En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Méfiez-vous des hommes :
ils vous livreront aux tribunaux
et vous flagelleront dans leurs synagogues.
Vous serez conduits devant des gouverneurs et des rois
à cause de moi :
il y aura là un témoignage pour eux et pour les païens.
Quand on vous livrera,
ne vous inquiétez pas
de savoir ce que vous direz ni comment vous le direz :
ce que vous aurez à dire
vous sera donné à cette heure-là.
Car ce n’est pas vous qui parlerez,
c’est l’Esprit de votre Père qui parlera en vous.
Le frère livrera son frère à la mort,
et le père, son enfant ;
les enfants se dresseront contre leurs parents
et les feront mettre à mort.
Vous serez détestés de tous à cause de mon nom ;
mais celui qui aura persévéré jusqu’à la fin,
celui-là sera sauvé. »
On ne peut pas reprocher à Jésus d’être racoleur et l’embauche des disciples est sans démagogie. Impressionnant, cet inventaire de toutes les misères qui les attend. De quoi décourager les bonnes volontés ! On se souvient de la récrimination pleine d’humour de la grande Thérèse d’Avila : « De la manière que vous traitez vos amis, Seigneur, je comprends que vous n’en ayez pas beaucoup ! » Devant tant de déveines programmées, on peut de fait hésiter un peu, : on vous livrera, on vous flagellera, vous serez conduits devant des gouverneurs, on vous mettra à mort et vous serez détestés, même dans vos familles. La prévision est sans ambages, et le programme assez peu vendeur… Que nous est-il en vérité demandé pour ces probables combats à venir ? D’être des héros courageux ? Des surhommes robustes et blindés, de vaillants résistants, costauds et taillés pour la bataille ? La demande est bien plus modeste. Ne pas s’inquiéter, et s’efforcer à la persévérance. Juste ça, si l’on peut dire. C’est donc qu’il y aura des grâces d’état, pour le moment venu, et surtout le pressentiment d’un terme, qui donnera alors de tenir : persévérer jusqu’à la fin, pas au-delà… La certitude que le dernier mot sera pour la justice, quoiqu’il arrive. Il ne dit pas que cela sera facile, mais c’est toute la Trinité qui nous viendra en assistance. Le Christ bien sûr, qui sait de quoi il parle. Il nous soutiendra mystérieusement, mais aussi le Père et l’Esprit, dans un même mouvement pour nous inspirer alors nos pauvres mots et nos moindres gestes.
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (Mt 10, 17-22)
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Méfiez-vous des hommes :
ils vous livreront aux tribunaux
et vous flagelleront dans leurs synagogues.
Vous serez conduits devant des gouverneurs et des rois
à cause de moi :
il y aura là un témoignage pour eux et pour les païens.
Quand on vous livrera,
ne vous inquiétez pas
de savoir ce que vous direz ni comment vous le direz :
ce que vous aurez à dire
vous sera donné à cette heure-là.
Car ce n’est pas vous qui parlerez,
c’est l’Esprit de votre Père qui parlera en vous.
Le frère livrera son frère à la mort,
et le père, son enfant ;
les enfants se dresseront contre leurs parents
et les feront mettre à mort.
Vous serez détestés de tous à cause de mon nom ;
mais celui qui aura persévéré jusqu’à la fin,
celui-là sera sauvé. »
Persévérer, jusqu’à la fin
On ne peut pas reprocher à Jésus d’être racoleur et l’embauche des disciples est sans démagogie. Impressionnant, cet inventaire de toutes les misères qui les attend. De quoi décourager les bonnes volontés ! On se souvient de la récrimination pleine d’humour de la grande Thérèse d’Avila : « De la manière que vous traitez vos amis, Seigneur, je comprends que vous n’en ayez pas beaucoup ! » Devant tant de déveines programmées, on peut de fait hésiter un peu, : on vous livrera, on vous flagellera, vous serez conduits devant des gouverneurs, on vous mettra à mort et vous serez détestés, même dans vos familles. La prévision est sans ambages, et le programme assez peu vendeur… Que nous est-il en vérité demandé pour ces probables combats à venir ? D’être des héros courageux ? Des surhommes robustes et blindés, de vaillants résistants, costauds et taillés pour la bataille ? La demande est bien plus modeste. Ne pas s’inquiéter, et s’efforcer à la persévérance. Juste ça, si l’on peut dire. C’est donc qu’il y aura des grâces d’état, pour le moment venu, et surtout le pressentiment d’un terme, qui donnera alors de tenir : persévérer jusqu’à la fin, pas au-delà… La certitude que le dernier mot sera pour la justice, quoiqu’il arrive. Il ne dit pas que cela sera facile, mais c’est toute la Trinité qui nous viendra en assistance. Le Christ bien sûr, qui sait de quoi il parle. Il nous soutiendra mystérieusement, mais aussi le Père et l’Esprit, dans un même mouvement pour nous inspirer alors nos pauvres mots et nos moindres gestes.
Diacre Patrick LAUDET