En ce temps-là, voyant les foules, Jésus gravit la montagne. Il s’assit, et ses disciples s’approchèrent de lui. Alors, ouvrant la bouche, il les enseignait. Il disait : « Heureux les pauvres de cœur, car le royaume des Cieux est à eux. Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés. Heureux les doux, car ils recevront la terre en héritage. Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés. Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde. Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu. Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu. Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car le royaume des Cieux est à eux. Heureux êtes-vous si l’on vous insulte, si l’on vous persécute et si l’on dit faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi. Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse, car votre récompense est grande dans les cieux ! C’est ainsi qu’on a persécuté les prophètes qui vous ont précédés. »
Les Béatitudes, comme les vaccins, ont besoin de rappels réguliers, sinon leur effet diminue avec le temps ! Certes, on les entend religieusement à la Toussaint, où chaque année, elles nous redonnent avec solennité la chartre du bonheur selon l’évangile, et le vrai et beau chemin de la sainteté. Mais voilà… La vie reprend son cours, et la Toussaint (tous saints !) n’est hélas pas de tous les calendriers. Les vieux réflexes humains refont vite surface : on est finalement quand même un peu tenté par la richesse, il arrive qu’on soit dur, impitoyable bien plutôt que miséricordieux, qu’on cherche querelle et qu’on se rebiffe à la moindre persécution. Qu’il est bienvenu, à la mi-juin, ce petit rappel des Béatitudes que nous offre le lectionnaire ! Pour cette si belle table de la Loi là, il y faut un dimanche de solennité, c’est entendu. Mais c’est touchant de voir ainsi revenir les Béatitudes en pleine semaine, un lundi du temps ordinaire ! Ce temps ordinaire, plus encore que les solennités, qu’elles ont tant vocation à infuser, au jour le jour. Car la Joie des béatitudes, cette si touchante avalanche des bénédictions est festive, et dominicale, mais peut-être est-elle encore plus belle dans le très quotidien de nos jours. Oui, heureux jours ordinaires qui se vivifient inlassablement à cette source-là !
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (Mt 5, 1-12)
En ce temps-là,
voyant les foules,
Jésus gravit la montagne.
Il s’assit, et ses disciples s’approchèrent de lui.
Alors, ouvrant la bouche, il les enseignait.
Il disait :
« Heureux les pauvres de cœur,
car le royaume des Cieux est à eux.
Heureux ceux qui pleurent,
car ils seront consolés.
Heureux les doux,
car ils recevront la terre en héritage.
Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice,
car ils seront rassasiés.
Heureux les miséricordieux,
car ils obtiendront miséricorde.
Heureux les cœurs purs,
car ils verront Dieu.
Heureux les artisans de paix,
car ils seront appelés fils de Dieu.
Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice,
car le royaume des Cieux est à eux.
Heureux êtes-vous si l’on vous insulte,
si l’on vous persécute
et si l’on dit faussement toute sorte de mal contre vous,
à cause de moi.
Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse,
car votre récompense est grande dans les cieux !
C’est ainsi qu’on a persécuté
les prophètes qui vous ont précédés. »
Piqûre de rappel
Les Béatitudes, comme les vaccins, ont besoin de rappels réguliers, sinon leur effet diminue avec le temps ! Certes, on les entend religieusement à la Toussaint, où chaque année, elles nous redonnent avec solennité la chartre du bonheur selon l’évangile, et le vrai et beau chemin de la sainteté. Mais voilà… La vie reprend son cours, et la Toussaint (tous saints !) n’est hélas pas de tous les calendriers. Les vieux réflexes humains refont vite surface : on est finalement quand même un peu tenté par la richesse, il arrive qu’on soit dur, impitoyable bien plutôt que miséricordieux, qu’on cherche querelle et qu’on se rebiffe à la moindre persécution. Qu’il est bienvenu, à la mi-juin, ce petit rappel des Béatitudes que nous offre le lectionnaire ! Pour cette si belle table de la Loi là, il y faut un dimanche de solennité, c’est entendu. Mais c’est touchant de voir ainsi revenir les Béatitudes en pleine semaine, un lundi du temps ordinaire ! Ce temps ordinaire, plus encore que les solennités, qu’elles ont tant vocation à infuser, au jour le jour. Car la Joie des béatitudes, cette si touchante avalanche des bénédictions est festive, et dominicale, mais peut-être est-elle encore plus belle dans le très quotidien de nos jours. Oui, heureux jours ordinaires qui se vivifient inlassablement à cette source-là !
Diacre Patrick LAUDET