En ce temps-là,
au cours du repas chez un chef des pharisiens,
en entendant parler Jésus, un des convives lui dit :
« Heureux celui qui participera au repas
dans le royaume de Dieu ! »
Jésus lui dit :
« Un homme donnait un grand dîner,
et il avait invité beaucoup de monde.
À l’heure du dîner, il envoya son serviteur
dire aux invités :
“Venez, tout est prêt.”
Mais ils se mirent tous, unanimement, à s’excuser.
Le premier lui dit :
“J’ai acheté un champ,
et je suis obligé d’aller le voir ;
je t’en prie, excuse-moi.”
Un autre dit :
“J’ai acheté cinq paires de bœufs,
et je pars les essayer ;
je t’en prie, excuse-moi.”
Un troisième dit :
“Je viens de me marier,
et c’est pourquoi je ne peux pas venir.”
De retour,
le serviteur rapporta ces paroles à son maître.
Alors, pris de colère,
le maître de maison dit à son serviteur :
“Dépêche-toi d’aller sur les places
et dans les rues de la ville ;
les pauvres, les estropiés, les aveugles et les boiteux,
amène-les ici.”
Le serviteur revint lui dire :
“Maître, ce que tu as ordonné est exécuté,
et il reste encore de la place.”
Le maître dit alors au serviteur :
“Va sur les routes et dans les sentiers,
et fais entrer les gens de force,
afin que ma maison soit remplie.
Car, je vous le dis,
aucun de ces hommes qui avaient été invités
ne goûtera de mon dîner.” »
Venez, tout est prêt. D’où vient cette parole, sinon du cœur profond du Père ? La table du Royaume, depuis l’origine, il la prépare avec amour et veille sur la place de chacun. C’est qu’il veut faire de tous un invité de marque. Il nous veut convive : quel beau mot ! Convive, pour qu’avec lui, à jamais, nous vivions, ensemble. Voilà ce qu’avait bien compris cet homme fervent en qui monte une béatitude : Heureux celui qui participera au repas dans le royaume de Dieu ! Jésus a dû s’émerveiller d’un tel élan de foi. En retour, il lui offre une parabole, comme une confidence. « Si tu savais combien mon père appelle à sa table, semble lui dire Jésus, et depuis si longtemps ! Et qu’elle est belle, cette table ! A la Cène un jour, en vous révélant le mystère de l’Eucharistie, je vous montrerai la splendeur d’un repas où Dieu ne met pas seulement la table mais donne sa vie. Trop d’hommes hélas, encombrés de bonnes raisons, ont toujours mieux à faire. Les pauvres, les estropiés, eux, ne se font pas prier : une foule immense déjà est attablée. Et pourtant, de la place, il en reste !»
« Mon ami, a dû lui dire le Christ, je suis venu sur les routes et dans les sentiers de votre humanité pour insister. Oui, il reste de la place. »
Être disciple, c’est aimer la commensalité ! Jésus ne cesse d’insister, afin que la table du Père et sa maison soit remplie. Il reste de la place. Et la place de chacun, notre place, qui la prendra ? En nous, laissons donc le pauvre et l’affamé ouvrir sans délai le chemin qui nous y conduit.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 14, 15-24)
En ce temps-là,
au cours du repas chez un chef des pharisiens,
en entendant parler Jésus, un des convives lui dit :
« Heureux celui qui participera au repas
dans le royaume de Dieu ! »
Jésus lui dit :
« Un homme donnait un grand dîner,
et il avait invité beaucoup de monde.
À l’heure du dîner, il envoya son serviteur
dire aux invités :
“Venez, tout est prêt.”
Mais ils se mirent tous, unanimement, à s’excuser.
Le premier lui dit :
“J’ai acheté un champ,
et je suis obligé d’aller le voir ;
je t’en prie, excuse-moi.”
Un autre dit :
“J’ai acheté cinq paires de bœufs,
et je pars les essayer ;
je t’en prie, excuse-moi.”
Un troisième dit :
“Je viens de me marier,
et c’est pourquoi je ne peux pas venir.”
De retour,
le serviteur rapporta ces paroles à son maître.
Alors, pris de colère,
le maître de maison dit à son serviteur :
“Dépêche-toi d’aller sur les places
et dans les rues de la ville ;
les pauvres, les estropiés, les aveugles et les boiteux,
amène-les ici.”
Le serviteur revint lui dire :
“Maître, ce que tu as ordonné est exécuté,
et il reste encore de la place.”
Le maître dit alors au serviteur :
“Va sur les routes et dans les sentiers,
et fais entrer les gens de force,
afin que ma maison soit remplie.
Car, je vous le dis,
aucun de ces hommes qui avaient été invités
ne goûtera de mon dîner.” »
Il reste encore de la place
Venez, tout est prêt. D’où vient cette parole, sinon du cœur profond du Père ? La table du Royaume, depuis l’origine, il la prépare avec amour et veille sur la place de chacun. C’est qu’il veut faire de tous un invité de marque. Il nous veut convive : quel beau mot ! Convive, pour qu’avec lui, à jamais, nous vivions, ensemble. Voilà ce qu’avait bien compris cet homme fervent en qui monte une béatitude : Heureux celui qui participera au repas dans le royaume de Dieu ! Jésus a dû s’émerveiller d’un tel élan de foi. En retour, il lui offre une parabole, comme une confidence. « Si tu savais combien mon père appelle à sa table, semble lui dire Jésus, et depuis si longtemps ! Et qu’elle est belle, cette table ! A la Cène un jour, en vous révélant le mystère de l’Eucharistie, je vous montrerai la splendeur d’un repas où Dieu ne met pas seulement la table mais donne sa vie. Trop d’hommes hélas, encombrés de bonnes raisons, ont toujours mieux à faire. Les pauvres, les estropiés, eux, ne se font pas prier : une foule immense déjà est attablée. Et pourtant, de la place, il en reste !»
« Mon ami, a dû lui dire le Christ, je suis venu sur les routes et dans les sentiers de votre humanité pour insister. Oui, il reste de la place. »
Être disciple, c’est aimer la commensalité ! Jésus ne cesse d’insister, afin que la table du Père et sa maison soit remplie. Il reste de la place. Et la place de chacun, notre place, qui la prendra ? En nous, laissons donc le pauvre et l’affamé ouvrir sans délai le chemin qui nous y conduit.
Diacre Patrick LAUDET