En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Vous avez encore appris qu’il a été dit aux anciens : Tu ne manqueras pas à tes serments, mais tu t’acquitteras de tes serments envers le Seigneur.
Eh bien ! moi, je vous dis de ne pas jurer du tout,
ni par le ciel, car c’est le trône de Dieu,
ni par la terre, car elle est son marchepied,
ni par Jérusalem, car elle est la Ville du grand Roi.
Et ne jure pas non plus sur ta tête,
parce que tu ne peux pas
rendre un seul de tes cheveux blanc ou noir.
Que votre parole soit “oui”, si c’est “oui”,
“non”, si c’est “non”.
Ce qui est en plus vient du Mauvais. »
C’est une vieille habitude humaine. Si le Christ en parle, c’est qu’elle est de tous les calendriers. Comme si notre parole personnelle ne suffisait pas à elle seule à engager une affirmation, on jure. « Je te le jure, sur la tête d’un tel ! » Le tel en question ne sait d’ailleurs pas toujours qu’on lui accorde assez d’attachement pour mettre sa tête en balance !
Pourquoi Jésus s’occupe-t-il de ces affaires humaines et de notre propension à jurer. La question est-elle essentielle ? N’a-t-il pas des choses plus importantes à nous faire entendre ? Eh bien ! moi, je vous dis de ne pas jurer du tout. Du tout ! Sans doute parce que lui seul sait le prix des choses, êtres et lieux, sur lesquels avec légèreté et un peu hâtivement nous jurons. En jurant, nous gageons le visible, mais il nous révèle à quel point nous engageons aussi l’invisible : « le trône de Dieu » sous le Ciel, « la Ville du grand Roi » sous Jérusalem. Et sous notre propre tête, que nous mettons parfois bien vite à prix, qui se cache ? Lui seul en connaît le vrai prix.
Le Verbe rêve que, levant entre nous toute suspicion, nous nous fassions assez confiance pour ne pas avoir à jurer. Il rêve que notre parole soit à la hauteur de la Parole, que nos oui comme nos non soient clairs. À la mesure des siens.
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (Mt 5, 33-37)
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Vous avez encore appris qu’il a été dit aux anciens :
Tu ne manqueras pas à tes serments,
mais tu t’acquitteras de tes serments envers le Seigneur.
Eh bien ! moi, je vous dis de ne pas jurer du tout,
ni par le ciel, car c’est le trône de Dieu,
ni par la terre, car elle est son marchepied,
ni par Jérusalem, car elle est la Ville du grand Roi.
Et ne jure pas non plus sur ta tête,
parce que tu ne peux pas
rendre un seul de tes cheveux blanc ou noir.
Que votre parole soit “oui”, si c’est “oui”,
“non”, si c’est “non”.
Ce qui est en plus vient du Mauvais. »
Ne pas jurer du tout !
C’est une vieille habitude humaine. Si le Christ en parle, c’est qu’elle est de tous les calendriers. Comme si notre parole personnelle ne suffisait pas à elle seule à engager une affirmation, on jure. « Je te le jure, sur la tête d’un tel ! » Le tel en question ne sait d’ailleurs pas toujours qu’on lui accorde assez d’attachement pour mettre sa tête en balance !
Pourquoi Jésus s’occupe-t-il de ces affaires humaines et de notre propension à jurer. La question est-elle essentielle ? N’a-t-il pas des choses plus importantes à nous faire entendre ? Eh bien ! moi, je vous dis de ne pas jurer du tout. Du tout ! Sans doute parce que lui seul sait le prix des choses, êtres et lieux, sur lesquels avec légèreté et un peu hâtivement nous jurons. En jurant, nous gageons le visible, mais il nous révèle à quel point nous engageons aussi l’invisible : « le trône de Dieu » sous le Ciel, « la Ville du grand Roi » sous Jérusalem. Et sous notre propre tête, que nous mettons parfois bien vite à prix, qui se cache ? Lui seul en connaît le vrai prix.
Le Verbe rêve que, levant entre nous toute suspicion, nous nous fassions assez confiance pour ne pas avoir à jurer. Il rêve que notre parole soit à la hauteur de la Parole, que nos oui comme nos non soient clairs. À la mesure des siens.
Diacre Patrick LAUDET