En ce temps-là,
aussitôt sortis de la synagogue de Capharnaüm,
Jésus et ses disciples allèrent, avec Jacques et Jean,
dans la maison de Simon et d’André.
Or, la belle-mère de Simon était au lit,
elle avait de la fièvre.
Aussitôt, on parla à Jésus de la malade.
Jésus s’approcha,
la saisit par la main
et la fit lever.
La fièvre la quitta,
et elle les servait.
Le soir venu, après le coucher du soleil,
on lui amenait tous ceux qui étaient atteints d’un mal
ou possédés par des démons.
La ville entière se pressait à la porte.
Il guérit beaucoup de gens atteints de toutes sortes de maladies,
et il expulsa beaucoup de démons ;
il empêchait les démons de parler,
parce qu’ils savaient, eux, qui il était.
Le lendemain, Jésus se leva, bien avant l’aube.
Il sortit et se rendit dans un endroit désert,
et là il priait.
Simon et ceux qui étaient avec lui partirent à sa recherche.
Ils le trouvent et lui disent :
« Tout le monde te cherche. »
Jésus leur dit :
« Allons ailleurs, dans les villages voisins,
afin que là aussi je proclame l’Évangile ;
car c’est pour cela que je suis sorti. »
Et il parcourut toute la Galilée,
proclamant l’Évangile dans leurs synagogues,
et expulsant les démons.
Quelle nuit épuisante pour Jésus ! Voilà qu’il vient à peine de guérir la belle-mère de Simon que le bruit du miracle se répand dans Capharnaüm. On les imagine alors, au seuil de la maison, tous ces hommes et femmes qui lui amènent sans délai leurs infirmes. Il semble en sortir de partout. Bouleversante image de notre humanité : tous ces pauvres, atteints de diverses maladies, de l’âme autant que du corps, tous ces entravés de la liberté que retiennent des esprits mauvais. Tel homme son enfant, telle sœur son frère, telle femme sa voisine. Comme c’est beau de voir les bien-portants venir lui présenter les infirmes ! Il n’a pas le cœur de les renvoyer, et toute la nuit, infatigablement, les arrache à l’emprise du mal. Il prend même des risques. Quand ce n’est pas encore l’heure, il s’expose à être reconnu comme le Messie. Il n’était pas venu à Capharnaüm pour cela. Mais comment résister à l’imploration de cette foule en attente devant la maison de Pierre ? Non, il n’a pas le cœur de les renvoyer. Au petit matin, quand enfin il se retire dans un endroit désert, pour prier son Père dans le secret, les habitants le cherchent encore, pour le solliciter et le retenir. C’est qu’ils tiennent là un guérisseur hors pair.
Met-on la main sur Jésus ? Sa mission ne s’arrête pas là. Pour les sauver, et pas seulement les délivrer ni les guérir, il faut que le chemin continue. De Capharnaüm au Golgotha, la route est encore longue. Ne me retenez pas ! Comme un tout premier Noli me tangere.
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc (Mc 1, 29-39)
En ce temps-là,
aussitôt sortis de la synagogue de Capharnaüm,
Jésus et ses disciples allèrent, avec Jacques et Jean,
dans la maison de Simon et d’André.
Or, la belle-mère de Simon était au lit,
elle avait de la fièvre.
Aussitôt, on parla à Jésus de la malade.
Jésus s’approcha,
la saisit par la main
et la fit lever.
La fièvre la quitta,
et elle les servait.
Le soir venu, après le coucher du soleil,
on lui amenait tous ceux qui étaient atteints d’un mal
ou possédés par des démons.
La ville entière se pressait à la porte.
Il guérit beaucoup de gens atteints de toutes sortes de maladies,
et il expulsa beaucoup de démons ;
il empêchait les démons de parler,
parce qu’ils savaient, eux, qui il était.
Le lendemain, Jésus se leva, bien avant l’aube.
Il sortit et se rendit dans un endroit désert,
et là il priait.
Simon et ceux qui étaient avec lui partirent à sa recherche.
Ils le trouvent et lui disent :
« Tout le monde te cherche. »
Jésus leur dit :
« Allons ailleurs, dans les villages voisins,
afin que là aussi je proclame l’Évangile ;
car c’est pour cela que je suis sorti. »
Et il parcourut toute la Galilée,
proclamant l’Évangile dans leurs synagogues,
et expulsant les démons.
Nuit épuisante.
Quelle nuit épuisante pour Jésus ! Voilà qu’il vient à peine de guérir la belle-mère de Simon que le bruit du miracle se répand dans Capharnaüm. On les imagine alors, au seuil de la maison, tous ces hommes et femmes qui lui amènent sans délai leurs infirmes. Il semble en sortir de partout. Bouleversante image de notre humanité : tous ces pauvres, atteints de diverses maladies, de l’âme autant que du corps, tous ces entravés de la liberté que retiennent des esprits mauvais. Tel homme son enfant, telle sœur son frère, telle femme sa voisine. Comme c’est beau de voir les bien-portants venir lui présenter les infirmes ! Il n’a pas le cœur de les renvoyer, et toute la nuit, infatigablement, les arrache à l’emprise du mal. Il prend même des risques. Quand ce n’est pas encore l’heure, il s’expose à être reconnu comme le Messie. Il n’était pas venu à Capharnaüm pour cela. Mais comment résister à l’imploration de cette foule en attente devant la maison de Pierre ? Non, il n’a pas le cœur de les renvoyer. Au petit matin, quand enfin il se retire dans un endroit désert, pour prier son Père dans le secret, les habitants le cherchent encore, pour le solliciter et le retenir. C’est qu’ils tiennent là un guérisseur hors pair.
Met-on la main sur Jésus ? Sa mission ne s’arrête pas là. Pour les sauver, et pas seulement les délivrer ni les guérir, il faut que le chemin continue. De Capharnaüm au Golgotha, la route est encore longue. Ne me retenez pas ! Comme un tout premier Noli me tangere.
Diacre Patrick LAUDET