En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Quel est votre avis ?
Si un homme possède cent brebis
et que l’une d’entre elles s’égare,
ne va-t-il pas laisser les 99 autres
dans la montagne
pour partir à la recherche de la brebis égarée ?
Et, s’il arrive à la retrouver,
amen, je vous le dis :
il se réjouit pour elle
plus que pour les 99
qui ne se sont pas égarées.
Ainsi, votre Père qui est aux cieux
ne veut pas qu’un seul de ces petits soit perdu. »
A l’instar de Jésus, le pape François n’a pas sa langue dans sa poche : aujourd’hui, dit-il, à la différence de la parabole de la brebis perdue, l’Église a une brebis et… il en manque 99 ! C’est vrai que quasiment toutes les brebis sont parties vivre leur vie loin du berger ! De quoi déprimer ? De quoi être tenté aussi ! Car, ajoute-t-il avec lucidité : il est plus facile de rester chez soi avec la brebis unique, de la caresser, de la brosser. Et de conclure, non sans humour : le Seigneur nous veut pasteurs, pas brosseurs ! Aujourd’hui, le repli mélancolique peut en effet nous guetter. Nous courons le risque de nous confiner dans une bergerie bien désertée, privée de l’odeur des brebis remplacée par celle du renfermé. Une ou 99, qu’importe en vérité pour le berger : il faut y aller ! C’est l’élan missionnaire que veut François : sortir de la bergerie, plus que jamais ! Laisser 99 brebis pour aller en chercher une seule, à bien y regarder, ce n’est pas une stratégie si répandue que cela dans la confrérie des bergers ! En laisser une seule pour en gagner 99, c’est déjà plus raisonnable ! En vérité, l’affaire n’est pas la rentabilité. Car ce berger-là ne traite pas des masses ni ne gère des flux, encore moins des troupeaux. On peut bien augmenter la jauge : 99, bien sûr, c’est beaucoup ! Mais c’est chaque fois la même brebis perdue que Dieu ne se résout jamais à abandonner. Dans tous les taillis escarpés de nos vies et les broussailles du monde, le berger viendra ! 99 ornières ne lui font pas peur.
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (Mt 18, 12-14)
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Quel est votre avis ?
Si un homme possède cent brebis
et que l’une d’entre elles s’égare,
ne va-t-il pas laisser les 99 autres
dans la montagne
pour partir à la recherche de la brebis égarée ?
Et, s’il arrive à la retrouver,
amen, je vous le dis :
il se réjouit pour elle
plus que pour les 99
qui ne se sont pas égarées.
Ainsi, votre Père qui est aux cieux
ne veut pas qu’un seul de ces petits soit perdu. »
Les brebis perdues
A l’instar de Jésus, le pape François n’a pas sa langue dans sa poche : aujourd’hui, dit-il, à la différence de la parabole de la brebis perdue, l’Église a une brebis et… il en manque 99 ! C’est vrai que quasiment toutes les brebis sont parties vivre leur vie loin du berger ! De quoi déprimer ? De quoi être tenté aussi ! Car, ajoute-t-il avec lucidité : il est plus facile de rester chez soi avec la brebis unique, de la caresser, de la brosser. Et de conclure, non sans humour : le Seigneur nous veut pasteurs, pas brosseurs ! Aujourd’hui, le repli mélancolique peut en effet nous guetter. Nous courons le risque de nous confiner dans une bergerie bien désertée, privée de l’odeur des brebis remplacée par celle du renfermé. Une ou 99, qu’importe en vérité pour le berger : il faut y aller ! C’est l’élan missionnaire que veut François : sortir de la bergerie, plus que jamais ! Laisser 99 brebis pour aller en chercher une seule, à bien y regarder, ce n’est pas une stratégie si répandue que cela dans la confrérie des bergers ! En laisser une seule pour en gagner 99, c’est déjà plus raisonnable ! En vérité, l’affaire n’est pas la rentabilité. Car ce berger-là ne traite pas des masses ni ne gère des flux, encore moins des troupeaux. On peut bien augmenter la jauge : 99, bien sûr, c’est beaucoup ! Mais c’est chaque fois la même brebis perdue que Dieu ne se résout jamais à abandonner. Dans tous les taillis escarpés de nos vies et les broussailles du monde, le berger viendra ! 99 ornières ne lui font pas peur.
Diacre Patrick LAUDET