En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Méfiez-vous des faux prophètes qui viennent à vous déguisés en brebis, alors qu’au-dedans ce sont des loups voraces. C’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. Va-t-on cueillir du raisin sur des épines, ou des figues sur des chardons ? C’est ainsi que tout arbre bon donne de beaux fruits, et que l’arbre qui pourrit donne des fruits mauvais. Un arbre bon ne peut pas donner des fruits mauvais, ni un arbre qui pourrit donner de beaux fruits. Tout arbre qui ne donne pas de beaux fruits est coupé et jeté au feu. Donc, c’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. »
Pas moins aujourd’hui qu’hier, les faux prophètes ne font défaut et Jésus nous apprend à les débusquer. Mais il fait plus. Il nous découvre les lois secrètes du Royaume, en nous révélant qu’elles ne sont pas tout à fait étrangères aux lois même de la nature. Quand Dieu a créé le monde, il ne l’a pas conçu dans une extériorité purement gratuite. Il n’a pas voulu d’un monde où les lois naturelles seraient totalement hétérogènes aux lois surnaturelles. Le Royaume, il l’a inscrit à l’état virtuel dans la nature, invitant d’emblée le monde créé à y entrer, comme par vocation originelle. Belle sollicitude divine !
Jésus n’est pas écologiste par accident poétique, ou par nécessité historique (à son époque, on raisonnait forcément champêtre !). Certes, quand il nous parle de fruits, d’arbres, de chardons, de figues, d’épines, on admire la pédagogie des analogies. Mais si ces paroles sont belles, c’est surtout parce qu’elles font résonner la grande cohérence du plan de Dieu. Elles font entendre son amour premier, celui d’avoir conçu pour nous une nature toute vibrante des secrets du Royaume à venir, et qu’il veut déjà partager.
Des philosophes ont pu le déplorer, il ne suffit certes pas de contempler le monde pour croire en Dieu. Pour les chrétiens, il y faut une parole, et une parole révélée. Mais c’est merveille de voir combien naturel et surnaturel font alliance ; combien Jésus a fait si souvent mémoire de la création, pour déployer aussi ce qui y était écrit dès le commencement.
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (Mt 7, 15-20)
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Méfiez-vous des faux prophètes
qui viennent à vous déguisés en brebis,
alors qu’au-dedans ce sont des loups voraces.
C’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez.
Va-t-on cueillir du raisin sur des épines,
ou des figues sur des chardons ?
C’est ainsi que tout arbre bon donne de beaux fruits,
et que l’arbre qui pourrit donne des fruits mauvais.
Un arbre bon ne peut pas donner des fruits mauvais,
ni un arbre qui pourrit donner de beaux fruits.
Tout arbre qui ne donne pas de beaux fruits
est coupé et jeté au feu.
Donc, c’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. »
Raisin, épines, fruits, chardons…
Pas moins aujourd’hui qu’hier, les faux prophètes ne font défaut et Jésus nous apprend à les débusquer. Mais il fait plus. Il nous découvre les lois secrètes du Royaume, en nous révélant qu’elles ne sont pas tout à fait étrangères aux lois même de la nature. Quand Dieu a créé le monde, il ne l’a pas conçu dans une extériorité purement gratuite. Il n’a pas voulu d’un monde où les lois naturelles seraient totalement hétérogènes aux lois surnaturelles. Le Royaume, il l’a inscrit à l’état virtuel dans la nature, invitant d’emblée le monde créé à y entrer, comme par vocation originelle. Belle sollicitude divine !
Jésus n’est pas écologiste par accident poétique, ou par nécessité historique (à son époque, on raisonnait forcément champêtre !). Certes, quand il nous parle de fruits, d’arbres, de chardons, de figues, d’épines, on admire la pédagogie des analogies. Mais si ces paroles sont belles, c’est surtout parce qu’elles font résonner la grande cohérence du plan de Dieu. Elles font entendre son amour premier, celui d’avoir conçu pour nous une nature toute vibrante des secrets du Royaume à venir, et qu’il veut déjà partager.
Des philosophes ont pu le déplorer, il ne suffit certes pas de contempler le monde pour croire en Dieu. Pour les chrétiens, il y faut une parole, et une parole révélée. Mais c’est merveille de voir combien naturel et surnaturel font alliance ; combien Jésus a fait si souvent mémoire de la création, pour déployer aussi ce qui y était écrit dès le commencement.
Diacre Patrick LAUDET