque chose. Dès lors qu’il en est sûr, comment garder ça pour soi ? Comme elle est belle, la hâte d’aller immédiatement au frère, de lui partager sans délai sa conviction qui déjà déborde en joie, et de le mener, lui, à Jésus. On imagine Simon moins empressé, bougon peut-être. Quand on est pêcheur, on a toujours tant à faire. Mais André insiste. C’est entendu, allons voir. La mission d’André est sur le point de culminer, il ne le sait pas : André amena son frère à Jésus. En est-il de plus belle ? La mission d’André, celle du frère, c’est aussi la nôtre. Amener un frère à Jésus ! Quelle persévérance chez lui ! Quel effacement de lui-même ! Tout au service du frère, et d’un destin dont il ne pouvait pas imaginer la suite. André amena son frère à Jésus. On connaît la suite. Le regard bouleversant du Christ posé sur Simon, l’appel et l’intronisation décisive de celui qui, des apôtres, deviendra le chef. Mais André ? Il rachète tous les Caïn de l’Histoire car, lui, de son frère, il n’a pas renâclé à être le gardien.
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 1, 35-42)
En ce temps-là,
Jean le Baptiste se trouvait avec deux de ses disciples.
Posant son regard sur Jésus qui allait et venait, il dit :
« Voici l’Agneau de Dieu. »
Les deux disciples entendirent ce qu’il disait,
et ils suivirent Jésus.
Se retournant, Jésus vit qu’ils le suivaient,
et leur dit :
« Que cherchez-vous ? »
Ils lui répondirent :
« Rabbi – ce qui veut dire : Maître –,
où demeures-tu ? »
Il leur dit :
« Venez, et vous verrez. »
Ils allèrent donc,
ils virent où il demeurait,
et ils restèrent auprès de lui ce jour-là.
C’était vers la dixième heure, (environ quatre heures de l’après-midi).
André, le frère de Simon-Pierre, était l’un des deux disciples
qui avaient entendu la parole de Jean et qui avaient suivi Jésus.
Il trouve d’abord Simon, son propre frère, et lui dit :
« Nous avons trouvé le Messie » – ce qui veut dire : Christ.
André amena son frère à Jésus.
Jésus posa son regard sur lui et dit :
« Tu es Simon, fils de Jean ;
tu t’appelleras Kèphas » – ce qui veut dire : Pierre.
André amena son frère à Jésus
Quelque chose travaillait André depuis des mois : disciple du Baptiste, le frère de Simon était aux aguets. Il pressentait l’imminence, sentait que quelque chose se préparait, sans bien comprendre. Voilà qu’un jour, Jean pointe un jeune Rabbi. Il le suit donc, passe la journée avec lui, voit où il demeure. Il veut savoir, se faire une idée. Oui, tout ça ne le quitte pas ! Là où demeure ce jeune rabbi, rien de bien spectaculaire mais, au plus intime de lui, l’intuition se confirme. Ce rabbi a décidément quelque chose. Dès lors qu’il en est sûr, comment garder ça pour soi ? Comme elle est belle, la hâte d’aller immédiatement au frère, de lui partager sans délai sa conviction qui déjà déborde en joie, et de le mener, lui, à Jésus. On imagine Simon moins empressé, bougon peut-être. Quand on est pêcheur, on a toujours tant à faire. Mais André insiste. C’est entendu, allons voir. La mission d’André est sur le point de culminer, il ne le sait pas : André amena son frère à Jésus. En est-il de plus belle ? La mission d’André, celle du frère, c’est aussi la nôtre. Amener un frère à Jésus ! Quelle persévérance chez lui ! Quel effacement de lui-même ! Tout au service du frère, et d’un destin dont il ne pouvait pas imaginer la suite. André amena son frère à Jésus. On connaît la suite. Le regard bouleversant du Christ posé sur Simon, l’appel et l’intronisation décisive de celui qui, des apôtres, deviendra le chef. Mais André ? Il rachète tous les Caïn de l’Histoire car, lui, de son frère, il n’a pas renâclé à être le gardien.
Diacre Patrick LAUDET