En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Ce que vous faites pour devenir des justes,
évitez de l’accomplir devant les hommes
pour vous faire remarquer.
Sinon, il n’y a pas de récompense pour vous
auprès de votre Père qui est aux cieux.
Ainsi, quand tu fais l’aumône,
ne fais pas sonner la trompette devant toi,
comme les hypocrites qui se donnent en spectacle
dans les synagogues et dans les rues,
pour obtenir la gloire qui vient des hommes.
Amen, je vous le déclare : ceux-là ont reçu leur récompense.
Mais toi, quand tu fais l’aumône,
que ta main gauche ignore ce que fait ta main droite,
afin que ton aumône reste dans le secret ;
ton Père qui voit dans le secret
te le rendra.
Et quand vous priez,
ne soyez pas comme les hypocrites :
ils aiment à se tenir debout
dans les synagogues et aux carrefours
pour bien se montrer aux hommes
quand ils prient.
Amen, je vous le déclare : ceux-là ont reçu leur récompense.
Mais toi, quand tu pries,
retire-toi dans ta pièce la plus retirée,
ferme la porte,
et prie ton Père qui est présent dans le secret ;
ton Père qui voit dans le secret
te le rendra.
Et quand vous jeûnez,
ne prenez pas un air abattu,
comme les hypocrites :
ils prennent une mine défaite
pour bien montrer aux hommes qu’ils jeûnent.
Amen, je vous le déclare : ceux-là ont reçu leur récompense.
Mais toi, quand tu jeûnes,
parfume-toi la tête et lave-toi le visage ;
ainsi, ton jeûne ne sera pas connu des hommes,
mais seulement de ton Père qui est présent au plus secret ;
ton Père qui voit au plus secret
te le rendra. »
Que ton aumône reste dans le secret. L’Église n’est pas une secte et elle n’a rien à cacher. Elle a trop pâti d’une culture du secret et elle doit vivre dans la simplicité du grand jour. Il ne s’agit pas d’exhiber indécemment nos efforts pour faire le bien ni d’en tirer orgueil. Mais il ne s’agit pas non plus de faire trop d’acrobaties pieuses pour les dissimuler à tout prix, jusqu’à substituer à l’artifice de l’exhibition celui de la dissimulation.
Ton père voit ce que tu fais dans le secret. Il peut arriver que certains gestes dans l’ordre de la charité se fassent publiquement. Mère Térésa a parfois fait l’aumône, bien malgré elle, sous les projecteurs et les appareils photos. Qu’importe que cela arrive. L’essentiel est ailleurs. Quoique nous fassions, en secret ou en public, il y a en tout homme un secret du cœur plus profond et qui n’appartient qu’à Dieu. C’est ce secret-là, terreau mystérieux de nos actes de vraie charité, visibles ou invisibles, qu’il s’agit de préserver en nous. Que ton aumône reste en lien avec ce secret-là : ce qui est tout de même autre chose que de faire simplement de bonnes actions en cachette.
Car le secret d’un être n’est pas tant ce qu’il cache ou soustrait aux yeux du monde que ce qu’il réserve, dans sa vie profonde, ce qu’il tait aux hommes pour ne le donner qu’à Dieu, afin que l’offrande, dans le silence, en soit plus radicale et plus incontestable. Et Dieu seul sait de quelles profondes misères peuvent monter à lui les plus beaux secrets.
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (Mt 6,1-6.16-18)
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Ce que vous faites pour devenir des justes,
évitez de l’accomplir devant les hommes
pour vous faire remarquer.
Sinon, il n’y a pas de récompense pour vous
auprès de votre Père qui est aux cieux.
Ainsi, quand tu fais l’aumône,
ne fais pas sonner la trompette devant toi,
comme les hypocrites qui se donnent en spectacle
dans les synagogues et dans les rues,
pour obtenir la gloire qui vient des hommes.
Amen, je vous le déclare : ceux-là ont reçu leur récompense.
Mais toi, quand tu fais l’aumône,
que ta main gauche ignore ce que fait ta main droite,
afin que ton aumône reste dans le secret ;
ton Père qui voit dans le secret
te le rendra.
Et quand vous priez,
ne soyez pas comme les hypocrites :
ils aiment à se tenir debout
dans les synagogues et aux carrefours
pour bien se montrer aux hommes
quand ils prient.
Amen, je vous le déclare : ceux-là ont reçu leur récompense.
Mais toi, quand tu pries,
retire-toi dans ta pièce la plus retirée,
ferme la porte,
et prie ton Père qui est présent dans le secret ;
ton Père qui voit dans le secret
te le rendra.
Et quand vous jeûnez,
ne prenez pas un air abattu,
comme les hypocrites :
ils prennent une mine défaite
pour bien montrer aux hommes qu’ils jeûnent.
Amen, je vous le déclare : ceux-là ont reçu leur récompense.
Mais toi, quand tu jeûnes,
parfume-toi la tête et lave-toi le visage ;
ainsi, ton jeûne ne sera pas connu des hommes,
mais seulement de ton Père qui est présent au plus secret ;
ton Père qui voit au plus secret
te le rendra. »
Dans le secret
Que ton aumône reste dans le secret. L’Église n’est pas une secte et elle n’a rien à cacher. Elle a trop pâti d’une culture du secret et elle doit vivre dans la simplicité du grand jour. Il ne s’agit pas d’exhiber indécemment nos efforts pour faire le bien ni d’en tirer orgueil. Mais il ne s’agit pas non plus de faire trop d’acrobaties pieuses pour les dissimuler à tout prix, jusqu’à substituer à l’artifice de l’exhibition celui de la dissimulation.
Ton père voit ce que tu fais dans le secret. Il peut arriver que certains gestes dans l’ordre de la charité se fassent publiquement. Mère Térésa a parfois fait l’aumône, bien malgré elle, sous les projecteurs et les appareils photos. Qu’importe que cela arrive. L’essentiel est ailleurs. Quoique nous fassions, en secret ou en public, il y a en tout homme un secret du cœur plus profond et qui n’appartient qu’à Dieu. C’est ce secret-là, terreau mystérieux de nos actes de vraie charité, visibles ou invisibles, qu’il s’agit de préserver en nous. Que ton aumône reste en lien avec ce secret-là : ce qui est tout de même autre chose que de faire simplement de bonnes actions en cachette.
Car le secret d’un être n’est pas tant ce qu’il cache ou soustrait aux yeux du monde que ce qu’il réserve, dans sa vie profonde, ce qu’il tait aux hommes pour ne le donner qu’à Dieu, afin que l’offrande, dans le silence, en soit plus radicale et plus incontestable. Et Dieu seul sait de quelles profondes misères peuvent monter à lui les plus beaux secrets.
Diacre Patrick LAUDET