En ce temps-là,
Jésus disait :
« À quoi le règne de Dieu est-il comparable,
à quoi vais-je le comparer ?
Il est comparable à une graine de moutarde
qu’un homme a prise et jetée dans son jardin.
Elle a poussé, elle est devenue un arbre,
et les oiseaux du ciel ont fait leur nid dans ses branches. »
Il dit encore :
« À quoi pourrai-je comparer le règne de Dieu ?
Il est comparable au levain
qu’une femme a pris et enfoui dans trois mesures de farine,
jusqu’à ce que toute la pâte ait levé. »
Elle est émouvante, cette question que Jésus se pose, comme à lui-même autant qu’à ses auditeurs. L’évangéliste a même cru bon de nous la rapporter : A quoi le règne de Dieu est-il comparable ? A quoi vais-je le comparer ? Suspension du propos un court instant, pour se donner, en bon pédagogue, le temps de la réflexion. A quoi vais-je le comparer ? Car il s’agit de faire mouche dans la comparaison qu’il va bientôt proposer. Le règne de Dieu ! Il voudrait tant nous en donner le désir, nous en partager déjà la joie et les secrets. Réfléchissons ! A quoi vais-je le comparer ? En vérité, il a moins besoin de réfléchir que de contempler un temps ses touchants auditeurs, attentifs il est vrai mais encore si loin de comprendre. Un court instant, il les considère, les regarde avec amour, tous ces hommes et femmes au milieu desquels il est venu habiter. Il sait bien qu’ils peinent à espérer, ne croient jamais qu’aux choses spectaculaires, au tonnerre et à l’ouragan bien plus qu’à la brise légère. Alors, il se fait poète-jardinier : dans les graines de moutarde, se cachent donc des arbres où nichent et chantent les myriades d’oiseaux. Déjà là, mystérieusement, dans l’infiniment petit, l’infiniment grand. Et des siècles plus tard, la science lui donnera raison. Voilà donc notre espérance ! Le règne de Dieu, pas comme un état, ni un pouvoir établi, mais une incroyable force de croissance ! En vue de quoi ? Faire nicher des oiseaux et redonner au monde de chanter : prenons-en de la graine !
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 13, 18-21)
En ce temps-là,
Jésus disait :
« À quoi le règne de Dieu est-il comparable,
à quoi vais-je le comparer ?
Il est comparable à une graine de moutarde
qu’un homme a prise et jetée dans son jardin.
Elle a poussé, elle est devenue un arbre,
et les oiseaux du ciel ont fait leur nid dans ses branches. »
Il dit encore :
« À quoi pourrai-je comparer le règne de Dieu ?
Il est comparable au levain
qu’une femme a pris et enfoui dans trois mesures de farine,
jusqu’à ce que toute la pâte ait levé. »
A quoi vais-je le comparer ?
Elle est émouvante, cette question que Jésus se pose, comme à lui-même autant qu’à ses auditeurs. L’évangéliste a même cru bon de nous la rapporter : A quoi le règne de Dieu est-il comparable ? A quoi vais-je le comparer ? Suspension du propos un court instant, pour se donner, en bon pédagogue, le temps de la réflexion. A quoi vais-je le comparer ? Car il s’agit de faire mouche dans la comparaison qu’il va bientôt proposer. Le règne de Dieu ! Il voudrait tant nous en donner le désir, nous en partager déjà la joie et les secrets. Réfléchissons ! A quoi vais-je le comparer ? En vérité, il a moins besoin de réfléchir que de contempler un temps ses touchants auditeurs, attentifs il est vrai mais encore si loin de comprendre. Un court instant, il les considère, les regarde avec amour, tous ces hommes et femmes au milieu desquels il est venu habiter. Il sait bien qu’ils peinent à espérer, ne croient jamais qu’aux choses spectaculaires, au tonnerre et à l’ouragan bien plus qu’à la brise légère. Alors, il se fait poète-jardinier : dans les graines de moutarde, se cachent donc des arbres où nichent et chantent les myriades d’oiseaux. Déjà là, mystérieusement, dans l’infiniment petit, l’infiniment grand. Et des siècles plus tard, la science lui donnera raison. Voilà donc notre espérance ! Le règne de Dieu, pas comme un état, ni un pouvoir établi, mais une incroyable force de croissance ! En vue de quoi ? Faire nicher des oiseaux et redonner au monde de chanter : prenons-en de la graine !
Diacre Patrick LAUDET