En ce temps-là,
Jésus revint à la maison,
où de nouveau la foule se rassembla,
si bien qu’il n’était même pas possible de manger.
Les gens de chez lui, l’apprenant,
vinrent pour se saisir de lui,
car ils affirmaient :
« Il a perdu la tête. »
Il a perdu la tête. Il fait fi des nécessités concrètes les plus ordinaires de la vie. Il ne prend même plus le temps de manger. Il a perdu la tête, la rumeur enfle. Conformément au droit sémitique et au droit romain, la famille de Jésus au sens large, les gens de chez lui viennent pour s’occuper de ce parent dont il entendent dire qu’il déraille.
La parenté de Jésus est à notre image. On préfère toujours éviter le scandale. « Pas de vagues » dirait-on aujourd’hui. Devant celui qui a perdu la tête, il s’agit de garder la tête froide. Mais le froid de la tête risque de gagner le cœur. A force d’ouvrir les yeux, on finit par se boucher les oreilles.
Ils viennent donc se saisir de lui. Le mot est presque brutal, sans ménagement. On imagine quelques bons gaillards de Nazareth, des braves gars au fond, qui aiment bien Jésus et ne voudraient pas que les choses s’enveniment. Il s’agit seulement de le ramener à la maison… et à la raison.
Pas de vagues. Pouvaient-ils savoir que ces premiers remous annonçaient un tsunami qui les dépasserait ? Marie a dû garder ces choses-là dans son cœur. Les malentendus, elle savait bien qu’il y en aurait d’autres…Elle a « laissé faire », au sens le plus noble d’une expression qui chez elle dit la profondeur patiente de l’espérance.
Par humilité, Jésus s’est-il laissé un temps saisir par ses parents de Nazareth, comme au jour décisif où librement il laissera les soldats l’arrêter ? Il a perdu la tête. Parmi eux, qui pouvait se douter que par amour, c’était déjà perdre sa vie ?
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc (Mc 3, 20-21)
En ce temps-là,
Jésus revint à la maison,
où de nouveau la foule se rassembla,
si bien qu’il n’était même pas possible de manger.
Les gens de chez lui, l’apprenant,
vinrent pour se saisir de lui,
car ils affirmaient :
« Il a perdu la tête. »
Il a perdu la tête.
Il a perdu la tête. Il fait fi des nécessités concrètes les plus ordinaires de la vie. Il ne prend même plus le temps de manger. Il a perdu la tête, la rumeur enfle. Conformément au droit sémitique et au droit romain, la famille de Jésus au sens large, les gens de chez lui viennent pour s’occuper de ce parent dont il entendent dire qu’il déraille.
La parenté de Jésus est à notre image. On préfère toujours éviter le scandale. « Pas de vagues » dirait-on aujourd’hui. Devant celui qui a perdu la tête, il s’agit de garder la tête froide. Mais le froid de la tête risque de gagner le cœur. A force d’ouvrir les yeux, on finit par se boucher les oreilles.
Ils viennent donc se saisir de lui. Le mot est presque brutal, sans ménagement. On imagine quelques bons gaillards de Nazareth, des braves gars au fond, qui aiment bien Jésus et ne voudraient pas que les choses s’enveniment. Il s’agit seulement de le ramener à la maison… et à la raison.
Pas de vagues. Pouvaient-ils savoir que ces premiers remous annonçaient un tsunami qui les dépasserait ? Marie a dû garder ces choses-là dans son cœur. Les malentendus, elle savait bien qu’il y en aurait d’autres…Elle a « laissé faire », au sens le plus noble d’une expression qui chez elle dit la profondeur patiente de l’espérance.
Par humilité, Jésus s’est-il laissé un temps saisir par ses parents de Nazareth, comme au jour décisif où librement il laissera les soldats l’arrêter ? Il a perdu la tête. Parmi eux, qui pouvait se douter que par amour, c’était déjà perdre sa vie ?
Diacre Patrick LAUDET