En ce temps-là,
appelant de nouveau la foule, Jésus lui disait :
« Écoutez-moi tous, et comprenez bien.
Rien de ce qui est extérieur à l’homme
et qui entre en lui
ne peut le rendre impur.
Mais ce qui sort de l’homme,
voilà ce qui rend l’homme impur. »
Quand il eut quitté la foule pour rentrer à la maison,
ses disciples l’interrogeaient sur cette parabole.
Alors il leur dit :
« Êtes-vous donc sans intelligence, vous aussi ?
Ne comprenez-vous pas
que tout ce qui entre dans l’homme, en venant du dehors,
ne peut pas le rendre impur,
parce que cela n’entre pas dans son cœur,
mais dans son ventre, pour être éliminé ? »
C’est ainsi que Jésus déclarait purs tous les aliments.
Il leur dit encore :
« Ce qui sort de l’homme,
c’est cela qui le rend impur.
Car c’est du dedans, du cœur de l’homme,
que sortent les pensées perverses :
inconduites, vols, meurtres,
adultères, cupidités, méchancetés,
fraude, débauche, envie,
diffamation, orgueil et démesure.
Tout ce mal vient du dedans,
et rend l’homme impur. »
Singulier enseignement de Jésus sur le mal que ce passage d’évangile ! Pas simple. Les apôtres d’ailleurs calent. Ils butent sur une parabole qui n’en est pas vraiment une, et demandent, on les comprend, une petite exégèse du maître. Il apporte alors quelques compléments, donne confirmation qu’il parle bien des règles alimentaires, dont il veut à l’évidence les libérer. En bon anatomiste, et non sans humour, il rappelle que l’estomac n’est pas le cœur et qu’il ne risque rien. L’estomac lui gère, et digère. Quant au cœur, où l’essentiel visiblement se joue, c’est plus délicat. Non pas que Jésus soit naïf sur les dangers du dehors, qui peuvent sans doute polluer un cœur et l’abimer. Mais tout le mal vient du dedans. Jésus n’est pas un moderne, disciple de Rousseau ! Au mal, il ne trouve pas les habituelles excuses attribuées à la société, et de tout ce qu’elle a toujours vocation à expliquer : les mauvaises conditions sociales, les contextes familiaux, l’indigence et les violences subies. Bien sûr que tout cela compte. Mais pas d’histoires ! Le mal vient du dedans. Quelque chose en nous est abimé, mystérieusement, et se rend complice de tout ce qui à l’extérieur dispose au pire. La liste en est impressionnante, et toujours bien d’actualité ! Qu’en conclure ? Qu’il faut inlassablement travailler à améliorer la société pour l’humaniser. Mais c’est l’homme surtout qu’il faut sauver ! Il y a urgence à mettre sa foi dans celui qui, pour nous, en nous, mène le combat. Ce combat contre le mal, il l’emportera.
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc (Mc 7, 14-23)
En ce temps-là,
appelant de nouveau la foule, Jésus lui disait :
« Écoutez-moi tous, et comprenez bien.
Rien de ce qui est extérieur à l’homme
et qui entre en lui
ne peut le rendre impur.
Mais ce qui sort de l’homme,
voilà ce qui rend l’homme impur. »
Quand il eut quitté la foule pour rentrer à la maison,
ses disciples l’interrogeaient sur cette parabole.
Alors il leur dit :
« Êtes-vous donc sans intelligence, vous aussi ?
Ne comprenez-vous pas
que tout ce qui entre dans l’homme, en venant du dehors,
ne peut pas le rendre impur,
parce que cela n’entre pas dans son cœur,
mais dans son ventre, pour être éliminé ? »
C’est ainsi que Jésus déclarait purs tous les aliments.
Il leur dit encore :
« Ce qui sort de l’homme,
c’est cela qui le rend impur.
Car c’est du dedans, du cœur de l’homme,
que sortent les pensées perverses :
inconduites, vols, meurtres,
adultères, cupidités, méchancetés,
fraude, débauche, envie,
diffamation, orgueil et démesure.
Tout ce mal vient du dedans,
et rend l’homme impur. »
Ce mal qui vient du dedans
Singulier enseignement de Jésus sur le mal que ce passage d’évangile ! Pas simple. Les apôtres d’ailleurs calent. Ils butent sur une parabole qui n’en est pas vraiment une, et demandent, on les comprend, une petite exégèse du maître. Il apporte alors quelques compléments, donne confirmation qu’il parle bien des règles alimentaires, dont il veut à l’évidence les libérer. En bon anatomiste, et non sans humour, il rappelle que l’estomac n’est pas le cœur et qu’il ne risque rien. L’estomac lui gère, et digère. Quant au cœur, où l’essentiel visiblement se joue, c’est plus délicat. Non pas que Jésus soit naïf sur les dangers du dehors, qui peuvent sans doute polluer un cœur et l’abimer. Mais tout le mal vient du dedans. Jésus n’est pas un moderne, disciple de Rousseau ! Au mal, il ne trouve pas les habituelles excuses attribuées à la société, et de tout ce qu’elle a toujours vocation à expliquer : les mauvaises conditions sociales, les contextes familiaux, l’indigence et les violences subies. Bien sûr que tout cela compte. Mais pas d’histoires ! Le mal vient du dedans. Quelque chose en nous est abimé, mystérieusement, et se rend complice de tout ce qui à l’extérieur dispose au pire. La liste en est impressionnante, et toujours bien d’actualité ! Qu’en conclure ? Qu’il faut inlassablement travailler à améliorer la société pour l’humaniser. Mais c’est l’homme surtout qu’il faut sauver ! Il y a urgence à mettre sa foi dans celui qui, pour nous, en nous, mène le combat. Ce combat contre le mal, il l’emportera.
Diacre Patrick LAUDET