En ce temps-là,
Jésus disait :
« Lequel d’entre vous,
quand son serviteur aura labouré ou gardé les bêtes,
lui dira à son retour des champs :
“Viens vite prendre place à table” ?
Ne lui dira-t-il pas plutôt :
“Prépare-moi à dîner,
mets-toi en tenue pour me servir,
le temps que je mange et boive.
Ensuite tu mangeras et boiras à ton tour” ?
Va-t-il être reconnaissant envers ce serviteur
d’avoir exécuté ses ordres ?
De même vous aussi,
quand vous aurez exécuté tout ce qui vous a été ordonné,
dites :
“Nous sommes de simples serviteurs :
nous n’avons fait que notre devoir”
Elle est très actuelle, cette furieuse tendance à se croire indispensable ! Et dans notre monde très affairé où, du matin au soir, nous « gérons » à tout-va, à vouloir tout« maitriser » et ne plus rien confier à la mystérieuse providence de Dieu, nous finissons surmenés, ou en burn-out !
Lâchez prise ! Voilà ce que semble nous redire Jésus ! Et de nous ramener pour cela à l’humble mesure de nos engagements. Quel soulagement ! Dieu ne nous asservit pas en nous rabaissant à l’humble service, dont il a lui-même une grande science si mal comprise, il nous libère de notre fausse importance et nous allège de nos prétentions. De simples serviteurs ! Achréioi dit le grec : des serviteurs pas nécessaires, quelconques, non indispensables, bons sinon à rien, du moins à pas grand-chose. Notre auto-satisfaction en prend un coup ! Mais, plus encore qu’à la modestie, quelle invitation à la confiance !
Car il ne dit pas que nous ne comptons pour rien. C’est même tout l’inverse et il a fallu le joli film de Capra La vie est belle pour nous montrer, si l’on en doutait, ce que le monde entier perdrait en imaginant d’y soustraire la moindre de nos vies. Serviteurs inutiles donc, mais en vérité très précieux ! Dieu ne nous humilie pas : en nous demandant de trouver la justesse de nos engagements, de les relativiser en les lui remettant, il nous protège sans doute d’un grand danger, celui de la toute-puissance. De simples serviteurs, nous dit-il, mais n’oubliez pas que je vous tiens surtout pour de grands amis.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 17, 7-10)
En ce temps-là,
Jésus disait :
« Lequel d’entre vous,
quand son serviteur aura labouré ou gardé les bêtes,
lui dira à son retour des champs :
“Viens vite prendre place à table” ?
Ne lui dira-t-il pas plutôt :
“Prépare-moi à dîner,
mets-toi en tenue pour me servir,
le temps que je mange et boive.
Ensuite tu mangeras et boiras à ton tour” ?
Va-t-il être reconnaissant envers ce serviteur
d’avoir exécuté ses ordres ?
De même vous aussi,
quand vous aurez exécuté tout ce qui vous a été ordonné,
dites :
“Nous sommes de simples serviteurs :
nous n’avons fait que notre devoir”
De simples serviteurs
Elle est très actuelle, cette furieuse tendance à se croire indispensable ! Et dans notre monde très affairé où, du matin au soir, nous « gérons » à tout-va, à vouloir tout « maitriser » et ne plus rien confier à la mystérieuse providence de Dieu, nous finissons surmenés, ou en burn-out !
Lâchez prise ! Voilà ce que semble nous redire Jésus ! Et de nous ramener pour cela à l’humble mesure de nos engagements. Quel soulagement ! Dieu ne nous asservit pas en nous rabaissant à l’humble service, dont il a lui-même une grande science si mal comprise, il nous libère de notre fausse importance et nous allège de nos prétentions. De simples serviteurs ! Achréioi dit le grec : des serviteurs pas nécessaires, quelconques, non indispensables, bons sinon à rien, du moins à pas grand-chose. Notre auto-satisfaction en prend un coup ! Mais, plus encore qu’à la modestie, quelle invitation à la confiance !
Car il ne dit pas que nous ne comptons pour rien. C’est même tout l’inverse et il a fallu le joli film de Capra La vie est belle pour nous montrer, si l’on en doutait, ce que le monde entier perdrait en imaginant d’y soustraire la moindre de nos vies. Serviteurs inutiles donc, mais en vérité très précieux ! Dieu ne nous humilie pas : en nous demandant de trouver la justesse de nos engagements, de les relativiser en les lui remettant, il nous protège sans doute d’un grand danger, celui de la toute-puissance. De simples serviteurs, nous dit-il, mais n’oubliez pas que je vous tiens surtout pour de grands amis.
Diacre Patrick LAUDET