En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire,
et tous les anges avec lui,
alors il siégera sur son trône de gloire.
Toutes les nations seront rassemblées devant lui ;
il séparera les hommes les uns des autres,
comme le berger sépare les brebis des boucs :
il placera les brebis à sa droite, et les boucs à gauche.
Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite :
“Venez, les bénis de mon Père,
recevez en héritage le Royaume
préparé pour vous depuis la fondation du monde.
Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ;
j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ;
j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ;
j’étais nu, et vous m’avez habillé ;
j’étais malade, et vous m’avez visité ;
j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi !”
Alors les justes lui répondront :
“Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu… ?
tu avais donc faim, et nous t’avons nourri ?
tu avais soif, et nous t’avons donné à boire ?
tu étais un étranger, et nous t’avons accueilli ?
tu étais nu, et nous t’avons habillé ?
tu étais malade ou en prison…
Quand sommes- nous venus jusqu’à toi ?”
Et le Roi leur répondra :
“Amen, je vous le dis :
chaque fois que vous l’avez fait
à l’un de ces plus petits de mes frères,
c’est à moi que vous l’avez fait.”
Alors il dira à ceux qui seront à sa gauche :
“Allez-vous-en loin de moi, vous les maudits,
dans le feu éternel préparé pour le diable et ses anges.
Car j’avais faim, et vous ne m’avez pas donné à manger ;
j’avais soif, et vous ne m’avez pas donné à boire ;
j’étais un étranger, et vous ne m’avez pas accueilli ;
j’étais nu, et vous ne m’avez pas habillé ;
j’étais malade et en prison, et vous ne m’avez pas visité.”
Alors ils répondront, eux aussi :
“Seigneur, quand t’avons-nous vu
avoir faim, avoir soif, être nu, étranger, malade ou en prison,
sans nous mettre à ton service ?”
Il leur répondra :
“Amen, je vous le dis :
chaque fois que vous ne l’avez pas fait
à l’un de ces plus petits,
c’est à moi que vous ne l’avez pas fait.”
Et ils s’en iront, ceux-ci au châtiment éternel,
et les justes, à la vie éternelle. »
Scène très spectaculaire, quasi hollywoodienne. Fin des temps, jugement dernier. Un décor qui va avec, grandiose : anges réunis, trône de gloire, nations rassemblées ! L’adresse aux disciples ce jour-là ne lésine pas sur les effets pour les arracher à l’ordinaire de l’ici-bas et les téléporter au soir des soirs. Au terme de l’aventure humaine, il y aura donc un grand tri, ultime et définitif. Rien de plus tentant que d’en brandir la menace, d’en faire un instrument d’encadrement moral des peuples ! Gare ! Mais que dit Jésus en vérité ? Viendra l’heure suprême où le bien et le mal ne seront plus mêlés, la charité vraie et l’égoïsme ordinaire séparés. Ouf ! On y verra clair, enfin, et le moins bon en nous et dans l’humanité sera à jamais détruit au châtiment éternel (bon débarras !) pour laisser toute l’éternité à la meilleure part de nos vies. Car qui peut se prévaloir d’être totalement brebis, qui peut se désespérer d’être uniquement bouc ? La solennelle et dramatique répartition cache un peu son jeu et l’irrémédiable discrimination entre les élus et les damnés, avant d’être un beau sujet de fresque, est une belle vision d’espérance. Combien oublient Dieu dans leur vie. ? Mais qui n’a jamais porté secours à un pauvre bougre, partagé un morceau de pain ou pansé une plaie sans imaginer une minute que c’est à Dieu même qu’il le faisait ? Dieu avait secrètement prévu des sessions de rattrapage. Les vieux boucs, Dieu veut vraiment les secouer ! Car tout bouc cache une possible brebis ! Dieu lui, il y croit.
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (Mt 25, 31-46)
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire,
et tous les anges avec lui,
alors il siégera sur son trône de gloire.
Toutes les nations seront rassemblées devant lui ;
il séparera les hommes les uns des autres,
comme le berger sépare les brebis des boucs :
il placera les brebis à sa droite, et les boucs à gauche.
Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite :
“Venez, les bénis de mon Père,
recevez en héritage le Royaume
préparé pour vous depuis la fondation du monde.
Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ;
j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ;
j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ;
j’étais nu, et vous m’avez habillé ;
j’étais malade, et vous m’avez visité ;
j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi !”
Alors les justes lui répondront :
“Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu… ?
tu avais donc faim, et nous t’avons nourri ?
tu avais soif, et nous t’avons donné à boire ?
tu étais un étranger, et nous t’avons accueilli ?
tu étais nu, et nous t’avons habillé ?
tu étais malade ou en prison…
Quand sommes- nous venus jusqu’à toi ?”
Et le Roi leur répondra :
“Amen, je vous le dis :
chaque fois que vous l’avez fait
à l’un de ces plus petits de mes frères,
c’est à moi que vous l’avez fait.”
Alors il dira à ceux qui seront à sa gauche :
“Allez-vous-en loin de moi, vous les maudits,
dans le feu éternel préparé pour le diable et ses anges.
Car j’avais faim, et vous ne m’avez pas donné à manger ;
j’avais soif, et vous ne m’avez pas donné à boire ;
j’étais un étranger, et vous ne m’avez pas accueilli ;
j’étais nu, et vous ne m’avez pas habillé ;
j’étais malade et en prison, et vous ne m’avez pas visité.”
Alors ils répondront, eux aussi :
“Seigneur, quand t’avons-nous vu
avoir faim, avoir soif, être nu, étranger, malade ou en prison,
sans nous mettre à ton service ?”
Il leur répondra :
“Amen, je vous le dis :
chaque fois que vous ne l’avez pas fait
à l’un de ces plus petits,
c’est à moi que vous ne l’avez pas fait.”
Et ils s’en iront, ceux-ci au châtiment éternel,
et les justes, à la vie éternelle. »
A l’un de ces petits.
Scène très spectaculaire, quasi hollywoodienne. Fin des temps, jugement dernier. Un décor qui va avec, grandiose : anges réunis, trône de gloire, nations rassemblées ! L’adresse aux disciples ce jour-là ne lésine pas sur les effets pour les arracher à l’ordinaire de l’ici-bas et les téléporter au soir des soirs. Au terme de l’aventure humaine, il y aura donc un grand tri, ultime et définitif. Rien de plus tentant que d’en brandir la menace, d’en faire un instrument d’encadrement moral des peuples ! Gare ! Mais que dit Jésus en vérité ? Viendra l’heure suprême où le bien et le mal ne seront plus mêlés, la charité vraie et l’égoïsme ordinaire séparés. Ouf ! On y verra clair, enfin, et le moins bon en nous et dans l’humanité sera à jamais détruit au châtiment éternel (bon débarras !) pour laisser toute l’éternité à la meilleure part de nos vies. Car qui peut se prévaloir d’être totalement brebis, qui peut se désespérer d’être uniquement bouc ? La solennelle et dramatique répartition cache un peu son jeu et l’irrémédiable discrimination entre les élus et les damnés, avant d’être un beau sujet de fresque, est une belle vision d’espérance. Combien oublient Dieu dans leur vie. ? Mais qui n’a jamais porté secours à un pauvre bougre, partagé un morceau de pain ou pansé une plaie sans imaginer une minute que c’est à Dieu même qu’il le faisait ? Dieu avait secrètement prévu des sessions de rattrapage. Les vieux boucs, Dieu veut vraiment les secouer ! Car tout bouc cache une possible brebis ! Dieu lui, il y croit.
Diacre Patrick LAUDET